La vie à portée de main est un roman feel-good écrit par Katherine Center et publié chez Milady. Un livre intéressant sur la vie d’une citadine qui vient s’installer à la compagne avec ses enfants.
La vie à portée de main est un roman doudou. Ce n’est pas un coup de cœur, mais je ne pense pas qu’il a la prétention d’en être un, il veut simplement vous faire passer un bon moment en sa compagnie. Amis citadins, vous allez assurément vous plaire à la campagne, au côté de Tante Jean !
Libby est une veuve qui a deux enfants et qui peine à s’en sortir financièrement. Elle vit chez sa mère qui passe son temps à la critiquer. Quand elle reçoit une lettre de sa tante Jean lui proposant de venir l’aider à la ferme, au fin fond du Texas, elle y voit une issue salvatrice. Bien sûr, sa mère n’est pas d’accord, elle qui déteste sa sœur ! Mais elle aura beau tout faire, elle n’arrivera pas à faire changer d’avis Libby, qui est franchement à bout.
Arrivée sur place, Libby déchante. La ferme, ce n’est franchement pas son truc. Sa tante Jean est excentrique et le fermier qui travaille là est bourru. Mais, tout comme elle et ses enfants, les campagnards ont un passé douloureux et, qui sait, peut-être tout ce petit monde arrivera à être heureux, ensemble ?
Les personnages de Katherine Center sont tous torturés, écorchés par la vie. Libby a perdu son mari dans un accident de la route, qui a blessé sa fille au passage. Après l’enterrement, elle s’est rendue compte que sa famille avait de nombreuses dettes. Elle a dû tout vendre pour rembourser, et partir vivre chez sa mère qui est autoritaire et égocentrique. La tante Jean a perdu son mari elle aussi, et le fermier bourru a, quant à lui, une histoire tout aussi triste ! Je ne vous dévoile pas tout, mais sachez que l’on va de misère en misère.
Bien sûr, qui dit feel-good book, veut dire que, petit à petit, les choses vont s’améliorer pour nos personnages. Libby et ses enfants vont se réinventés au côté des habitants de village et vont redécouvrir la joie de vivre.
Les péripéties sont intéressantes, les choses ne vont pas trop vite, ni trop lentement. On passe assurément un très bon moment avec tous ces personnages hauts en couleur et on les quitte avec un petit pincement. La vie à portée de main porte très bien son nom, Katherine Center tient ses promesses et nous redonne de l’espoir. Un magnifique roman sur l’amour, le pardon, la vie.
Extrait :
« Chère Libby,
Il me vient à l’esprit que tes deux enfants et toi vivez avec ta mère depuis – doux Jésus ! – deux années entières, et j’écris pour voir si tu voudrais être secourue.
Je gère une petite ferme à Atwater, et, en vieillissant, je trouve plus difficile d’accomplir mes tâches. As-tu besoin d’un logement ? Si tu es prête à aider à la ferme, je pourrai te payer un peu et t’offrir le gîte et le couvert.
J’étais totalement navrée d’apprendre pour ton mari. Ce devait être une sacré type. Je n’ai jamais vu autant de monde à un enterrement.
Dis-moi ce que tu en penses !
Cordialement
Ton affreuse tante Jean
Ma mère était penchée par-dessus l’îlot, essayant de lire à l’envers.
— Qu’est-ce qu’elle dit ?
— Elle me propose un travail dans sa ferme.
— Dans sa ferme ? Cette salope. »