Critiques de films

Jolt : une Kate Beckinsale électrique

Après Underworld, Kate Beckinsale avait un peu oublié de faire des films, mais ce Jolt, sorti sur Amazon Prime, est un de ses films les plus marquants.

À 48 ans, Kate Beckinsale ne semblait pas vouloir tenter encore une fois de relancer sa carrière. À cet âge à Hollywood, les actrices sont le plus souvent mises de côté.

Malgré des rôles dans Pearl Harbor ou évidemment Underworld, Kate Beckinsale n’avait jamais vraiment percé dans la durée. Underworld restait une série de films à la Resident Evil, fait pour l’actrice principale à l’instar de MIlla Jovovich.

Click, Motel ou Whiteout étaient des films sympathiques, au mieux divertissant, mais qui ne permettaient pas vraiment à l’actrice de briller outre son physique.

En 2017, Charlize Theron devient une héroïne de film d’action avec Atomic Blonde. Dans un look similaire, Kate Beckinsale devient Lindy pour Jolt. Les deux actrices se font plaisir pour des rôles qui n’étaient pas forcément faites pour elles dans un milieu du film d’action encore testostéroné.

Sur un premier script de Scott Wascha, Tanya Wexler s’essaye au film d’action après L‘arnaqueuse en 2021 ou Oh My God ! en 2011. Kate Beckinsale joue Lindy, une femme qui a des gros problèmes de gestion de la colère. On lui invente un système qui permet de lui envoyer des décharges électriques dès qu’elle sent la colère montée.

Incapable de trouver l’amour et sa place dans ce monde, elle accorde finalement sa confiance à un homme dont elle tombe éperdument amoureuse avant de le retrouver assassiné. Le cœur complètement brisé et dans une colère noire, elle se donne pour mission de venger le meurtre de cet homme tout en étant poursuivie par la police en tant que principale suspecte du crime.

On retrouve égalementJai Courtney, Stanley Tucci, Bobby Cannaval et Laverne Cox.

Jolt

Jolt commence comme un bon vieux film d’action décalé avec une voix-off présentant la jeunesse du personnage pour ensuite dériver vers une romance plutôt plaisante qu’on aurait aimé voir durer plus longtemps avant de basculer dans un film d’action non-stop qui perd un peu de son côté frais.

Oui, Kate Beckinsale s’amuse vraiment et on la sent très à l’aise dans le rôle. Mais le basculement de ton soudain avec l’événement déclencheur de l’intrigue et des personnages qui ont des ruptures de ton déroutantes comme celui de Laverne Cox déçoit un tout petit peu.

Faire intervenir l’élément romantique en milieu de métrage aurait pu transformer le film en parcours initiatique. Jolt élimine l’encombrement de l’intrigue avec ce système. La mise en scène est plutôt inspirée avec des échelles de plans nombreuses. Par contre, le montage peut s’avérer assez chaotique. On notera notamment en fin de film quand une scène dans le climax est montée à l’envers Pas en 201, s’il vous plaît !

Le principe de gestion de la colère est quand même assez jouissif quand il faut la montrer. A de nombreuses reprises, on voit Lindy confrontée à des moments de rage comme on peut en connaître quand quelqu’un nous tape rapidement sur les nerfs. Par contre, cette gestion est aléatoirement gérée niveau cohérence, montrant Lindy gérer de grands moments de rage quand un simple passant qui fait du bruit l’énerve. On peut tiquer dessus, mais c’est inscrit dans une certaine progression de l’héroïne face à son mal après tout.

Jolt

Comme dans Everly où Salma Hayek tirait sur tout ce qui bouge, Beckinsale se libère de 20 ans de comédies romantiques et de films de série B. Livrée à elle-même, elle manque un peu d’échanges avec d’autres personnages. Son duo avec Jai Courtney était plutôt sympathique à suivre. Si Jolt perd un peu de sa fraîcheur au fil du temps à cause d’une intrigue un peu bateau, c’est un film généreux avec une Kate Beckinsale rare ! 

Jolt est disponible sur Prime Video.

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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