Après la maroufle et, plus récemment, les chaussons, les strass et les tenues de danse, Valérie Damidot a décidé d’utiliser sa plume pour nous livrer une biographie sans filtre. Mais la célèbre présentatrice de D&CO n’en est ni à sa première difficulté, ni à son premier défi. Elle a participé à de nombreux projets avant de sortir de l’ombre et décide aujourd’hui de nous en livrer chaque ficelle.
« Je ne sais pas d’où je tiens cela, peut-être parce que, petite, je rêvais sans arrêt de changer de décor, j’imaginais tout ce que j’aurais pu faire, casser tel mur pour en édifier un autre là, agrandir une fenêtre… C’est mon seul talent mais il est de taille. »
Dans La main sur le cœur, le doigt sur la gâchette, Valérie Damidot nous embarque dans son enfance, ses obsessions, ses peurs, sa famille, ses tatouages, son passé de femme battue. Et si on peut rapidement se poser la question du « pourquoi suis-je en train de lire ces pages ? », on se laissera facilement embarquer dans les histoires de la décoratrice la plus attachante de France. Non pas qu’il s’agisse de l’écriture la plus virtuose que vous rencontrerez dans votre carrière de lecteur. Mais le livre se lit vite, il est à l’image de Valérie, vivace, fluide et plutôt très cash. Il s’adresse d’ailleurs au lecteur avec des petites parenthèses clin d’oeil tel que « Là tu te dis, la fille se prend pour Mariah Carey». Avouons le, c’est un peu comme tomber sur le journal intime d’une tante et avoir l’impression d’y découvrir ses secrets, le soir dans sa chambre avec une lampe torche, puis faire comme si on avait jamais lu ce qu’on vient de découvrir et continuer son existence de manière normale. Sauf que désormais, à chaque fois que vous la verrez, vous saurez.
On vous voit venir directement : pourquoi Valérie Damidot sort-elle un livre sur elle-même ? Est-ce vraiment intéressant d’en savoir plus sur une présentatrice télé ? Pourquoi ne pas laisser leur chance à de jeunes écrivains de talents à la place ? On ne saurait être totalement en désaccord avec vous, mais dans ce cas, autant ne pas lire ni cet article, ni bien sûr la biographie de Valérie. Car si l’on débute la lecture avec un peu de difficulté, on finit en réalité par se prendre au jeu des confidences, des bêtises de l’enfance et des premières cuites.
C’est donc cette impression qui restera omniprésente tout au long de la lecture : celle d’écouter les récits d’un être proche au coin du feu. Alors oui, on y lit tout un enchaînement de phrases courtes et pas toujours pertinentes, on tombe parfois dans la facilité et on est pas déçu d’obtenir une petite pause en regardant les images en milieu d’ouvrage… mais est-ce qu’on ne pardonne pas tout à sa famille ? Hauts les cœurs Valérie, même celui sur ta main ! Ne t’inquiète pas : nous on t’aime toujours.
« Le Rouge est resté pour moi la couleur de mon enfance. Celui du Rouge Baiser de ma mère, celui de mon vélo… et le rouge du Mercurochrome, tamponné sur mes coudes et mes genoux écorchés. »