Pennies est le premier tome de la trilogie Dollars de Pepper Winters. Sortie le 24 octobre chez les éditions Milady, cette dark romance est totalement captivante. Une histoire sombre, prenante, qui nous laisse sur notre faim !
La dark romance prend de plus en plus de place dans les rayons des libraires. Malgré son nom, les histoires sont bien plus « dark » que « romance ». Pour preuve, Pennies n’a aucun côté romantique, il exploite plutôt le côté sombre, la tristesse, l’horreur. Soyez avertis, cette lecture n’est pas pour les fleurs bleues !
Avec ce premier tome de Dollars, Pepper Winters frappe fort. Elle va nous raconter l’histoire de son héroïne, Tasmin, une femme de 18 ans issue de la haute bourgeoisie. Etudiante en psychologie, elle fait de son mieux pour ne pas décevoir sa mère. Un soir, Tasmin se fait agresser, puis enlever. Elle se réveille dans un endroit lugubre où on va lui apprendre à ne pas poser de questions et à subir des atrocités sans se plaindre. Si elle désobéit, on la frappe. Tasmin est intelligente, elle comprend rapidement ce qu’il va advenir d’elle : elle sera vendue.
Devenue l’esclave d’un homme sadique, Tasmin répond maintenant sous le nom de Pimlico. Son corps n’est plus qu’os brisés. Malgré ce qu’elle subit, la jeune femme a trouvé un moyen de lutter. Un maigre espoir qui, s’il lui était arraché, signerait son arrêt de mort. Quand Elder Prest, un homme encore plus cruel que son maitre, fait son apparition dans la vie de Pim, tout va changer.
Pennies est un roman à dévorer d’une seule traite. Malgré le fait qu’il n’y ait finalement pas beaucoup de descriptions de sévices (tout du moins à mon goût), l’écriture et l’histoire nous captivent dès les premières lignes. C’est sombre et c’est totalement addictif. La plume est parfois belle, parfois dure, toujours prenante. On s’attache bien sûr à Tasmin et on découvre que sa vie était loin d’être parfaite avant son enlèvement. Le post-kidnapping sera bien sûre pire.
Cette histoire est déroutante. Il n’y a absolument aucune romance, on parle encore moins du syndrome de Stockholm. Peut-être le côté « romance malsaine » arrivera-t-il dans les prochains tomes de Dollars ? Quoiqu’on peut dire que ce syndrome est finalement bien présent puisqu’il frappe le lecteur : ce livre nous malmène, nous choque, nous blesse, nous fait pleurer, mais à la fin… on en redemande ! Bravo Pepper Winters pour ce joli tour de force.
« L’homme enfonça un doigt dans mes omoplates.
Je me mis aussitôt en mouvement. Sans trébucher, ni supplier. Sans la moindre question ni prière.
C’était inutile.
Je me frottai la joue là où on m’avait frappée plusieurs semaines plus tôt, à peine quelques heures après mon arrivée. J’avais exigé toutes sortes de choses. Je leur avais promis qu’ils souffriraient mille morts une fois que ma mère les aurait retrouvés. Je m’étais crue une princesse, avec tout un régiment de chevaliers prêts à me poursuivre.
J’avais vite compris, à coups de botte dans le ventre et de poings dans le visage, que tout ce que je croyais n’était qu’un leurre. »