Critiques de films

Le Ministère de la Sale Guerre (Prime) : Très cool, très vain

Le Ministère de la Sale Guerre est le nouveau film de Guy Ritchie. Il s’entoure de gars bien sympas pour un film qui aurait pu l’être bien plus.

Le Ministère de la Sale Guerre (The Ministry of Ungentlemanly Warfare) subit un peu le sort de quelques films qui sentent bon le blockbuster mais qui ne sont pas assez forts pour avoir une sortie mondiale. L’époque post-Covid seble avoir limité les risques des films au potentiel limité. C’est donc une sortie salle en catimini aux USA et une dispo sur Prime Vidéo qui permettent au film de trouver un (certain) public.

Est-ce que cela signifie que The Ministry of Ungentlemanly Warfare est vraiment un film moyen ?

Oui.

Casting qui s’amuse !

Il y a deux choses dont on ne parle plus trop, ce sont Guy Ritchie et Henry Cavill. Si le premier avait dit oui à Disney pour le remake live action d’Aladdin avec Will Smith, il n’a plus fait parler de lui. Un homme en colère (Wrath of Man), Operation Fortune: Ruse de guerre, The Covenant : Mission en Afghanistan (Guy Ritchie’s The Covenant) et la série The Gentlemen n’ont pas fait d’étincelles. Henry, lui, récolte une carrière en demi-teinte malgré un capital sympathie très haut. Son départ puis retour puis re-départ dans le rôle de Superman a freiné son ascension. Il enchaîne les films très symapthiques mais rarement réussis. Argylle de Matthew Vaughn a été son dernier fait d’armes, bien loin de faire de lui une star du film d’action? Et pourtant.

Et pourtant, Henry a de la ressource. Son air malicieux lui fait aisément gagner des rôles moins sérieux qu’à l’accoutumée. Et Le Ministère de la Sale Guerre  confirme encore qu’il peut avoir un beau rôle à prendre dans la comédie d’action. C’est-à-à dire qu’il porte très bien la casquette nazi et le fusil le bonhomme. Il est tellement à l’aise dans le film qu’il est vraiment une attraction à lui tout seul.

Tarantino en fait trop, et Ritchie pas assez

Disons le de suite, le film ne propose pas grand chose en terme de suspens ou d’action. C’est d’un classicisme outrancier. Oui, ça explose, mais ça ne va pas plus loin. Il n’y a pas de tueries (sinon on aurait dit que Ritchie fait son Tarantino), il n’y a pas de montée en puissance, et, au final, il  n’y a pas vraiment d’énorme climax. Si Tarantino en fait trop, Ritchie n’en fait pas assez. Si on cite trop facilement Inglorious Basterds en référence, on est plutôt dans le film de bande, un Expendables moins cramé, un G.I.Joe sans artifice. Cette histoire basée sur des rapports militaro-politiques de Churchill nous propose une histoire simple de sabotage de l’armée britannique envers l’armée nazie. Cavill est entourée d’une bande ultra-sympathique, qui en fait l’attraction principale (et l’intérêt) du film.

Le Ministère de la Sale Guerre (The Ministry of Ungentlemanly Warfare)

On retrouve donc Cavill, la barbe et la moustache frétillantes. Il y a le sympathique Alan Ritchson (Smallville, Blue Mountain State, Titans, Reacher), qui commence à se faire une place dans le film d’action. C’est lui qui se permet les meilleurs scènes de combats. Il est vif, charismatique et impeccable. Surprise de retrouver Alex Pettyfer. Lui qui aurait pu devenir une star si Alex Ryder avait fonctionner, se coltine des films DTV alors qu’il avait enchainé des films comme Numéro Quatre (2011), Sortilège (2011), Magic Mike (2012), Le Majordome (2013) ou encore Un amour sans fin (2014). Il est plutôt taiseux dans son rôle mais il s’intègre parfaitement à la bande. Je découvre Henry Golding, qui a joué dans le film Crazy Rich Asians. Coolitude absolument pour son personnage, qui, comme Pettyfer, est un bel ajout. On finit par Hero Fiennes-Tiffin, le héros de la saga After, assez transparent mais également fun.

La bande est supportée par un duo d’espions joués par Babs Olusanmokun (Dune) et Eiza González (Baby Driver). Si le premier a le flegme suffisant pour jouer un espion calme, posé et manipulateur, la seconde est un atout charme indéniable. Si elle domine la plupart de ses scènes, elle reste cependant cantonné au rôle de la caution séduction. On ne se plaint, pas, elle le fait très bien. Elle aurait mérité un rôle plus musclé.

Au-delà de cette panoplie d’acteurs et de personnages cools, il n’y a pas vraiment de grandes choses marquantes. Explosions, mitraillages, on s’amuse, mais pas trop. On attend que cette histoire prenne une autre tournure, que tout se passe mal ou que tout s’emballe. C’est donc une longue mise en situation qui aboutit un peu à un pétard mouillé. On retiendra alors une brochette de gens qui s’amusent beaucoup dans leurs rôles sous la caméra d’un Ritchie très calme. On veut revoir Cavill s’amuser devant la caméra de réals de péloches d’action plus souvent, tant qu’il le peut encore.

Le Ministère de la Sale Guerre est à voir sur Prime Video.

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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