Le Masque de la Mort est un thriller de David Gemmell publié chez Bragelonne le 15 mai dernier dans la collection Terreur. Une intrigue bien menée malgré un départ un peu lent.
David Gemmell, auteur de best-sellers, nous raconte avec Le masque de la mort une histoire surprenante. Selon l’éditeur, ce livre « mêle des anecdotes vécues par l’écrivain à l’époque où il était journaliste à l’histoire glaçante d’un tueur en série ». De quoi nous donner froid dans le dos ?
L’histoire se déroule à Londres à la fin des années 80. Un tueur masqué assassine sauvagement des femmes, sans jamais laissé de trace derrière lui. Jeremy Miller, un journaliste, va suivre la piste de cet homme que l’on nomme « Le Masque de la Mort ». Ce personnage est vraiment intéressant ! Arrogant et détesté par tout le monde, on va le voir évoluer psychologiquement tout au long de l’enquête. Certaines rencontres, une voyante et un géant aux pouvoirs mystiques (mon personnage préféré et de loin !), vont le bouleverser, le changer. C’est cette partie que j’ai le plus adoré !
La traque du tueur se fait sur plusieurs fronts et on tente de découvrir qui il est, bien évidemment, avant que l’auteur ne nous le révèle en lui consacrant quelques chapitres. Je ne m’attendais pas vraiment à ça, ce qui est vraiment une bonne chose. Les amateurs de thrillers aiment se faire prendre au piège, mais ils adorent aussi être bousculés, et c’est ce qu’il m’a manqué dans ce roman.
L’intrigue est bonne, les personnages sont vraiment très bien créés, le côté mystique est très bien exploité, le tueur en série est complètement givré, mais il me manque le frisson. Le Masque de la Mort est un très bon roman, même si la « terreur » n’est pas vraiment présente. On se laisse prendre par l’histoire et si, au début, on déteste Jeremy Miller, à la fin, on l’adore !
« – Au sujet du meurtre. Je me demandais si la police estimerait déplacé que je propose mon aide.
Don Bateman avait raison. J’étais nul. Je me trouvais face à une femme apparemment dotée d’un véritable don de voyance. La mettre en lien avec les enquêteurs ferait la une du journal.
– Que souhaiteriez-vous faire ? l’interrogeai-je.
-Eh bien, si la victime avait une bague en or ou en argent, je pourrais peut-être dire comment elle est morte et qui l’a tuée.
Soudain, l’ombre qui fut projetée sur moi me fit sursauter. A mes côtés, me dominant de toute sa hauteur, se trouvait l’incroyable Mr Sutcliffe. Une fois de plus, une peur inexplicable me saisit. »