Alice est Trop curieuse. City Editions et Christophe Gresland nous proposent un titre à la Legardinier et consorts. Alice, petit brune pétillante, mère célibataire en mal d’aventures, perce par erreur un trou dans son mur. Elle se met alors à espionner son ténébreux voisin qui semble bien préparer le casse du siècle.
Jusque là, le ton est léger et drôle et on s’attache aux personnages. C’est alors que malheureusement, la narration est reprise par Delia. L’auteur est de toute évidence sous le charme de cette plantureuse ancien mannequin polonaise, alcoolique et déjantée ; rien n’est moins sûr pour le lecteur. Dur dur de s’attacher à cette « femme parfaite » qui se vante de ses charmes toutes les deux phrases quand elle ne se soûle pas…
Les péripéties de Trop curieuse deviennent également assez convenues et peu prenantes. On est déçu par la tournure que prend l’ouvrage. La lecture en reste rapide et divertissante. Le style de Christophe Gresland est encore maladroit et mériterait de sortir d’une oralité trop familière.
A lire pour Alice, à oublier pour Delia, à refaire pour Christophe Gresland.
« Alice, Alice, que se passe-t-il ? Mon amie, si cartésienne, si rationnelle, la manager parfaite, celle qui jongle d’une seule main avec le boulot, sa fille, les obstacles de la vie quotidienne tout en gardant l’autre pour cuisiner, que t’arrive-t-il ? Tu fais des trous dans le mur, tu espionnes ton voisin sans lui demander l’autorisation ? C’est vrai ? Certain ? Yesssssssssssssssss ! Taaaaaaaaaak ! Super cool ! Je biche grave ! »