Dragon Ball Super: Super Hero, la bonne surprise ! Gohan passe à l’action ! (Spoilers)
Dragon Ball Super: Super Hero (ドラゴンボール超(スーパー) スーパーヒーロー) est sorti dans nos salles de cinéma le 5 octobre 2022, et le 11 juin 2022 au Japon. Ce dernier opus de la saga « Dragon Ball Super » était-il une déception ? Ou bien une réussite ?
Attention : des spoilers massifs sont à prévoir dans cette critique. Ne lisez pas plus si vous ne voulez pas gâcher l’effet de surprise !
Il y a des années de cela, Goku, alors encore enfant, avait battu l’Armée du Ruban Rouge, avec à sa tête…. le Commandant Rouge (oui, c’est son nom.). A l’heure actuelle, le fils du Commandant Rouge, Magenta, tente de faire revivre l’armée de son père. Associé à Carmine, il décide de recruter Hedo, le petit-fils du Docteur Gero, celui-là même qui créa C-17, C-18 et le puissant Cell. Hedo est un astucieux savant capable de construire des robots à la perfection, et son savoir-faire sera très utile pour Magenta, à la tête des Industries Pharmaceutiques Rouges. Pendant ce temps-là, Piccolo veille sur la petite Pan, âgée de 3 ans, mais encore incapable de voler. Tandis qu’il se fâche contre Gohan qui se préoccupe plus d’étudier des insectes que d’élever sa fille, le Namek se rend compte que quelque chose cloche avec les Industries Pharmaceutiques Rouges. Tout en restant en contact avec Bulma, Il va tenter de s’infiltrer dans leur base secrète avant d’être amené à augmenter ses pouvoirs auprès de Shenron. Et il va devoir protéger Pan au passage. Gohan, devant sa fille en danger, va-t-il enfin se réveiller ?
Cela fait bien des années que la rédaction a abandonné les reviews des épisodes de Dragon Ball Super. La série s’est débilisée au fil du temps, avec un Goku toujours plus crétin, un Vegeta vidé de son sens et des méchants qui ne servent à rien. Mis à part l‘arc Zamasu / Black Goku très recherché avec un Futur Trunks toujours aussi apprécié, on ne peut que constater l’enlisement de la série. Au niveau de la suite en manga, c’est même de pire en pire : les arcs avec Moro et Granola n’ont apporté que colère et frustration aux fans. C’est donc avec BEAUCOUP d’appréhension que nous sommes allés voir ce film (d’ailleurs, son titre est un peu claqué au sol). Et pourtant… J’ai été surprise. Agréablement. L’histoire se tient bien : au début, tout un historique est fait sur l’Armée du Ruban Rouge, et comment elle a été anéantie. Il y a eu aussi un rappel de l’Arc Cell et du petit Gohan en Super Saiyan 2. Un moment mythique pour les fans de Dragon Ball Z. Et quant aux méchants, ils sont assez crédibles malgré un look rétro très seventies : Magenta a ses petites manies quand il mange des bonbons, ou même Hedo qui, malgré son air de « petit gros », est plus inquiétant qu’il n’y paraît. Leur dialogue est bien écrit et crédible : on entre d’emblée dans l’histoire.
Et que dire de Piccolo ! C’est réellement LUI qui porte le film. Son air sérieux fait du bien après nous être tapé un Goku toujours plus débile au fil de la série ! Il a droit à un « power up » dans le film, pour devenir « Orange Piccolo » : cela pourrait prêter à sourire, mais cette transformation nous semble logique dans la continuité de Dragon Ball. Sa complicité avec Pan est très rafraichissante à regarder : on retrouve ce même côté protecteur qu’il a eu avec Gohan enfant. D’ailleurs, il n’hésite pas à secouer ce dernier quand il semble un peu trop oublier sa fille ! Goku avait le même défaut avec ses enfants, à croire que l’instinct paternel ne fait pas partie de l’ADN des Saiyans ! Piccolo lui dit même : « Gohan, tu dois être fort pour protéger la Terre en l’absence de Goku et Vegeta ! » ENFIN. Il était temps de le rappeler ! Et c’est ça qui est jouissif : tout le long du film, Gohan devra se dépasser petit à petit pour renouer avec sa nature de Saiyan. Depuis COMBIEN d’années on attendait le réveil de Gohan ? Combien ? Tout au long de la série Dragon Ball Super, Gohan n’avait de cesse d’être mis de côté, et même pire : il était complètement ridiculisé. Il n’y a qu’à se rappeler les tristes épisodes 20 à 23 pour s’en souvenir !
