L’Exil est le premier tome de la trilogie Kayla Marchal d’Estelle Vagner, paru le 2 avril dernier aux éditions du Chat Noir. Le livre raconte l’histoire d’une morphe incapable de se transformer et qui finit chassée de son clan.
Kayla Marchal est une saga d’urban-fantasy comme on les aime. De l’action, du surnaturel, de l’amour, de l’humour et une héroïne au fort caractère et à la réplique cinglante. En fait, tous les éléments sont réunis pour faire de L’Exil un roman totalement addictif ! Estelle Vagner en est à son premier coup d’essai et il faut bien avouer qu’elle arrive à surpasser quelques maîtres de bit-lit que l’on trouve outre-Atlantique. C’est bien simple, il est impossible de se douter qu’il s’agit de son premier livre tellement l’écriture est parfaite, les héros magnifiquement créés et l’histoire absolument géniale. J’ai été totalement bluffée.
Kayla Marchal, c’est l’histoire d’une morphe incapable de se transformer en louve. Étant la petite-fille de l’alpha, c’est bien sûr un peu humiliant pour elle mais cela l’est tout autant pour sa meute. Ce que Kayla n’imaginait cependant pas, c’est que son propre grand-père la chasserait du clan. La voilà donc, le cœur brisé, parcourant les routes à la recherche d’un chez soi. Son chemin va l’emmener vers une meute beaucoup plus ouverte et amicale. Mais bien sûr, rien n’est aussi simple. Kayla Marchal va devoir faire attention à qui elle donne sa confiance si elle ne veut pas se retrouver une fois de plus dans de sales draps !
Outre les problèmes de clans, Kayla va se heurter à de beaux mâles ! Et bien oui, on est dans de l’urban-fantasy donc un peu d’amour n’a jamais tué personne… enfin… bref. Elle va hésiter entre Ian, un loup aussi insupportable que charmant, Max, un renard mystérieux qui semble doté d’une force incroyable, et Jeremiah, un humain bizarrement envoûtant. Kayla aura donc le choix, mais fera-t-elle le bon ?
L’Exil est un premier tome coup de cœur pour moi. L’histoire est totalement captivante, l’action est au rendez-vous, on ne s’ennuie pas une minute. Estelle Vagner a vraiment travaillé ses personnages : leurs caractères ainsi que leurs histoires sont bien développés et non juste survolés. Chaque protagoniste est important et on se surprend à rapidement choisir son camp. De même, l’auteure a choisi de sortir un peu des sentiers battus et de nous ajouter un petit côté mystique qui est loin d’être déplaisant. C’est original et bien pensé !
Le seul petit point « négatif » que l’on pourrait trouver est que la fin est sans surprise. Je me doutais de ce qui allait arriver mais heureusement l’auteure finit par une petite touche de suspense qui nous laisse dans l’expectative. On veut en savoir plus et on en veut plus ! A quand la suite ?
A noter : la sublime couverture réalisée par Alexandra V. Bach. Cette femme m’étonnera toujours ! Son talent est indéniable et toutes ses couvertures sont absolument géniales. Elle donne une chance supplémentaire aux auteures car le lecteur est d’abord attiré par la couverture d’un livre avant de l’être par l’histoire.
« – Tu… Tu me mets à la porte ? ai-je demandé, incrédule.
– Ecoute, soyons honnêtes, ta place n’est pas ici. Tu n’es pas comme nous, pas tout à fait.
Ses yeux ont accroché les miens et ses mains ont emprisonné mes épaules, me forçant à affronter ses paroles.
– Imagine que ton loup ne fasse jamais son apparition. Ils te persécuteront sans cesse jusqu’à ce que tu sois morte. Ils te considèrent comme le bouc émissaire, l’oméga. Et toi, tu t’obstines à te comporter en alpha, a-t-il ajouté, désapprobateur. Tu te feras tuer Kayla, bien que ton aura soit déjà puissante, tu n’as ni griffes ni crocs. »