Tokyo Ghoul : critique du tome 1

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Les éditions Glénat publient depuis août un nouveau manga : Tokyo Ghoul de Sui Ishida. Seul le premier tome est sorti pour le moment, le deuxième est attendu pour le 6 novembre prochain. Il s’agit du premier manga de cet auteur, qui en a fait le titre phare du magazine Young Jump de Shueisha (magazine de publication de seinen mangas à destination des jeunes adultes). Voici la critique du premier tome, qui sert d’introduction à la série.

tokyo-ghoul-1-glenatKen Kaneki est un jeune étudiant tokyoite. Très rêveur, il aime passer du temps à lire, mais aussi avec son meilleur ami Hide, manger des steacks dans leur restaurant fétiche, le Big Girl et y regarder les jolies serveuses. Sans doute pour se changer les idées et se couper d’une réalité terrifiante : à Tokyo rôdent les goules. Les goules sont des créatures qui se dissimulent derrière des traits humains, et se nourrissent de la chair des habitants de la ville.

Ken n’en a pas particulièrement peur. Optimiste et innocent, il ne refuse pas les rencontres, surtout celles avec de charmantes jeunes filles. Alors qu’il se promène avec Lize, il va être pris au piège dans une ruelle sombre. Elle se révèle être une goule et va attaquer Ken pour le dévorer. Par chance, elle s’écroule sous le poids d’une poutre métallique et meurt sur le coup. Choqué, profondément mordu par la goule, Ken s’évanouit. Lorsque les secours le retrouvent, il est en piteux état. Les médecins décident de lui greffer plusieurs organes de Lize, sans savoir qu’elle était une goule. Mais quel effet ont des organes de goule dans un corps d’humain ? Un effet très indésirable, vous vous en doutez bien…

Le principe du manga est de découvrir comment Ken va continuer sa vie, maintenant qu’une part de lui a changé. Il doit faire son « éducation » en tant que goule, découvre que ses appêtits ont changé… Il n’aime plus les steacks de chez Big Girl, mais fantasme sur la chair fraîche de ces concitoyens… Il va devoir apprivoiser ces changements physiques, qui ont d’importantes répercussions sur son mental. Il va aussi rencontrer de nouvelles personnes, élargir son cercle de connaissances chez les goules. Comment cacher à son meilleur ami ce qu’il est devenu ? Comment va-t-il faire pour continuer à le fréquenter alors qu’il aurait plutôt envie de le dévorer… La mort dans l’âme, il se rend compte qu’il va être forcé d’abandonner certaines valeurs… pour se concentrer sur sa propre survie et tenter malgré tout de faire le moins de mal possible autour de lui. L’isolement ? Ou au contraire la dissimulation parmi les humains pour les protéger ? Que faire ? Le tome 1 ne nous donne pas la réponse : il faudra attendre la suite.

Il faut entrer dans l’univers de Tokyo Ghoul et jouer le jeu. Ne pas chercher de réalisme. Ken n’a donc pas de parents ? Pas de médecins à qui parler de sa transformation légèrement préoccupante ? Ken est livré à lui-même dans ce combat pour sa survie parmi les siens ? Pas tout à fait… C’est sans compter sur la présence de son meilleur ami Hide, qui non seulement permettra à Ken de se souvenir qu’il est toujours un peu humain. Grâce à lui, il se sentira aussi beaucoup moins seul.

Les dessins du manga Tokyo Ghoul nous font découvrir une atmosphère lourde, très noire, étouffante. Au-delà du texte, le dessinateur utile des moyens efficaces pour nous amener à mieux ressentir les émotions de son personnages. Comme par exemple l’utilisation de l’encre noire, utilisée généreusement lors de scènes de rencontre avec les goules et les scènes de combat. Les goules sont particulièrement flippantes. On ne sait jamais trop où elles se cachent, même si on s’en doute quelquefois. Les scènes de « révélation » sont toujours assez impressionnante, sur doubles pages ou pages entières. Bref, le style du manga est parfaitement adapté au thème. Je ne dirai pas qu’il fait peur, mais il met bien mal à l’aise…

 

Le tome 2 est prévu pour le 6 novembre prochain. Plus d’infos sur le site des éditions Glénat

© Tokyo Ghoul, Hide et Ken

© Tokyo Ghoul, Hide et Ken

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