The Five : Harlan Coben fait le minimum syndical
The Five est une série coécrite par Harlan Coben. Du moins il a donné les grandes lignes. La série débarque ce soir sur Canal+
Diffusée lors de la 7è édition de Séries Mania, The Five a conquis les plus fervents admirateurs du bonhomme mais moins les plus critiques. Il semble imposer son nom mais moins sa patte. Coben se révèle incapable de savoir ce que le scénariste principal, Danny Brocklehurst, a fait comme référence. Il n’est donc qu’un consultant plus ou moins honnête.
The Five part d’un postulat qui sent le déjà-vu mais qui est bien senti. Un enfant disparaît il y a 20 ans. En 2016, un meurtre est commis. Le sang retrouvé sur les lieux correspond à l’enfant disparu.
Bien des critiques ont fustigé The Five car la série reprend ce bon vieux thème devenu très récurrent ces temps-ci de l’enfant disparu. Il est plus adéquat de parler d’enfant qui réapparaît puisque les personnages dealent avec le possible retour du disparu. Les échanges sont alors moins réchauffés. Nous avons hélàs toujours la figure de la mère meurtrie qui attend le retour de son enfant et qui ressasse les derniers instants de vie avec lui. Reste que The Five est une série policière bien ficelée mais aucunement excitante. Le policier qui enquête était là le jour de la disparition, le frère de la victime également et tout deux vont tenter d’en savoir plus. On a un petit sentiment de film qui joue avec les générations à l’instar d’un Stand By Me mais on en est très loin. La série nous montre une Angleterre peu attirante, non aidée par une photographie au contraste trop élevé qui ternie l’image. Si on ajoute à cela des personnages mal incarnés, on ressort de The Five plutôt neutre.
Dans les bonnes choses, le présumé coupable a un background assez excitant mais les choix de mise en scène annihilent les seules scènes un peu effrayantes du thriller. Dommage, on partait sur un coupable crasseux et des victimes terrifiées donnant à l’enquête une urgence malsaine. La réalisation parait problématique quand elle essaye également de créer des cadres audacieux qui se révèlent simplement bancals, dans tous les sens du terme, ne créant de sens qu’à de rares occasion. The Five propose deux premiers épisodes à la facture trop classique pour faire date et s’inscrire dans un quelconque renouveau. Nous pouvons alors ressortir l’expression « seuls les amateurs apprécieront ».
2.5