Le premier tome de la série de Jodi Taylor, les Chroniques de Saint Mary, déjà composée de 9 tomes en version originale, est paru en février chez HC éditions, sous le titre Un monde après l’autre.
Au début du roman, nous découvrons une jeune historienne, Madeleine Maxwell, qui se voit proposer un poste à l’institut de recherche historique St Mary. Elle qui s’attendait à un poste plutôt classique, elle va vite découvrir qu’il n’en est rien ! Ici, pour être au plus juste de l’Histoire, on s’y rend, tout simplement !
Max et ses camarades de promotion vont donc être initiés au voyage dans le temps, à bord de capsule de voyage spatio-temporels. Et dès ce premier tome des Chroniques de St Mary, l’auteure frappe fort, nous entraînant notamment au jurassique et à la grande bibliothèque d’Alexandrie.
Au delà des voyages en eux-mêmes, nous découvrons également leurs préparations, mais surtout la vie à St Mary. Compte tenu de ses activités, chaque personne y travaillant (techniciens, équipe médicale, patron ou historiens) y réside également, et les contacts avec l’extérieur sont très réduits. Les relations entre les personnages est un point très important du roman, et celles-ci sont creusées et bien exploitées.
Les personnages d’Un monde après l’autre sont attachants, un peu fous et forcément complètement passionnés pour correspondre à ce métier plus qu’original, mais on ressent vraiment la camaraderie entre eux, et ils contribuent à nous immerger dans le récit.
En commençant ces Chroniques de St Mary, je m’attendais à retrouver certains codes de la science fiction, notamment une écriture assez poussée, avec des termes complexes et spécifiques. Il n’en est rien ici, la plume de Jodi Taylor est assez simple, et se rapproche plus de celle d’un roman d’aventure, immergeant son lecteur dès les premières pages. L’histoire est chargée en rebondissements, mais pour autant ceux-ci sont bien menés, avec de nombreux complots que l’on découvre peu à peu. Le tout rend la lecture facile et addictive, mais sans négliger le fond.
Certaines interrogations éthiques marquent le roman, comme celle de savoir si l’on peut ou non modifier le cours de l’histoire à notre guise, St Mary prônant une posture d’observateurs uniquement.
Enfin, concernant l’aspect « premier tome » du roman, on a certes un aspect introductif, mais le récit nous entraîne rapidement. L’auteure propose une fin à certains arcs narratifs créés, tout en amorçant des pistes pour la suite, ne laissant pas son lecteur dans une position d’attente, mais titillant sa curiosité, et cela fonctionne !
En résumé, Un monde après l’autre est un premier tome entraînant et facile à lire, avec des intrigues et des personnages bien développés et attachants. A découvrir !
Extrait :
» – N’avez-vous jamais regretté qu’il ne soit pas possible, plutôt que de se reposer sur l’archéologie, sur des comptes-rendus plus ou moins fiables et, soyons honnêtes, beaucoup de suppositions, de pouvoir retourner à l’époque d’un événement historique et de le vivre vous-même ? »
