This Is Us saison 5 : une brève histoire de la vie
Alors que la saison 6 sera la dernière, This Is Us vient de terminer sa saison 5 avec une qualité constante et haute, prouvant encore que la série de Dan Fogelman tient la distance.
This Is Us fait moins la joie des discussions de sériephiles depuis plusieurs saisons. L’effet de surprise ne joue plus, mais la série, elle, continue d’aligner les histoires touchantes.
Encore une fois, après son excellente saison 4, la famille Pearson semble tendre de plus en plus vers un sacré testament de la vie de famille. Les masques et la pandémie a quelque peu touché la saison 5 par endroits, mais n’a pas alourdi le propos. On a même oublié la pandémie pour se reconsacrer aux habitudes familiales.
Certes, il y a eu cet écart assez étonnant dans un épisode où une partie de l’épisode suivait la vie des créateurs de la technologie permettant la visio. Un pari fou d’aller hors du cercle Pearson (on se demande encore si raconter la vie des parents de parents ou des membres rajoutés est pertinent) mais qui paye par l’effet produit.
J’avoue que j’ai trouvé ça touchant et émouvant, rappelant qu’avec la technologie, on reste tous connectés.
Cette saison 5 fait la part belle à Kevin et sa relation avec Madison et les jumeaux. Véritable descendant de Jack, il tente de trouver encore sa sagesse. Randall, lui, après avoir passé une période difficile et pour lui et pour le spectateur (il était limite antipathique) peut enfin souffler après avoir réglé, de fort belle manière, ses problèmes de racines inconnues. Libéré d’un poids, Randall est plus solaire et redevient l’homme charismatique, motivé et motivant de la série. Il devient ainsi moins pesant dans la seconde moitié de la saison.
Kate tourne un peu en rond avec des intrigues toujours tourné vers la maternité. Oui, Kevin tourne toujours autour de l’image du père, et Randall autour de ses origines, mais leurs arcs arrivent à s’en démarquer. Pour la fille Pearson, difficile de parler d’autre chose. Si Toby est au chômage, c’est par lui que vient l’intrigue intéressante du couple.
Les thématiques qui se dessinent en saison 5 se tournent vers la succession et la constitution d’une famille par les enfants Pearson. A leur tour, ils sont patriarches, matriarche et deviennent des modèles après avoir été des apprentis. Le tournant de la série se trouve là. Rebecca est moins mise en avant avec ses problèmes de mémoire, mais on se doute qu’en saison 6, le thème de la passation va être de mise. La figure paternelle qu’est Jack se dissipie peu à peu. Milo Ventimiglia est d’ailleurs beaucoup moins présent qu’avant.
« Passer à autre chose » reste l’objectif assumé de la suite. On va enfin voir la relation Rebecca / Miguel se former et quid des enfants ? Kevin doit assumer son couple raté avec Madison, Randall n’a plus rien à prouver pour le moment et Kate semble prédestiner à changer de vie dès la saison prochaine.
Par plus petites touches encore, This Is Us a touché en plein cœur. Par une phrase, une situation, les larmes sont apparus soudainement. On connait la mécanique TIU avec cette musique omniprésente en début d’épisodes, des inspirations, des gestes, des personnalités, et c’est donc par un certain miroir de l’âme que la série arrive encore à devenir pertinente.
Décidement, This Is Us a toutes les cartes en main pour offrir une ultime saison 6 attendue. Dan Fogelman a prévenu que la fin sera simple à l’image de la famille Pearson. On n’en veut pas plus.