On a testé

Charmed 2018: aucun charme, cliché, et limite déplacé

On attendait ce remake par curiosité plus que par intérêt pour Charmed. La série des années 90/2000 revient cette saison sur la CW avec un nouveau trio. Ce remake est un reboot qui se voulait progressiste et qui est tout autre.

Nous voici donc avec ce premier épisode qui passe à vitesse Grand V. Trente minutes et le cas est réglé. Les 10 minutes suivantes sortent de nulle part, raccrochant les wagons avec facilité et grosses ficelles. Que l’épisode soit rythmé est plutôt positif mais on se retrouve avec une série sans aucune profondeur, accumulant les clichés féminins. On avait un peu d’espoir dans les premières secondes avec cette fille en jupe, longeant les murs sur une musique de suspens rappelant les premières secondes du premier épisode de Buffy. La série de Whedon déjouait les codes avec audace, Charmed nous les renvoie à la gueule. Il y a aucun second degré, aucune vision ironique de quoi que ce soit. Même la voie féministe n’est qu’une façade pour proposer, à la gueule (encore) du public, des clichés éculés sur des lamentations familiales, des querelles enfantines et des combats incertains. Que dire de l’expression « He Said, She Said » reprise pour un détournement déplacé concernant, non plus une altercation homme / femme avec des problèmes de comportement (et que dire du consentement balancé à la gueule par deux fois) mais plutôt le fait qu’un homme soit témoin d’une scène de combat contre une créature.

charmed

A part ce problème de ton, tout va très vite. La troisième sœur arrive, ne se pose pas de questions, le trio est formée et rien ne semble les arrêter. L’être de la Lumière débarque, lie le tout avec un peu de second degré assez lourd et nous voici embarqués dans un épisode qui voulait absolument former le trio pour proposer une image d’Epinal de la série mère et avoir, de suite, une sorte de validation tacite du public.

C’est donc grossier et bâclé pour ce Charmed 2018. L’univers sera plus dense au fur et à mesure, on fait confiance à l’équipe créative qui nous vient de Jane The Virgin. Mais ça reste trop léger pour accrocher. Ce n’est pas pour nous. Et avec 1.55 millions de spectateurs, la curiosité était absente pour cette série.

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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