Rick and Morty, saison 6 : plus légère, plus drôle, une série en pleine forme
Rick and Morty saison 6 ! Jamais vraiment réglée comme une horloge, la série de Dan Harmon et Justin Roiland débarque en cette rentrée avec une nouvelle salve d’épisodes.
6×10 Ricktional Mortpoon’s Rickmas Mortcation
Dernier épisode de la saison 6 et excellent épisode encore ! On attendait un ultime épisode qui conclut une quelconque storyline. C’est fait puisqu’il y a un petit twist. Comme vous le savez, plusieurs fois dans la série, on a été surpris de voir que Rick et Morty pouvaient être des Rick et morty d’autres dimensions ou des doubles ou autres; Et c’est le cas pour Rick dans cet épisode.
C’est un petit rebondissement intelligent puisqu’il permet de lancer un fil rouge : celui de Rick contre Rick Prime. Rick Prime a tué Diane, la femme de Rick. C’est un drame loin d’être anecdotique pour celui qui est devenu celui qu’il est à cause de ça ! L’épisode est plutôt riche en partant sur un cadeau Star Wars de Rick à Mort, un véritable sabre laser. De là, le sabre tombe dans une verticale parfaite et fonce vers le noyau de la Terre, il faut donc le rattraper avant que la planète explose. Le Président du pays est là, les blagues sur Star Wars également. Les punchlines sont terribles ! Star Wars en prend pour son grade.
Excellente conclusion de saison pour une saison non moins excellente, plus légère, moins fouillie.
6×09 A Rick in King Mortur’s Mort
Voilà un épisode classique de type « boule de neige ». un petit événement se produit et les réactions en chaîne en font un bouleversement cosmique.
Ici, on part sur une file d’attente pour un snack pour arriver à une guerre entre les planètes. C’est plutôt bien vu avec des caractérisations intéressantes pour chaque planète. Tout va très vite et on en sort lessivé mais heureux. Ce n’est pas lourd, c’est un peu plus « adulte » qu’à l’accoutumée avec des scènes et vannes NFSFW et c’est sans grosse lourdeur.
On notera en casting vocal, Jack Black et Daniel Radcliffe pour un épisode réussi. Plus qu’un épisode pour la fin de saison. On ne sent aucun fil rouge qui se dégage, on est encore plus impatient pour l’épisode de Noël, Ricktional Mortpoon’s Rickmas Mortcation.
6×08 Analyze Piss
Un excellent épisode encore qui commence par une aventure « normale » de Rick et Morty, pour partir sur un Jerry centric plutôt plaisant, pour finir sur un combo gravité / pertinence sur le pouvoir, le bien, le mal et la méritocratie.
C’est intelligent et ça va assez loin dans le glauque, notamment avec la partie où Rick retourne chez Pissmaster. C’est lourd de sens et c’est suffisament bien pensé pour que ça trouve un écho sur tout le reste de l’épisode. On n’abandonne pas tous les détails de l’épisode en gonflant encore un peu plus les thématiques et les enjeux puisqu’on revient sur la « lettre » à la fin de l’épisode. C’est vraiment un épisode complet avec de bonnes vannes, de l’action , de la gravité. C’est très mature et loin d’être bâclé.
6×07 Full Meta Jackrick
Rick and Morty revient en pleine forme avec un épisode très méta qui voit Rick et Morty à la poursuite de Previous Leon dans le monde de la fiction où on rencontrera des personnages qui agissent sur les histoires comme Story Lord, apparu dans le 4×06, Never Ricking Morty.
L’épisode est excellent, brillamment écrit par Alex Rubens. On y parle des gimmicks narratifs, c’est hyper méta, on joue avec beaucoup de références et ça nourrit l’action. Même si on sent une petite baisse de régime vers la fin avec la sempiternelle bataille entre Rick et le méchant de l’épisode, c’est fun ! Jesus apparait dans une scène de blasphème qui fera bondir les plus chrétiens et les personnages inventés sont vraiment jouissifs dans le peu de scènes qu’ils ont.
C’est une aventure classique de Rick and Morty, comme on en recherche de plus en plus et comme les scénaristes semblent vouloir se le rabâcher. La série semble de plus en plus consciente qu’elle doit continuer et qu’elle peine un peu à se renouveler. Etrange quand les récentes déclarations de Justin Roiland dit que la série pourrait vivre indéfiniment.
6×06 JuRicksic Mort
L’absence de portal gun limite les déplacements de Rick et Morty. Nous avons donc beaucoup la cellule familiale. Et pour le moment, ce n’est pas du tout un mal pour la série qui retrouve une certaine fraicheur et simplicité.
