La saison 2 de RICK et MORTY, c’est gé*burp*nial
Une des meilleures séries animées de ces dix dernières animées avait bluffée en 2014 les plus fins connaisseurs d’animation. Encore peu connue, Rick et Morty débarque sur France 4 et termine sa saison 2.
En une dizaine d’épisodes, Rick and Morty était devenue ce que Futurama n’était plus, une série déjantée de SF avec moultes références et des idées à la pelle. En plus de ça, Rick and Morty passait outre pas mal de barrières pour proposer violences, bons mots et histoires tirées par les cheveux. Avec sa saison 2 qui est arrivée un an et demi après la première, le bilan s’impose de lui-même : Rick and Morty est géniale.
On ne mâche pas ses mots, la série de DanHarmon et Justin Roiland est formidable. La saison 2 commencait très fort avec un épisode en split screen où deux univers parallèles s’étaient créés. Les interactions entre les mondes étaient de haut niveau? Un high concept en dessin animé comme vous en avez jamais vu, c’est la marque de fabrique de la plupart des épisodes de Rick and Morty. Grand bien nous fasse de n’avoir que peu d’épisodes s’il sont aussi bien troussés. Après un coup de mou dans les épisodes 2 et 3 malgré tout le génie des situations avec une présentation d’une civilisation où un esprit unique est présent dans tous ses habitants, on est proche d’une belle leçon sur la religion et le pouvoir de discernement? l’épisode 4, Total Rickall est un joyau d’écriture, jouant à merveille avec la mémoire.
La saison 2 propose d’autres idées farfelues comme la civilisation miniature qui produit de l’énergie pour les humains et qui se rend compte qu’elle peut aussi produire de l’énergie en utilisant elle-même une civilisation miniature. Du grand art. Une adaptation du concept de la Purge du film du même nom, une suite de Rixty Minutes assez bien inspirée ou encore des thématiques glauques comme la perte de repères, la perte du corps, de contrôle de soi, et même de la mort qui rôde dans beaucoup d’épisodes. Si la saison 1 nous avait montré la mort des personnages principaux (d’une certaine manière), l’utilisation de la mort de l’enfant d’un personnage figurant est assez sordide. Cette justesse dans la gestion des thématiques rend Rick and Morty vraiment adulte et à ne pas montrer à ses enfants. La violence de cette saison est aussi à souligner. Les gunshots sont légion et le sang coule à flot qu’il soit rouge, violet ou vert. Graphiquement, la série va loin et n’hésite pas détruire formellement ses personnages. C’est avec une certaine jouissance que l’on regarde les épisodes de Rick et Morty.
Malgré une fin de saison un peu maladroite, on sent que la série a de l’audace, du potentiel et des envies. On a hâte et on ne veut pas que la saison 3 vienne dans plus d’un an.
La série est diffusée pour la première fois en France ce soir à 22h50 sur France 4, n’hésitez pas un instant !