Retour sur La geste des Exilés de Bettina Nordet avec le dernier tome Offrande de feu. Sortie chez les éditions du Chat Noir il y a quelques années, c’est avec grand plaisir que je vais vous parler de la fin de cette saga coup de cœur ! Une trilogie bouleversante, qui finit en beauté.
Cela faisait longtemps que je devais vous en parler, mais il m’aura fallu du temps pour faire le deuil de ces livres (Chronique du tome 1 ici, et le tome 2 là !). Bettina Nordet m’a totalement conquise avec La geste des Exilés et j’ai été déçue de devoir laisser les personnages derrière moi. Attention, je ne dis pas qu’il y aurait besoin d’une suite, bien au contraire, l’auteure, toujours aussi inspirée, a clôturé cette saga de la meilleur façon qui soit, tout en arrivant à surprendre totalement le lecteur.
Dans Offrande de feu, Jana va tenter de récupérer son amant, Phen, qui est auprès de la souveraine de l’Aube. Pourquoi a-t-il abandonné celle qu’il aime ? Tout simplement parce qu’il l’a oubliée ! Il ne se souvient plus de sa vie passée et est maintenant totalement dévoué à sa reine, à laquelle il obéit en toute circonstance.
Jana aurait pu laisser tomber, ne pas risquer sa vie en retournant dans ce monde impitoyable, mais elle est enceinte. Elle aimerait donc pouvoir l’annoncer à Phen, le père de l’enfant. Quand elle découvre qu’il est victime d’un enchantement et qu’il ne l’a pas simplement snobé, elle va tout faire pour briser la magie de la reine de l’Aube. Attention cependant, cette souveraine n’est pas la seule puissance qui en veut à Janna. Ils veulent tous la kidnapper afin qu’elle mette au monde l’enfant de la prophétie.
Compliqué ? Attendez, ce n’est pas tout ! Jana doit en plus jongler entre les hommes de sa vie : Phen, le père de son enfant, Kell, le démon qui l’a sauvée plus d’une fois, Mayron, le sublime ange qui répond toujours présent, et Trystan, le vampire amoureux de Jan (Janna lorsqu’elle se transforme en homme). Ce dernier voudra d’ailleurs la forcer à se retransformer afin qu’il récupère son amant, mais si elle faisait cela, Jana perdrait son bébé…
Ce que j’apprécie le plus dans La geste des Exilés, c’est le fait qu’on aime Jana malgré tous les soucis qu’elle rencontre. On pourrait la trouver exaspérante à cause des personnages masculins qu’elle fait tourner en bourrique, mais Bettina Nordet a créé des situations complexes, où les sentiments et la passion dominent. Si on pouvait penser que ce n’était pas normal de tomber amoureuse de 4 hommes, on comprend tout de même l’héroïne et on est triste qu’elle doive faire un choix…
Oui, je vous avais prévenus, Offrande de feu ne vous laissera aucun répit. Des sentiments, de l’action, des rebondissements, de la magie, des personnages géniaux et un suspense de plus en plus fort, voilà ce à quoi vous devrez vous attendre ! Je ne pensais pas que Bettina Nordet réussirait à terminer La geste des Exilés aussi bien, c’est pourquoi j’avais repoussé ma lecture, mais je m’étais fourvoyée. L’auteure m’a prouvé une fois de plus son génie : ce dernier tome est de loin le meilleur !
La conclusion de Offrande de feu est, quant à elle, totalement inimaginable, magistrale. J’ai tourné les pages de plus en plus vite, j’ai halluciné devant les pièges et machinations des personnages, je suis passée de sentiment en sentiment, tout en gardant le regard rivé sur le papier. Je n’ai relevé la tête qu’à la toute fin, la bouche grande ouverte, choquée, et le seul mot qui a fini par sortir a été « incroyable ! ». Oui, La geste des Exilés est une vraie saga coup de cœur. Merci aux éditions de Chat Noir pour avoir trouvé une pépite pareille, et merci Bettina Nordet pour ces livres qui resteront dans ma bibliothèque à jamais.
« – Je pense que le Phénix est victime d’un sort d’aveuglement d’amour et peut-être d’oubli également. Ysendra est une sirène, elle maîtrise les sorts de charme à la perfection.
Je me mordis la lèvre inférieure et demandai :
– Comment ça fonctionne ?
– L’ensorcelé positive tout ce qui vient de l’être que l’enchantement lui fait aimer. En bref, si le Phénix est bien sous le joug d’un tel sortilège, Ysendra pourrait bien écorcher vifs des nouveau-nés devant lui, il trouverait ça parfait. De plus, tous les souvenirs qui pourraient se mettre en travers de cet amour enchanté sont oblitérés. Si ça peut vous consoler : votre… ami n’a pas changé, il a été forcé à le faire.
[…]
– Comment défait-on un tel enchantement ?
Le regard vert translucide du focus des solstices se voila, désolé.
– On ne peut pas. Nulle créature, nul ange, nul démon, nul vampire, et nul humain ne peut contrer ni annuler un sort lancé par le souverain du Cénacle sur son Territoire. »
