La piste des éclairs est le premier tome de la saga Le sixième monde de Rebecca Roanhorse. Sorti le 22 janvier dernier chez Milady, ce roman imaginaire nous fait entrer sur les terres des Navajos et nous fait adorer leur culture.
Le sixième monde a reçu le Prix Locus du meilleur premier roman et a été nommé aux prix Hugo, Nebula et World Fantasy. Si cela ne suffit pas à vous convaincre de foncer acheter ce roman, j’espère que cette chronique le fera.
La piste des éclairs commence fort, on entre directement dans le sujet avec une confrontation entre Maggie Hoskie, une tueuse de monstres, et un Tsé naayéé’. Mais qu’est donc que cela ? Il s’agit d’une « créature façonnée à partir d’un mélange de chair et de matière organique ». Et c’est avec cette créature que prend forme tout le roman : notre héroïne, qui se considère elle-même comme un monstre, va chercher le sorcier à l’origine de la création de ces créatures qui détruisent tout sur leur passage. La route sera longue et laborieuse, mais heureusement elle pourra compter sur l’aide d’un homme-médecine au charme redoutable.
Vous pensez que Le sixième monde est un romance paranormale ? Que nenni ! Si la romance est bel et bien présente, c’est surtout en arrière-plan. L’action, la magie et la culture Navajo sont au première plan du monde de Rebecca Roanhorse, un univers post-apocalyptique surprenant !
Maggie Hoskie est une bouffée d’air frais ! Elle a de l’humour, mais son personnage est très complexe. Elle a eu un passé extrêmement difficile, si bien qu’elle ne pense pas mériter l’affection de quiconque. Abandonnée par son mentor parce qu’il la trouvait trop proche des monstres qu’elle traque, elle peut heureusement compter sur un grand-père de bons conseils.
Si les monstres sont redoutables, il en est de même pour les divinités des Navajos. On ira de surprise en surprise avec ce premier tome, reste à savoir si le tome 2 sera à la hauteur de ce roman addictif.
« – Je chasse les monstres, expliqué-je d’une voix calme. Je protège les gens quand tes Chiens policiers refusent de s’en donner la peine.
Il ricane, mais je vois bien que ma remarque l’a touché.
– Continue à penser ça, Hoskie, un jour, t’arriveras peut-être à te convaincre que c’est vrai. Tout le monde sait que ça tourne pas rond dans ta tête et que t’es pas normale.
Il se penche pour murmurer à mon oreille :
– Peut-être que tu devrais pas chasser les monstres. Peut-être que quelqu’un devrait te chasser toi. Plus tôt tu en prendras conscience, plus vite je pourrais t’abattre et épargner cette peine à quelqu’un d’autre. »