Dans Un chat dans le cœur, Denis O’Connor nous raconte, sur une année, ses aventures avec Toby Jug, son chat adoré au comportement humain. Sorti en août sous le label Hauteville de Bragelonne, ce journal intime suit les traces de pas d’un Maine Coon affectueux mais capricieux.
Noël 1968. Denis O’Connor passe les fêtes de fin d’année dans son cottage en Écosse en compagnie de Toby Jug, son chat. Ce livre, écrit grâce aux journaux intimes tenus par l’auteur, nous raconte neuf aventures qu’ont vécues les deux compères pendant un an.
Je dois avouer que je ne m’attendais pas à ça en commençant Un chat dans le cœur. Je croyais cette histoire fictive mais la « mise en perspective » à la fin du roman nous explique bien que Denis O’Connor n’a rien inventé, qu’il s’agit bel et bien de ce qu’il a vécu avec son chat à cette époque. Une note de fin qui, en quelques lignes, arrive à mettre la larme à l’œil aux amoureux des chats…
S’il y a bien quelque chose que je n’apprécie pas dans un livre, ce sont les détails donnés en trop grandes quantités, les descriptions qui ne servent pas à grand-chose, les tergiversations. C’est là le point faible d’Un chat dans le cœur. Bien sûr, étant donné que Denis O’Connor retrace sa vie, on comprend que les passages où il fait la cuisine, il mange, il met une bûche dans le feu et écoute de la musique avant de se coucher sont normaux mais je n’ai pas trouvé cela spécialement intéressant à suivre…
Parallèlement, certaines aventures sont réellement intéressantes, prenantes même. J’ai particulièrement apprécié « Toby Jug et la jument qui s’appelait Lady May » : la rencontre de Denis et son chat avec une jument qui avait été torturée puis abandonnée par son précédent propriétaire. C’est criant de vérité, douloureux et terriblement touchant. L’auteur ne se pose pas en héros, au contraire, à la fin de l’histoire il se sent même coupable…
La deuxième histoire que j’ai vraiment appréciée est « Le corbeau et la sorcière de Rampton Hall ». Un corbeau apprivoisé, une femme mystérieuse et un passage secret qui renferme une pièce où d’horribles choses ont eu lieues. C’est captivant et quand on réalise que l’histoire est vraie, il y a de quoi se poser des questions !
Un chat dans le cœur est un livre touchant, parfois drôle, parfois triste, mais qui montre surtout l’amour que l’auteur ressent pour son chat. Comme l’histoire se déroule en 1969, Denis O’Connor nous fait voyager dans le temps, dans le monde rural, et cela fait du bien ! On s’attache à Toby Jug et on se dit qu’il devait être un chat assez exceptionnel. Ce livre est aussi un message de lutte pour la défense des animaux, une dénonciation de la cruauté humaine.
Extrait :
« De retour dans la grande cuisine pour un café, Jenny m’a raconté ce qu’elle savait de l’histoire de Lady May. Quand la RSPCA l’avait sauvée, elle était attachée à un poteau au milieu d’un champ avec du fil de fer barbelé passé dans la bouche, puis autour de son cou et de son corps. Elle s’était déchiré les chairs en tentant de se libérer. Les blessures infligées la faisaient hennir follement de rage et de douleur. »