La Loi de Murphy, le thriller déjanté et savoureux de David McCallum

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Avec La Loi de Murphy, dans une ambiance mafieuse complètement allumée, David McCallum, mieux connu sous les traits du Docteur Ducky Mallard dans la série NCIS, nous sert un roman policier absolument déjanté. Ça tire, ça fuse, ça castagne dans tous les sens. Paru le 23 juin, aux éditions City, La Loi de Murphy est à ne pas rater !

Après une vie confortable dans le crime et l’établissement d’un réseau mafieux vaste et prospère, les frères Bruschetti envisagent de se retirer du métier. Après tout, Max et Sal commencent à se faire vieux et les problèmes de santé pointent le bout de leur nez. Mieux vaut profiter d’une retraite dorée avant que les choses ne se gâtent. Un ou deux gars à dessouder proprement pour éviter les problèmes et le tour sera joué. Voilà la discussion qu’ils tiennent un soir, dans un restaurant chinois, la fenêtre ouverte sur une ruelle sombre… Une ruelle où Harry Murphy, acteur de seconde zone, aurait préféré ne pas s’arrêter pour uriner. D’une oreille indiscrète tendue involontairement dans une ruelle de New-York, sa conscience le traîne jusque dans le district de Kensington à Londres, pour sauver ce qu’il pense être un innocent. De tirs en embuscades en courses poursuites, le voilà qui se retrouve lesté d’une valise emplie d’argent sale. Et ce n’est là que le début de ses ennuis… Heureusement notre acteur a de la ressource.

loi-de-murphyTout le monde a entendu parler de la fameuse Loi de Murphy ou, pardonnez ma vulgarité, loi de l’emmerdement maximum. De ce principe régissant, semble-t-il, l’équilibre universel, David McCallum en fait un roman et un personnage savoureux. Quand d’une audition miteuse, une envie d’uriner vous conduit dans les pattes de barons de la mafia, nul doute qu’une loi universelle s’acharne sur vous. Alors quand on s’appelle Harry Murphy en prime, c’est carrément une question de karma. Un scénario complètement barré où l’on embarque sans peine dès les premières lignes. Le style de David McCallum est plus qu’agréable et le monsieur nous démontre sans peine qu’il a au moins autant de talent à l’écrit qu’à l’écran. Sous sa plume trépidante, les situations rocambolesques s’enchaînent. Lorsqu’on pense avoir une idée du dénouement, tout se retourne et le récit repart de plus belle. Les balles crépitent, les flingues surgissent en un éclair, de maison en close en yacht de luxe, on navigue entre porte-flingues et barons du crime dans une galerie de personnages haute en couleurs.

Il y a quelque chose du Parrain dans cette histoire et Max Bruschetti prend au fil des pages un petit quelque chose de De Niro dans notre imagination. On s’amuse énormément dans cette folle (més-) aventure où l’imagination de David McCallum ne semble pas avoir de limite. C’est haletant, hilarant, follement bien écrit et on n’a de cesse de tourner les pages jusqu’au dénouement pour connaître la réponse à la grande question : en fin de compte, le crime paie-t-il ou pas ?

En attendant, on se régale et toute cette histoire parviendrait presque à nous faire aimer cette fameuse Loi de Murphy. Une lecture fortement recommandée donc dans les jours où elle s’applique pour rire un peu.

« Max raccrocha et s’assit sur le sofa.

Putain, qui était ce Murphy ? Ce trou du cul avait embobiné la femme de Villiers, si perspicace d’ordinaire, et avait foutu le camp avec un million et demi de dollars. »

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