La Déferlante de Michael Buckley est sorti le 7 avril aux éditions Pocket Jeunesse. On y découvre les Alphas, des créatures tout droit sorties de la mer, qui viennent conquérir un nouveau territoire. Lyric, une humaine, va devoir s’allier au prince des Alphas afin de sauver l’humanité.
La Déferlante est un roman surprenant et original. Michael Buckley arrive à nous intéresser dès les premières pages grâce à une intrigue qui ne tarde pas à venir. En effet, nous commençons ce livre alors que les Alphas ont déjà établis leur campement sur la plage de Coney Island et nous découvrons le personnage de Lyric, une ado humaine, qui va être un peu maltraitée par l’auteur !
Lyric cache un lourd secret qu’elle partage avec sa famille. Le lecteur ne saura de quoi il retourne que vers la fin de La Déferlante mais bien sûr nous aurons des soupçons rapidement. Ses amis ne savent pas réellement qui elle est mais cela n’empêche pas Bex, sa meilleure amie, d’essayer de lui faire cracher le morceau. Une fois ces deux personnages présentés, nous allons être confrontés au monde extérieur et à sa folie.
La Déferlante commence par l’introduction des Alphas dans l’école locale. Certains, notamment l’armée, veulent croire que la cohabitation est possible. D’autres, les trois quart des humains, veulent chasser ces « monstres » de leur ville. Ce qu’ils ne comprennent pas, c’est que les Alphas ne sont certes pas plus nombreux que les humains, mais ils peuvent les tuer sans aucun problème grâce à leur force incroyable, leurs corps capables de faire sortir des lames de leurs bras, et à leurs pouvoirs « magiques ». Et oui, les Alphas ne s’appellent pas comme cela pour rien ! Non seulement ils sont plus forts mais ils estiment aussi être les premiers êtres créés sur ce monde. Ils sont arrogants et bien sûr leur arrivée à l’école ne va pas se passer sans heurt. Lyric va être forcée de sympathiser avec Fathom, le prince des Alphas, afin de sauver l’humanité. Et si elle refuse ? Son secret sera alors dévoilé…
La Déferlante est un roman qui ne nous laisse aucun répit. Les rebondissements s’enchaînent pour rendre le récit totalement addictif. Il ne m’aura fallu qu’un après-midi pour venir à bout des 379 pages. L’univers du roman ainsi que les personnages sont bien créés mais ce qui m’a le plus plu est le fait que Michael Buckley arrive à aborder des thèmes actuels dans un livre fantastique. D’abord le racisme et les violences conjugales, puis la manipulation en politique, la corruption, le chantage, l’intimidation, la perte d’un proche.
La Déferlante n’est donc pas qu’un roman de young-adult axé sur le fantastique avec un brin de romance. C’est aussi un moyen pour l’auteur de faire passer un message, de faire réfléchir. Dans ce livre, si les humains ne dépassent pas leurs à priori, ils seront exterminés. Reste à savoir s’ils leur restent un semblant d’intelligence…
« Pourtant, ce n’est rien en comparaison d’un détail beaucoup plus sinistre : il a, partant des poignets et remontant jusqu’aux coudes, deux fentes rouges où des lames noires vont et viennent nerveusement. Leur bord est dentelé, comme une chaîne de tronçonneuse, et chaque fois qu’elles sortent, elles produisent un bruit de succion répugnant. Schhhhliickkk ! Je ne sais pas trop si ce garçon est un ange ou un monstre. »