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American Horror Stories : 3 épisodes, 2 histoires, 1 mauvaise idée

En attendant la saison 10 d’American Horror Story fin août, voici une petite soeur en la personne d’American Horror Stories, une série anthologique toujours proposée par Ryan Murphy et Brad Falchuk.

 

Les anthologies ne nous ont pas offert beaucoup de bons souvenirs depuis que Black Mirror a réveillé le genre. Histoires Fantastiques a fait de l’ultra classique et prévisible, Twilight Zone a fait, au mieux, du bon, Cpreeshow aligne les histoires vues et revues avec des effets médiocres sous couvert de vintage et les autres séries ont été oubliées comme Into The Dark, Lore, 50 Stages of Fright ou Room 104 (malgré ses 4 saisons).

American Horror Stories peut rafraichir un peu la licence qui sent le renfermé depuis plusieurs saisons.

Épisodes 1 & 2 : Rubber (Wo)Man

Pour cette première histoire, double épisode ! On se retrouve avec un couple homosexuel (Matt Bomer et Gavin Creel) qui emménage avec Scarlett, leur fille de 16 ans (Sierra McCormick)… dans la Murder House (saison 1). La réputation de cette maison est connue et le couple met ça de côté alors que leur fille n’est pas de cet avis. Dans un placard, elle trouve la fameuse combinaison du Rubberman. Ayant un penchant pour les vidéos porno à tendance SM, Scarlett est tout de suite attirée par cette combinaison qu’elle met sans réfléchir un instant (qui doit bien être moite). Dans son lycée, elle fait la rencontre de Maya (Paris Jackson) qui ne cache pas un penchant pour elle. 

N’y allons pas par quatre chemins, si la série American Horror Story a perdu de sa superbe, cette version anthologique pouvait être efficace en approchant des thèmes encore peu utilisés et en utilisant au mieux les 50 minutes de l’épisode.

Ce premier épisode est d‘un intérêt assez quelconque. Les dialogues d’une platitude exceptionnelle ne sont pas aidés par des situations qui vont trop vite. C’est trop gros, baclé et donc peu attirant. Le peu de subtitlité qu’il pouvait y avoir est anéanti par des situations grotesques (l’échange par texto, l’essayage de combinaison, même le couple gay semble une caricature).

En fin d’épisode, cette histoire de vengeance est plutôt réjouissante mais elle n’a ni la puissance de la saison 1, ni une tension palpable. Pour un premier épisode, c’est peu reluisant et on se demande si deux épisodes n’étaient pas déjà de trop pour ce genre d’histoires.

american horror stories kaia

La suite commence quelques jours ou semaines plus tard puisqu’on se retrouve avec un nouveau personnage sortie de nulle part, Ruby (jouée par la fille de Cindy Crawford, Kaia Gerber), fantôme de la maison qui apparait donc à Scarlett comme par magie. Les fantômes des filles tuées précédemment sont aussi là et, en ce jour d’Halloween, peuvent sortir. Le massacre a lieu, les dialogues sont toujours aussi plats et les situations également. On commence à se demander si des fantômes en liberté à Halloween n’est pas une purge annuelle systématique.

Du côté des parents, l’intrigue prend une tournure différente quand, au détour d’une scène anachronique et étrange, on apprend la situation ! L’idée de la Murder House qui emprisonne les fantômes tués à l’intérieur tourne en rond et montre ses limites.

SPOILER

Les parents ont été tuées par Scarlett et sont donc fantômes face à la psy, déjà morte dans l’épisode 1)

FIN SPOILER

L’épisode se termine un peu en queue de poissons, sans vraie avancée. Il ne reste qu’une certaine ambiance romantico-glauque qui termine et sauve l’impression finale.

Épisode 3 : Drive In

Ce nouvel épisode nous emmène dans une légende urbaine cinématographique avec un film maudit que des ados veulent voir dont un qui doit se racheter auprès de sa petite amie.

american horror stories

L’ambiance est là, le générique (qui s’adapte à l’histoire) est formidable, les acteurs sont plutot bons dont Madison Bailey (Kiara « Kie » Carrera dans la série Outer Banks (2020) et Naomi Grossman (la fameuse Pepper de la saison 4 !) ou encore John Carroll Lynch (Twisty le clown de cette même saison 4).

L’histoire est prévisible mais tourne vite court et s’empêche d’être juste une bête histoire de zombification. On penche alors du côté d’une revanche badass avec deux ados armés face au méchant. Pas de chance les enjeux sont assez plats. Reste que la fin est ouverte et nous rappelle les bonnes heures d’épisodes anthologiques où la conclusion nous fait froid dans le dos.

Par contre, niveau cohérence, dans un monde où on est à peu près au courant de tout, la fin peut difficilement coller. Comment ces jeunes ne pouvaient pas être au courant ? Drive In est un épisode honnête qui évite de tomber dans une trop grande facilité en instaurant un bel esprit pulp.

Prochain épisode,

Épisode 4 : The Naughty List

 

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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