La Brea : un nouveau LOST idiot et prenant
Et si La Brea était enfin l’élue ? On attend tous une série prenant, haletante, entourée de mystères comme LOST a pu nous donner. la nouvelle série de NBC peut le prétendre.
Et si Los Angeles cachait un monde souterrain ? La nouvelle série de NBC, La Brea (la brai, en espagnol, substance visqueuse) s’inspire de La Brea Tar Pits, gisement de fossiles au cœur de Los Angeles. Un tremblement de terre vient créer un gigantesque trou autour de cet endroit emportant plusieurs bâtiments, véhicules et personnes. Avec Ordinary Joe, NBC commence très bien sa rentrée.
Parmi ces personnes, Claire Harris(Natalie Zea, The Detour, Justified) et son fils Josh. La fille de la famille, Izzy, est resté à la surface, rejoint plus tard par Gavin (Eoin Macken Merlin), le père.
Sous terre (ou à travers la brèche mystérieuse qui est apparue entre le trou et ce monde), les rescapés tentent de survivre tandis qu’à la surface, les militaires s’emparent déjà de l’événement. Gavin a des visions de plus en précises de l’endroit où sa femme pourrait être.
David Appelbaum (The Mentalist, NCIS: New Orleans, The Enemy Within) a créé la série qui se veut avant tout comme un bon gros high concept qu’on avait plus depuis Manifest. The Crossing (davantage un 4400 like) avait échoué et Manifest semble être la seule série à arriver à survivre (une ultime saison de Manifest a été commandée par Netflix après l’annulation par NBC).
La Brea est assez idiot. La première scène, spectaculaire, remplit tous les poncifs du genre avec des dialogues forcés et des situations clichées. Le reste n’est pas… en reste. Les survivants s’organisent et déjà, l’exposition y va au forceps. Le flic, le drogué, le jeune, le caîd, le couple, tout y passe en quelques secondes. On passe du coq à l’âne en deux dialogues histoire d’aligner la galerie de personnages auxquels on devra s’habituer. Mais ce premier épisode s’attarde sur les plus importants à savoir la mère, le fils, un père (Jon Seda, Chicago P.D.) et sa fille et un mec déjà totalement perdu.
Si une petite référence à Lost se glisse, c’est même toute la scène d’introduction de la série culte de Lindelof et Cuse qui est reprise. Certes, nous sommes dans une dimension moins spectaculaire puisque le budget ne semble pas être le même et le décor est vraiment réduit. Quand je dis que c’est idiot, c’est que même les situations le deviennent rapidement comme ce personnage blessé qui a froid et qui est laissé dans un bus à 20 mètres du feu de camp…
La Brea est tout de même prenant grâce à un subtil ensemble de mystères. Tous les high-concepts que l’on a mangés depuis Lost comme The Event, Revolution, Flash Forward ou encore Debris, récemment, misait sur trop peu d’idées pour plaire. Lost avait réussi à proposer un lieu différent du monde urbain que toutes les séries citées nous proposent. L’île était un personnage, il y avait un nouvel univers à appréhender et des personnages avec chacun leur part de mystères.
La Brea arrive à instaurer cette aura à tous les niveaux même si ça reste encore bancal. Le génie de Lindelof ne sera pas là mais on peut prétendre à une série efficace et au potentiel déjà bien défini. Bref, un pilote dans la pure tradition des pilotes.