Agnus Dei, le troisième et dernier volet de la saga Requiem pour Sascha d’Alice Scarling arrive enfin chez Milady. Il aura fallu attendre 5 mois (sortie prévue pour le 23 janvier) pour découvrir comment Sascha allait se sortir du guêpier dans lequel elle s’est fourrée. Après avoir précipité l’Apocalypse, Sascha va se rendre compte qu’on l’a trahi et qu’elle doit trouver un moyen de tout stopper pour sauver l’espèce Humaine.
Après un deuxième volet de Requiem pour Sascha superbement écrit, on était en droit de douter des capacités d’Alice Scarling à nous surprendre sur Agnus Dei. Le dernier tome d’une série peut être difficile pour un auteur car les lecteurs sont souvent déçus, soit par la fin, soit parce que c’est la fin ! Cependant, comme je le disais dans ma chronique de Dies Irea, impossible n’est pas Alice !
Agnus Dei est riche en rebondissements et en suspense. Il me fait un peu penser à la fin de la saga Maeve Regan de la talentueuse Marika Gallman : on vous retourne le cerveau ! Vous aviez confiance en certains personnages ? Et bien vous allez le regretter ! Vous en détestiez d’autres ? Pourtant ils pourraient finir par aider Sascha… à moins que ce ne soit un stratagème pour la tuer ? Les complots se font et se défont au fil des pages, nous laissant dans un suspense insoutenable. Impossible de lâcher le livre des mains tant on veut savoir comment Sascha va réussir à s’en sortir en ayant pas mal de monde à ses trousses.
Alice Scarling nous avait laissés dans Dies Irae avec une fin incroyable où Sascha, qui a été torturée par un démon, finit par voir s’entretuer Zekiel et Raphaël, les deux amours de sa vie. Si on s’attendait plus ou moins au début d’Agnus Dei, on sera pourtant surpris de découvrir de nouveaux personnages vraiment attachants (même les méchants !). Quant à ceux qu’on connait déjà, ils ont bien changé ! Sascha en est la preuve la plus flagrante. Adieu la combative semi-démone que rien ni personne ne peut réussir à ébranler. Depuis qu’elle s’est faite torturer, un simple bruit la terrorise. Elle aura alors besoin de l’aide de tous ses alliés pour réussir à déjouer les plans des personnes qui l’utilisent depuis sa naissance.
La série Requiem pour Sascha s’achève sur une bataille épique entre le Bien et le Mal. L’action est au rendez-vous et même si on termine Agnus Dei avec le sourire aux lèvres, on ne peut qu’être un peu triste de devoir quitter Sascha pour de bon. Les fans d’Alice Scarling seront d’accord avec moi pour dire : à quand la prochaine saga ? Pour moi, Requiem pour Sascha a été LA révélation 2014 et je ne peux qu’espérer que l’auteure soit toujours aussi imaginative à l’avenir.
« Grâce divine et décapitation ? C’est ça le programme ? Il peut le faire pendant que je suis à genoux non ?
– Quoi ?
Ma voix est déformée, rauque, cassée.
– Alexandra, fille du Malin, ton heure est venue, accepte ta défaite avec dignité. […]
– J’ai plus de dignité. Tranche-moi la tête qu’on en finisse, je crache avant qu’une quinte de toux m’oblige à baisser la tête et à m’entailler un peu plus sur la lame.
– Alexandra, fille du Malin…
– Bon écoute… euh… machin de la grâce divine, je le coupe soudain très fatiguée, tu veux me tuer ? Vas-y. Y a rien pour t’en empêcher. On est dans le désert, je sors de trois jours de torture intensive, mon mec se vide de son sang sous mes mains… Fais-toi plaisir. Et tu diras à Jo qu’il peut se la mettre là où je pense. Ni dieu… (une autre quinte de toux interrompt ma tirade) ni Maître.
Ça aurait mieux rendu si je ne m’étais pas étouffée en plein milieu mais tant pis. »