Détective Conan, la Fiancée de Shibuya : amour explosif ! (spoilers)
« Détective Conan : la Fiancée de Shibuya », traduit du japonais 名探偵コナン ハロウィンの花嫁 (La fiancée d’Halloween) sort le 18 mai 2022 dans les salles françaises. Cet opus était-il aussi intéressant que le précédent ? Smallthings l’a vu pour vous en avant-première.
Attention, cette critique contient beaucoup de spoilers qui dévoilent la totalité de l’intrigue.
Lisez à vos risques et périls
Le jour d’Halloween se rapproche dans le quartier de Shibuya, à Tokyo. Lors de la reconstitution d’une cérémonie de mariage, l’inspectrice de police Miwako Sato est en robe de mariée. Mais lors de la cérémonie, un intrus fait irruption et Wataru Takagi se blesse en protégeant Sato. Parallèlement, un prisonnier s’échappe, le même qui a tué Jinpei Matsuda trois ans auparavant, un policier dont Sato était amoureuse. Jinpei, apprécié de tous, faisait partie d’un groupe d’amis soudés qui sont presque tous décédés à l’heure actuelle. Seul Rei Furuya est toujours de ce monde et alors qu’il se lance à la poursuite du fugitif, une mystérieuse personne masquée lui attache une bombe autour du cou. Devant être isolé dans un bunker, il devra donner à Conan divers indices pour retrouver le coupable.
Conan rend visite à Kogoro, le père de Ran, et c’est là qu’il rencontre le policier Muranaka et sa fiancée française, Christine Richard (super nom !). Suite à plusieurs péripéties, Conan apprend de la bouche de Rei qu’il y a trois ans, ils enquêtaient déjà sur des bombes dont l’une avait été désamorcée par le regretté Jinpei. Ils avaient eu affaire à un tueur masqué, surnommé « Pramya », le spécialiste de ce type de bombes. « Pramya » est un mot russe signifiant « flamme » : très mystérieux, personne ne sait s’il s’agit d’un homme ou d’une femme. Tandis que Conan tente de réunir les pièces du puzzle, un policier se fait enlever par des personnes qui portent des masques de citrouilles d’Halloween en plein cœur de Shibuya. La police se met aussitôt à la poursuite des preneurs d’otage et c’est alors qu’ils font la connaissance de Yelenika Lavrentyeva, une commandante russe dont la famille a été tuée par Pramya. Contre toute attente, elle accepte de coopérer avec la police pour se venger du tueur masqué.
Comme tout bon film de la franchise, Detective Conan nous propose une fois de plus une histoire bien rôdée avec une multitude de petits indices auxquels nous ne prêtons pas tout de suite attention, mais qui se révèlent importants pour la suite. Les petits gadgets, la camaraderie entre policiers, le côté « patte à l’ancienne » continuent de faire mouche, même si c’est une recette souvent vue et revue. C’est assez frappant de voir que les Russes seraient les antagonistes de l’histoire (à croire que les créateurs de cet épisode ont pu voir dans le futur !) et surtout, j’ai l’impression que ce film tourne beaucoup plus autour de la romance. L’accent est souvent mis sur Sato et sur ses sentiments naissants pour Takagi, qui est depuis longtemps amoureux d’elle. La romance est également illustrée par les bombes elles-mêmes : elles n’explosent qu’en mélangeant deux liquides différents. L’un est bleu… et l’autre est rose ! Ça ne s’invente pas ! Une alliance du Yin et du Yang bien particulière. De plus, près de deux mariages sont célébrés dans le film : celui créé de toutes pièces au début avec justement Sato et Takagi, et le deuxième qui doit vraiment avoir lieu, celui de Muranaka et de Christine Richard. Pourtant, comme on pouvait s’en douter dans le film, c’est Christine qui est en vérité Pramya. Elle avait pour but d’exploser tout le quartier de Shibuya en pleine soirée d’Halloween, ce qui fait echo au titre japonais du long-métrage. Comme nous avons pu le remarquer à maintes reprises, il arrive souvent que le méchant soit une femme dans les Detective Conan.
Pourtant, il y a un gros bémol malgré la qualité de l’histoire : cet opus est moins bon que le précédent, le très impressionnant « The Scarlet Bullet » dont nous avons déjà fait une critique. Il y a beaucoup moins de suspens haletant ou d’effets spéciaux dans celui-ci, d’autant plus que nous ne voyons pas autant de personnages historiques de la série « Detective Conan ». Cela risque de décevoir un public qui a pu être hameçonné par « Scarlet Bullet ». Ici, c’est beaucoup plus classique, beaucoup plus discret au niveau du dessin, exactement comme un épisode de la série mais en plus long. Je n’ai pas été déçue pour ma part : l’histoire est vraiment très bien faite, mais il est hélas possible que ce film ne trouve pas vraiment son public en France, sauf auprès des fans hardcores.
Attention, Spoils sur la scène post-générique !
Une scène a lieu après le générique, tout comme dans « Scarlet Bullet » : après les « mariages » qui ont ponctué le film, nous assistons cette fois-ci… à un enterrement. Takagi est mort et nous découvrons une Sato éplorée entourée de tous les autres policiers. A ce moment-là, les Yakuzas font irruption dans la cérémonie et deux clans finissent pas se battre. Dans la confusion, Takagi sort de sa tombe improvisée, abasourdi. Et oui, c’était encore une fois une reconstitution de la police, et Takagi est bel et bien vivant ! FIN.
Vraiment, ce film vaut le coup d’œil ! Cette scène post-générique amène un peu de suspens car à la fin du film, Takagi est blessé par une balle dans la hanche et on ne sait pas du tout s’il a survécu. Quand on découvre cette toute dernière scène, on pense vraiment qu’il est décédé pour de bon, et que la tristesse des personnages est sincère. Alors que non. Même les Marvel ne réussissent pas un tel suspens dans leur scène post-credits ! Vraiment, si vous n’avez rien à faire en ce mercredi, foncez le voir. Vous pouvez être sûrs que vous ne serez pas déçus.
https://www.youtube.com/watch?v=_SjnJhYYrIk
En salles, le 18 mai.