Critiques de films

Time Cut (Netflix) : perte de – voyage dans le – temps (spoiler)

Après des projets quasi similaires, Time Cut tente de faire une percée sur Netflix. La mise en avant a fait le reste, mais le film est un échec.

Totally Killer (2023), It’s a Wonderful Knife (2023), Happy Death Day (2017) et le « pionnier » The Final Girls (2015) ont tous mixe le voyage dans le temps avec le slasher. Les résultats sont assez différents, entre fun décomplexé et hommage faussement cynique. Mais les voies du marketing et de l’opportunisme sont hautement pénétrables. Netflix propose un film qui reprend le concept de voyage dans le temps / slasher sans pression. Il est vrai que le film réunit deux de ses actrices stars  : Madison Bailey et Antonia Gentry.

Qui ça ? Une actrice de Outer Banks, la série ado qui en est à sa saison 4, et une actrice de Ginny & Georgia (saison 3 attendue). On peut aussi mettre dans le lot le sympathique Griffin Gluck d’American Vandal, le faux documentaire toujours disponible sur Netflix.

Time Cut, c’est nul.

Time Cut raconte comment Lucy voyage dans le temps, 20 ans en arrière, pour sauver sa sœur d’un serial killer. Oui. Sa sœur, 20 ans en arrière. Déjà, le pitch sent pas bon. Sa mère ok, mais sa sœur ? Ca ne choque donc personne que l’écart énorme soit juste prétexte à avoir une sororité plutôt qu’une amitié possiblement étrange entre sa mère et sa fille. Et vous le verrez, cette idée va conforter la fin du film.

On ne vous expliquera pas comment et pourquoi elle voyage, c’est, comme dans les films de ce genre, jamais une raison très forte. C’est un concours de circonstances. Seulement voilà, Time Cut est un film très moyen à tous les niveaux.

C’est Ace Entertainment qui est derrière ce film. Si vous ne connaissez pas Ace Entertainement, c’est la boite derrière des films comme :

The Film Catalogue | ACE Entertainment

The Film Catalogue | ACE Entertainment

The Film Catalogue | ACE Entertainment

Des films sans budgets pour le marché de la VOD et un public familial voire enfantin. Il ne fallait donc pas s’attendre à un film carré pour Time Cut.

Et c’est le cas. Le montage est aux fraises, rendant certains plans incompréhensibles, l’ambition du concept est réduit au strict minium avec une pauvre machine temporel. La seule petite production value est la reconstitution des années 2000. Puis que, oui, le passé est les années 2000. Tout est coloré, il y a des iPod, des CD gravés et aucun réseau social.

Outre le petit amusement qu’on aura sur cette reconstitution, le reste du métrage fait le strict minimum. L’héroïne n’a qu’un but : sauver sa sœur. Mais elle comprend vite (plus tard que nous, tout de même) que si elle la sauve, elle ne naitra pas.

Pas de problème puisque même en la sauvant, elle sera tout de même là pour rester près d’elle dans le passé. Une fin assez WTF qui a fait le tour de Twitter.

C’est un film très banal, sans suspens et sans scènes marquantes, une production qui ne mérite pas cette mise en avant. Il existe des productions comme ça, il y en a plein les plateformes. Il faut juste savoir sur quoi on tombe. Ce n’est pas parce que c’est mis en avant que ça vaut le coup d’œil. Marketing, marketing. Ne tombez plus dans le piège, soyez curieux par vous-mêmes. Il ne surfe pas sur la tendance des films cités en début d’articles car il a été tourné il y a plusieurs années. La « hype » autour du thème et des actrices ont fait le reste. Encore une fois, le marketing.

 

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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