True Lies (inédit TV) : intemporelle mais est-elle sans prétention ?
True Lies, c’est le nom du film de James Cameron daté de 1994, mais c’est désormais une série !
Si True Lies a été rendu célèbre par James Cameron, Arnold Schwarzenegger et Jamie Lee Curtis, c’est une adaptation d’un film français, La Totale !, réalisé par Claude Zidi où Thierry Lhermitte jouait cet homme qui cache sa vie d’espion à sa femme.
Alors que Arnold revient avec une nouvelle série qui sent aussi le True Lies, c’est en 2010 que l’idée d’une série traverse la tête de James Cameron. Mais avec Cameron, tout prend du temps et il a fallu attendre 2017 pour que McG relance l’idée. Ce n’est qu’en 2022 que Matt Nix (Burn Notice, The Good Guys, The Gifted) et CBS crée enfin True Lies version série.
On y retrouve les mêmes personnages que le film américain. Harry Tasker est marié avec Helen . Ils ont deux enfants. Helen ne se doute pas que derrière tous les déplacements professionnels de Harry se cachent des missions très spéciales o sa vie est souvent en danger.
On retrouve Steve Howey dans le rôle de Harry. On l’avait laissé, entre autres, dans Shameless dans le rôle de Kevin. Ginger Gonzaga, vue récemment dans She-Hulk, joue Helen. Le duo fonctionne plutôt bien. Steve Howey semble vraiment s’amuser dans ce rôle physique à double facette. Et, curieusement, il y a des faux airs de Schwarzy dans sa mâchoire et son nez. On pense aussi à Jim Caviezel ou Michael Shannon, ce qui n’est pas pour enlever le charisme de Howey qui s’en sort admirablement bien. Ginger Gonzaga est très à l’aise en cinquième roue du carrosse. On pense irrémédiablement à deux œuvres qui se sont inspirées de True Lies : Mr and Mrs Smith avec Pitt et Smith qui reprend quasiment le même concept, et Night and Day, avec Cruise et Diaz. Il y a cette même énergie, cette fraîcheur et cette décontraction dans les scènes d’action.
Ce premier épisode est efficace sans en faire trop, plaisant sans être original. Il aligne même les poncifs du genre quand les scènes à Paris se dévoilent. On en sourit plus qu’on râle.
True Lies est même intemporel. La recette de la série network fonctionne encore avec une histoire décomplexée sans artifices. On attend de voir le développement de l’univers, car il y a sûrement de quoi faire. On salue les personnages principaux, dont le toujours sympathique Omar Miller (Ballers, CSI : Miami).
Ce qui semble intemporel reste tout de même daté 2000. L’inspiration crime-tech façon Les Experts (CBS oblige) se fait encore sentir. Tous les appareils font des bip bip, les ordinateurs peuvent tout faire, tout calculer, tout montrer et le sens de la formule sera, à coup sûr, de mise pendant les premiers épisodes.
Avec 3 millions de personnes, True Lies fait un début honnête. On espère que la série saura nous montrer son potentiel très rapidement, car le public n’a plus de patience.