Cet épisode commence avec les dinosaures qui reviennent sur Terre et décident, tout simplement, de rendre la Terre auto-suffisante. Plus de travail, plus d’argent, le monde va bien.
Mais évidemment, tout ça cache quelque chose et on se plait à suivre cette réinterprétation du règne des dinosaures. Il y a des idées assez drôles qui font de cet épisode un classique instantané. Mieux (ou pire), l’épisode suivant va sortir Rick et Morty de leur maison…
6×05 Final DeSmithation
On part d’un fortune cookie pour arriver à une gigantesque baston entre une créature et la mère de Jerry. L’idée est simple : d’où viennent les mots contenus dans les fortune cookies ? A partir de là, Rick and Morty se permet d’aller de plus en plus loin, et on le sait, trop loin parfois.
En ajoutant à ça, une prédiction que Jerry prend à la lettre, l’épisode prend une tournure comico-potache de bonne facture. Les scénaristes sont même motivés à utiliser au maximum le concept en enchaînant les prédictions / messages.
Le petit bémol réside dans l’utilisation de Rick, désormais surhumain immortel, capable de tout, un Inspecteur Gadget over the top. Le personnage est désormais une pâte à modeler qu’on ne peut plus remettre dans sa forme originelle.
6×04 Night Family
Beth n’arrive pas à dormir, en allant dans le salon elle trouve Rick somnambule. Celui-ci a inventé une machine qui permet à son soi nocturne de faire des tâches qu’il n’aurait pas fait la journée. toute la famille souhaite alors son soi nocturne.
Le concept est excellent et l’épisode n’est pas boursouflé par un rythme infernal. C’est très cadencé mais on n’est pas perdu, le fil narratif est clair, simple, jouissif et l’épisode fourmille de bonnes idées que ce soit pour l’histoire ou au second plan. On est même dans de l’humour un peu Simpson avec les gags boule de neige.
6×03 Bethic Twinstinct
Space Beth est toujours là et sa relation avec Beth prend une tournure amoureuse quand elles se rapprochent de plus en plus. Leur relation dérange la famille. C’est plutôt un épisode calme et moins tape-à-l’œil que les autres. Tout se passe dans la maison et ça repose l’esprit.
On sent un esprit un peu plus choral cette saison avec une cellule familial vraiment mise en avant. En sous-utilisant Rick (même si on le sur-utilise par défaut donc ça revient à une certaine balance), la série retrouve un certain équilibre.
6×02 Rick: A Mort Well Lived
Une petite référence à Die Hard et voilà un épisode tout fait. Rick et Morty sont coincés dans un jeu de réalité virtuelle. Tous les personnages sont des Morty. C’est plutôt bien vu, bien fait et drôle. Mais l’idée tourne rapidement en rond. Pour les sauver, Summer se la joue donc Die Hard en essayant de tuer le grand méchant qui ressemble à celui du film avec Bruce Willis et joué par Alan Rickman.
C’est toujours aussi rythmé mais on est un poil lassé.
6×01 Solaricks
Et quel épisode ! Solaricks prend la suite du dernier épisode de la saison 5, Rickmurai Jack. Nettflix propose d’ailleurs cette saison 5 sur la plateforme.
On nous refait le coup des versions interdimensionnelles avec Rick et Morty en situation désespérée. Ils sont sauvés in extremis par Space Beth.
Le portal gun étant HS, Rick le réactive. Mais il se trompe et réinitialise tous les voyageurs interdimensionnels dont Rick, Morty et Jerry !
Je suis perdu concernant les vraies origines de chacun. C’est donc dans un esprit flou que je suis cet épisode. Encore une fois, tout va à cent à l’heure, graphiquement, narrativement. Il y a beaucoup d’idées à la seconde comme les gants Wolverine, la voix de Diane qui est toujours à une pièce de Rick…
La série, qui avait pris l’habitude de plomber l’ambiance avec une gravité certaine concernant Rick, se la joue plutôt légère. Les scènes avec la femme de Rick, ou même la scène finale, restent dans une ambiance moins plombées que précédemment. La série pouvait devenir très très sombre quand elle partait dans les retranchements personnels de Rick.
Rick and Morty est aussi méta à ses heures quand Rick est conscient qu’il est dans un épisode ou dans une saison. Et la série va même un peu plus loin en réutilisant le vieux trop de la blague hors-champ en fin d’épisode. C’est fin.
Rick and Morty revient en grande forme pour cette saison 6 ! Et c’est à suivre sur Adult Swim.
https://www.youtube.com/watch?v=WOkeB4ZTjFM