Et que dire des nouveaux personnages ? Gamma 1 et Gamma 2, les androïdes créés par Hedo, pouvaient paraître peu intéressants de prime abord. Mais en fait, non ! Ils sont très sympathiques en plus d’avoir une progression dans le film : Piccolo, en se battant contre eux, parvient à leur faire comprendre que la vraie menace vient de Magenta, et c’est pourquoi ils finissent du côté de nos héros. D’ailleurs, le titre du film vient des androïdes eux-mêmes : Gamma 2 a très à cœur d’être un vrai « Super Hero », encore faut-il qu’il se batte dans le bon sens. C’est ce que j’ai le plus aimé dans le film : les androïdes ont des sentiments, et c’est un procédé souvent utilisé depuis « Dragon Ball » : le robot a bon cœur dans le fond. Cela s’est surtout vérifié pour C-16 et c’est un vrai bonheur de le voir appliqué à Gamma 1 et Gamma 2, qui sont au final beaucoup plus attachants que prévu !
Et que devient Gohan, finalement ? Il se transforme bel et bien ! Au début en Super Saiyan, puis en Ultimate Gohan, c’est finalement grâce à Piccolo qu’il se déchaîne enfin. Il entre dans une violente colère en voyant son mentor en difficulté, et devient « Gohan Beast ». Après, ce que nous pouvons critiquer, c’est que c’est vraiment du recyclage par rapport au moment où il se change en Super Saiyan 2 dans DBZ. Toutes les étapes sont quasi les mêmes, et même si on apprécie le côté « hommage », c’est bien triste de ne pas proposer un vrai renouveau. D’autant plus que son allure est un peu ridicule, avec son énorme mèche de devant qui ressemble à la corne d’un rhinocéros… Et pire encore, il combat un dernier méchant : « Cell Max », soit un clone de Cell en plus gros mais qui ne parle même pas. Ce qui est un défaut du film car on se souvient tous de la dangerosité de Cell et de ses discours : c’est bien dommage de perdre tout ça !
Pour les autres défauts du film : nous ne pouvons pas ne pas parler de l’inutilité totale de Goku et de Vegeta dans ce long-métrage. Ils se battent pendant ce temps-là sur la planète de Beerus, en présence d’un Broly COMPLETEMENT MUET qui ne servira à rien de tout le film. Goku est toujours plus débile (il redécouvre des règles de combat qu’il a lui-même institutionalisé durant toute la saga, mais bon passons) et un Vegeta renfrogné guère intéressant. Beerus et Whis ne servent à rien non plus (en même temps, ont-il été VRAIMENT utiles dans Dragon Ball Super ? Pas vraiment) mais plus surprenant encore : Whis est surjoué dans le film. Il a une voix plus aigüe et apprêtée que d’habitude et je me demande si c’est bien normal ? Ce changement est incompréhensible pour ma part… Mais le plus étrange, c’est quand Beerus a le béguin pour Chirai, ce qui est assez inattendu. Cela n’apporte pas grand-chose à l’histoire, mais je pensais que Chirai en pinçait plus pour Broly, non ? Quoiqu’il en soit, c’est dommage que Broly n’ait pas réagi du tout quand il a vu Beerus lui faire de l’œil. A moins qu’il ne soit pas du tout intéressé par elle ? On ne sait pas.
Autre défaut qui aurait pu en faire pâlir plus d’un : la CGI. Elle faisait vraiment peur dans la bande-annonce, mais elle est heureusement bien utilisée et on n’y prête plus vraiment d’attention. Cependant, les flash-backs de la saga de Dragon Ball et de Dragon Ball Z sont en… animation classique. Et c’est vraiment dommage que tout le film n’ait pas été animé de la sorte : on aurait largement préféré cela à la CGI. L’animation à la main est le fer de lance des Japonais, un véritable savoir-faire qu’il serait terrible de perdre uniquement pour plaire aux Américains… Mais ne boudons pas notre plaisir. Akira Toriyama a écrit le scénario du film, et cela se ressent : Piccolo et Gohan mènent la danse et on retrouve un peu l’étincelle de l’univers de Dragon Ball Z, étincelle qu’on n’avait plus vue depuis LONGTEMPS. Le scénario est supérieur au précédent film consacré à Broly : c’est plus profond, plus intéressant, plus drôle et les personnages ont le bon goût d’évoluer au lieu de régresser (sauf pour Goku et Vegeta, mais on s’en serait doutés.) Mais surtout, la mort a un impact. Gamma 2 rend l’âme en se sacrifiant contre Cell Max, ce qui fait de nouveau penser à la mort de C-16. Sa disparition, montrée de manière belle et symbolique, montre qu’il a réussi à protéger ceux qui lui sont le plus chers. Il a réussi à être… un véritable héros.
Foncez le voir, c’est une très belle surprise. Si d’autres films Dragon Ball Super prennent cette direction, nous on dit OUI. On espère juste que les personnages gagnent en maturité, et ce sera parfait. Dragon Ball, c’est la VIE. Ouais.
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