Flétrissures est le troisième tome de la saga Rose Morte de Céline Landressie. Sorti le 20 mai aux éditions Milady, ce nouveau volet nous emmène en pleine Seconde Guerre Mondiale. Rose, qui a une fois de plus été mise de côté par Artus, va devoir se lancer dans une course contre la montre pour sauver ceux qu’elle aime.
Flétrissures est un tome surprenant et véritablement intéressant. En effet, Céline Landressie arrive à nous emmener dans une ambiance violente et terrifiante où le IIIème Reich se mélange aux créatures fantastiques toujours aussi cruelles. Un tome sombre dans un contexte historique qui l’est encore plus. Céline Landressie nous subjugue avec cette histoire aussi triste que prenante.
Dans ce troisième tome, Rose a de nouveau changé. Dans La Floraison (critique ici), elle était amoureuse, dans Trois Epines (critique ici) elle était désespérée et hargneuse, et dans Flétrissures nous la retrouvons courageuse et solidaire. Une femme qui a gagné en maturité, mais qui ne supporte pas qu’on ne lui donne pas de missions importantes. Sa relation avec Artus est toujours un peu tendue et le lecteur ne sait pas si ces deux-là vont réussir à se faire confiance un jour. Il le faudra bien car un événement tragique va contraindre Rose à partir dans une course contre la montre pour sauver les deux frères qu’elle aime tant.
Céline Landressie arrive à lier une intrigue époustouflante avec un contexte historique terrible, ce qui rend le récit véritablement incroyable. Pour moi, il s’agit du meilleur tome de la saga ! Nous passerons par les juifs persécutés, la Résistance, les collabos mais aussi par les Lamies et la trahison d’un Arimath. Qui, dans le cercle très restreint des personnes de confiance, a finalement trompé tout le monde ? Nous ne le saurons pas encore… Peut-être dans le quatrième tome intitulé Ikebana qui sortira bientôt chez Milady ?
Outre cette fantastique intrigue qui arrive à maintenir le suspense du début à la fin et ce contexte historique totalement maîtrisé, j’ai également apprécié l’avancée psychologique des personnages. Celui de Rose, bien sûr, mais également celui de Vassili, le prince taciturne. Son rôle est important dans Flétrissures et c’est un réel plaisir de voir qu’il a un peu plus de dialogues et de responsabilité.
Le récit de Flétrissures est donc intéressant, néanmoins quelques petits points ont gêné ma lecture. En effet, j’aurais apprécié que les passages en allemands soit traduits en note de bas de page parce que c’est assez frustrant de ne pas savoir exactement ce qui se dit. De même, toutes les notes sont situées à la fin du livre ce qui veut dire que, pour bien tout comprendre, il faut arrêter sa lecture, chercher la bonne page où l’explication est écrite, la lire, puis retourner à l’histoire. Cela nous fait sortir du récit et c’est bien dommage !
Ce qu’il faudra retenir de Flétrissures est qu’il s’agit d’un tome surprenant avec une intrigue prenante. On en apprend toujours plus sur les personnages et on les voit évoluer. Un tome qui m’aura d’avantages convaincu que les précédents et un final qui nous donne envie de connaître la suite.
« – Faut-il que je vous remémore les pertes causées par les nazis, lady ? s’enquit le compte, insensible à la raillerie. Dois-je à nouveau vous narrer la fin de M. de Javers ? Ou celle de sa servante ?
A ces mots, le minois de la comtesse se voila de grisaille.
– Les SS fourmillaient, et la demoiselle était inexpérimentée, fit-elle observer. Elle n’aurait pas dû les combattre de front. Ce fut ce qui causa leur perte. Vassili ne commettrait jamais une telle erreur.
– Votre serviteur n’est pas infaillible, lady… »