Comme vous avez pu le remarquer, les hommages se poursuivent à propos de l’œuvre de Katsuhiro Otomo. Depuis que ce dernier a été sacré Grand Prix au dernier festival d’Angoulême, et que son manga a bénéficié d’une belle exposition grâce aux éditions Glénat, la maison d’édition récidive en republiant l’intégrale d’Akira, telle qu’elle était à l’origine.
En effet, cette œuvre post-apocalyptique commence à dater, et il va de soi qu’à la fin des années 80, date où le manga est arrivé en Europe à une époque où les dessins animés japonais n’étaient pas du tout accueillis à leur juste valeur, celui-ci a été paru dans le sens occidental de la lecture et parfois en couleur. Or, tout bon manga se lit de droite à gauche et les pages sont noir et blanc. Cette hérésie est désormais réparée, pour la plus grande joie des fans endurcis.
Le journal 20 minutes publie une interview de Nicolas Finet, responsable Asie du festival d’Angoulême, qui parle du côté novateur d’Akira, que nous connaissons bien. Il précise que c’est la première fois qu’une BD se montre aussi profonde au sujet de l’anticipation, et ce au même niveau qu’une œuvre littéraire, ou d’un film. Cela fait plaisir de voir que des éditeurs français reconnaissent le travail d’intensité et de péripéties des œuvres nippones !
Cerise sur le gâteau : c’est Katsuhiro Otomo qui a supervisé, en personne et depuis le Japon, la réédition de cette nouvelle version. Il s’est montré exigeant et scrupuleux de bout en bout, ce que l’on pourrait qualifier d’excellence à la japonaise ! Alors n’hésitez plus et foncez redécouvrir cet incontournable. Le premier tome d’Akira de Katsuhiro Otomo est paru aux éditions Glénat.
