Suite, remake, reboot

Sans Un Bruit, jour 1 : celui qu’on ne retient pas

La franchise Sans Un Bruit de John Krasinski se porte comme un charme avec un troisième opus sous forme de préquelle. Le pensait-on…

Après deux films qui ont été de beaux succès, A Quiet Place se la joue préquelle. C’est Michael Sarnoski (Pig) qui prend la relève du réalisateur de Blue et Compagnie sorti cet été.
Dans cette préquelle, nous découvrons donc le fameux jour 1, là où la planète, et New York, a connu l’arrivée de cette race alien très violente qui réagit au moindre bruit.

Une origin story baclée

Nous suivons Samira, une jeune femme en phase terminale de cancer, qui se rend dans un théâtre new-yorkais avec d’autres patients de son centre de soin. Alors qu’elle quitte précipitamment le spectacle, elle sent le chaos régner dans la ville. Une pluie de météorites s’abat sur NY. Dans l’épais nuage de poussières, des créatures s’attaquent aux humains.

Rapidement, Samira se retrouve parmi les réfugiés. Il ne faut surtout pas faire un bruit.

Sans Un Bruit, Jour 1

C’est bien ça le problème du film. En jouant la carte de la préquelle, elle n’arrive pas du tout à introduire l’univers. C’est même les flashbacks du second film qui sont plus pertinents que cette préquelle qui copie colle les précédents films.

Sans Un Bruit, mais un peu quand même.

Après le chaos, nous n’avons aucune phase de découvertes, nous sommes déjà dans l’après. Les survivants savent qu’il ne faut pas faire de bruit… On aurait aimé qu’on découvre les créatures petit à petit. Certes, cela aurait donné des scènes où les gens discutent et se font trucider en quelques secondes, mais, au moins, tenter une vraie approche et une vraie compréhension de la menace.

Ce problème de bruit est assez inégal dans les trois films. Autant on ne doit pas faire de bruit pour ne pas se faire repérer, autant les créatures semblent repérer les bruits qu’elle veut. Si leur sonar leur permet de « suivre » le bruit, c’est parfois au bon vouloir du suspens. On a bien une scène d’eau, en référence à celle du premier film, et la scène de pluie éveille en Samira l’idée que l’eau et les bruits naturels camouflent leurs bruits et paroles.

Et, dès lors, nous sommes en terrain connu. Samira (Lupita Nyong’o, Star Wars, 12 Years a Slave), son chat Frodo, et Eric (Joseph Quinn de Stranger Things et du futur 4 Fantastiques, qui est vraiment le sosie de Robert Downey Jr.) vont devoir déambuler sans se faire prendre. C’est tout. Il n’y a pas vraiment de but et d’objectif dans ce Jour 1… Voir New York démoli rappelle furieusement le 11 septembre, certaines scènes auraient pu fleurter avec la maestria esthétique d’un Guerre des Mondes de Spielberg et ses images d’exiles. Cet aspect urbain ne fait pas tout hélas.

Est-ce qu’on s’ennuie ? Non, les scènes de suspens où les personnages doivent se mouvoir parmi les créatures sont toujours efficaces. Sauf qu’il n’y a rien de neuf. Ce qui nous attire est ce chat, tout mignon, qui survit à toutes les galères humaines. Quel homme ce chat !

Sans Un Bruit, Jour 1 joue sans aucune prise de risques. L’univers est toujours « agréable » et on aurait aimé un p lus de nouveautés. Le succès du film pourra certainement lancer un nouvel opus de la franchise,  possiblement plus « dérivé » avec un nouveau terrain de jeu.

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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