Monarch: Legacy of Monsters, Godzilla et le Monsterverse reviennent en série
Monarch: Legacy of Monsters débarque sur Apple TV+. La série sur le Monsterverse et Godzilla est la série blockbuster de cette fin d’année.
Godzilla a le vent en poupe cette année avec une série et deux films à venir, le film japonais Minus One (7 décembre 2023 en salles) et l’américain Godzilla x Kong: The New Empire (attendu le 10 avril 2024). De quoi bien préparer les 70 ans du gros monstre !
Monarch fait partie du Monsterverse, cet univers partagé qui regroupe Kong, Godzilla et tous les MUTOs, ces monstres géants qui peuplent la Terre. Cet univers possède déjà 5 films Godzilla (2014), Kong: Skull Island (2017), Godzilla: King of the Monsters (2019), Godzilla vs. Kong (2021) et le prochain Godzilla x Kong: The New Empire (2024), et 1 série animée, Skull Island (2023), disponible sur Netflix. Il faut désormais compter sur une série live avec Monarch: Legacy of Monsters (2023), disponible sur… Apple TV+.
Monarch, Monsterverse en série
Dans Monarch, nous suivons cette organisation secrète qui s’occupe d’étudier des MUTOs dont notamment Godzilla et Kong depuis plus de 70 ans. La série est créée par Chris Black, qui a un CV très versatile : Desperate Housewives, Cleopatra 2525, Sliders, Star Trek: Enterprise, Xena: Warrior Princess, Outcast, Ugly Betty, Severance…
2015, nous suivons Cate Randa (Anna Sawai, Pachinko), qui revient au Japon pour débarrasser l’appartement de son père récemment décédé. En entrant, elle se retrouve nez à nez avec une femme et son fils. Elle découvre que son père avait une double vie. En mem temps, elle débarque dans un Tokyo sous la menace de Godzilla. Pas de chance, Cate était à San Francisco en 2014 quand Godzilla est venu tout casser.
Dans les années 50, Lee Shaw (Wyatt Russel, fils de Kurt) doit protéger la scientifique Keiko Miura dans ses recherches sur des possibles traces de monstres géants.
Ambition et… destruction ?
Sur 10 épisodes, Monarch a l’ambition de raconter la création de cette organisation qui est apparue dans plusieurs films sans qu’on sache vraiment qui ils étaient. Faisant le lien entre Kong et Godzilla dans des scènes post-génériques, la série explore enfin les dessous de cette organisation à travers les décennies.
Qui dit ambition, ne dit pas forcément enjeux. Pour le moment, outre les années 50 avec une phase plus « exploration » à la Skull Island, nous avons, en 2015, un jeu de chat et de souris sous forme de documents secrets à récupérer. Pas de quoi s’exciter pour le moment, surtout que les apparitions monstrueuses se font rares sur les deux premiers épisodes.
Mais était-ce si important d’avoir du monstre tous les quarts d’heure ? Pas vraiment quand on essaye plus de développer les personnages que l’univers. Les deux premiers épisodes installent confortablement et efficacement le background de chacun. Le but n’est pas vraiment de combattre Godzilla. On s’attend donc à des mini-créatures, des mini-dangers et qu’on développe ses X-Files des monstres.
Si la production est globalement de qualité, on prend peur dans les premières minutes avec cette scène d’introduction où John Goodman reprend son rôle de Skull Island, dans des décors fonds verts qui rappellent les plus « belles » incrustations du King Kong de Peter Jackson.
Le doute est levée par la suite avec trois scènes où les créatures sont impeccables. Ce qui pêche, et étonne, c’est le montage assez désastreux de la série dans les scènes les plus posées. On ne compte plus le nombre incroyable de plans inutiles et de raccords hasardeux. Alors que Cate marche, le montage enchaîne des plans sans liens, sans intérêt et on se perd même dans l’espace quand, dans un bateau, on casse même la règle des 180 degrés.
On regrettera aussi une cohérence dans la temporalité des plus bancales. On ne nous fera pas croire que John Goodman et Anders Holm jouent un William « Bill » Randa avec 20 ans de différence. Idem pour Wyatt et Kurt Russel… Si c’est évident que le fils et le père se ressemblent, non, Kurt ne fait pas 80 ans.
Monarch est une série très accessible et qui fait même étrange à voir sur la plateforme Apple TV+. Pas exigeante, la série sur le Monsterverse est un blockbuster solide, une belle addition à cet univers partagé. On suit cette histoire sans déplaisir. Imparfaite, elle a même une certaine sympathie qui fait du bien. On ne boudera pas notre plaisir d’avoir une série de gros monstres. C’est suffisament exceptionnel pour qu’on ne crache pas dessus.
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