Critiques de films

5-25-77 : la vie amoureuse d’un ado avec le cinéma et Star Wars

18 ans, c’est ce qu’il a fallu à Patrick Read Johnson pour terminer 5-25-77, une ode au cinéma qui l’a inspiré, mais surtout à Star Wars.

Le jeune Patrick Read Johnson adore le cinéma, surtout celui de Spielberg et Kubrick. 2001, l’Oydée de l’Espace l’a ébloui. C’est d’ailleurs le seul à avoir compris le film dans son entourage. Avec sa caméra, il fait des suites de classiques comme Jaws ou La Planète des Singes.
Ado, il parvient à aller dans les coulisses de films, il y croisera Spielberg qui fait son Rencontres du Troisième Type, et verra une version non définitive de Star Wars.
A partir de la à, c’est la révélation. Ce film va tout changer et il tente de convaincre tous ses amis.

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Cette histoire est celle de Patrick Read Johnson, mais aussi celle du film. Cette autobiographie a été en recherches de financement pendant 18 ans. On ne connait pas trop de détails sur le film. S’il y a eu des reshoots avec l’acteur principal John Francis Daley (Freaks and Geeks). Apparemment, de ce qu’on voit sur le film, il y a eu la photographie principale avec Daley qui a été terminée, et tout le reste a été terminé bien après.

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5-25-77 est une lettre d’amour au cinéma qui nous inspire, qui nous pousse à faire de même. On le sent un peu plus que dans The Fabelmans d’ailleurs. Si le film de Spielberg se perd un peu dans les chroniques d’une vie familiale, 5-25-77 se concentre principalement sur Patrick et son désir de faire des films. Si son environnement familial est aussi un élément essentiel dans sa volonté de se réfugier dans les films, Patrick est avant-tout un immense passionné.

Si le film parvient à sortir quelques lignes de dialogues bien pensées sur la passion, l’identité et la solitude, 5-25-77 pêche dans sa forme. Le montage est assez laborieux. Si le réalisateur explique le chaos des images par le chaos psychologique du héros, ça n’explique en rien les scènes de champ / contre-champ où les images durent à peine une seconde. Les plans sont trop courts, la plupart du temps. Et sur 2h20, c’est quand même embêtant.

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Les séquences un peu plus étranges mélangent les maquettes et les incrustations. Je ne sais pas si c’est simplement un manque de moyens ou une volonté artistique mais ça marche dans les deux cas. Cet aspect fauché donne donc un ton très fabriqué, artisanal qui matche totalement avec l’esprit du film.

5-25-77 est un beau film de type coming-of-age, une déclaration d’amour au cinéma mais ne parvient jamais à tenir la distance. Le film est long, les intrigues sont éparses et mal dosées. La mise en scène est parfois poétique, inspirée, comme maladroite. Il y a aussi le film dans le film. Le héros monte un film que l’on voit se dérouler devant nos yeux. C’est finement fait.
Johnson n’est pas un débutant, il a fait Bébé part en vadrouille que l’on a chroniqué il y a peu et qui est encore solide. Il a même écrit Cœur de Dragon ! Simplement, le fait d’avoir passé 18 ans sur un film semble avoir empêche une certaine cohérence au projet.

Pour avoir suivi le projet depuis deux ans, avec des sorties toujours repoussées, je dois dire que c’est toujours touchant de voir un tel projet personnel sortir enfin.

Et cherchez pas dans The Fabelmans, le sosie de Spielberg est dans 5 25 77

5-25-77 et son Spielberg

Le film est disponible en streaming, dvd et blu-ray sur la page officielle.

 

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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