Ordinary Joe (NBC) : What If version romcom
Les réalités alternatives, les choix de vie sont des thèmes riches pour les fictions et Ordinary Joe prend le pari de nous raconter trois vies différentes d’un même personnage.
Il y a eu le film Pile et Face avec Gwyneth Paltrow en 1998 ou encore Mr Nobody en 2009 avec Jared Leto. Côté séries, Charlie Jade, série canadienne méconnue (utilisant la même palette graphique qu’Ordinary Joe), Awake avec Jason Isaacs, et même Lost saison 6 ont raconté les réalités alternatives. Ordinary Joe est un projet mené par Matt Reeves à qui on doit le remake de la Planète des Singes et le prochain Batman. IL s’est basé sur le travail de Caleb Ranson appelé The Format, totalement dénué d’informations dessus.On suit Joe joué par James Wolk (vu dans Lone Star et Zoo) à la sortie de sa remise de diplôme. Il a le choix entre rejoindre Jenny (Elizabeth Lail, You) sa meilleure amie, Amy (Nathalie Martinez, The I-land) qu’il vient de rencontrer ou ses parents pour aller déjeuner. Les trois possibilités nous donnent trois storylines avec chacune une couleur.Le projet parait un poil casse-gueue compte tenu du fait nombre de personnages secondaires, du parallèle incessant entre les trois histoires et l’omniprésence de James Wolk. Et au final, Ordinary Joe a tout pour plaire !Joe est un personnage déjà attachant qui se révèle donc flic, infirmier ou chanteur dans chacune des réalités proposées. Amy, Jenny et son pote Eric (Charlie Barnett, Chicago Fire) ont tous des places différentes dans ses 3 vies. Les couleurs nous permettent de nous repérer « facilement » et, à ce titre, il faut saluer le travail de lumière et décorations. Un même endroit sera d’une couleur différente suivant la réalité.
On ne révèlera pas la teneur de chacune des 3 vies mais un même événement aura trois répercussions différentes.
Après l’introduction typiquement mélodramatique avec la voix-off, les arrêts sur image et un rythme soutenu, on commence à suivre nos trois destins pour ce même homme. Les intrigues sont relativement simples pour le moment avec du drama amoureux. Un triangle informel se créé entre Joe, Amy et Jenny. Chaque réalité pourra avoir notre préférence, mais on ne cache pas que les 3 réalités sauront nous satisfaire différemment.
James Wolk est convaincant, même Elizabeth Lail, agaçante dans You saison 1 se révèle plutôt bonne. Le montage est dynamique dans la première partie avec un même événement décliné en « 3 couleurs ». Ce premier épisode d’Ordinary Joe est donc une réussite totale.
On ne misera pas sur une très grande longévité, ni une audience folle, mais on sent déjà un capital sympathie assez grand. On pensait pareil d’Awake, mais le high-concept n’a pas dépassé les 13 épisodes. Ordinary Joe est une série riche, pleine de musique, d’émotions, bref de Vie. La rentrée commence bien !
https://www.youtube.com/watch?v=7C–0ZvGEww