Legends of Tomorrow : série fun d’aujourd’hui
L’annonce d’un spin-off de Flash et Arrow basé sur une équipe de superhéros avec notamment Captain Cold et Heat Wave faisait redouter le pire… Le teaser avait fait plaisir et maintenant que la série est là, on peut juger sur pièces.
Le premier épisode n’est pas aussi ambitieux que le teaser. D’ailleurs, il est presque moins excitant. Ce premier épisode commence assez rapidement avec un monde apocalyptique où Randall Savage domine les combats. Rip Hunter revient en 2016 pour ramener ceux qui vont faire équipe avec lui. Tout se passe assez rapidement, le recrutement est peu engagé et engageant. On ne sait pas vraiment les motivations des choix de Rip Hunter et on ne le saura peut-être jamais. Du moins dans cet épisode, l’envie de voir l’équipe au complet ne se fait pas attendre et l’épisode ne contient aucun temps mort.
A ce sujet, Legends of Tomorrow a de grandes chances d’avoir des épisodes très denses si chaque membre de la team a un rôle. Peut-être le schéma sera plus comme la version animée de la Justice League avec des centrics sur tel ou tel personnage ? A vrai dire, les personnages ne sont pas assez fournis pour offrir un background intéressant pour de futurs épisodes.
Entre voyage dans le temps et superhéroïsme, Legends Of Tomorrow ne montre encore rien. Cet épisode se cantonne à une aventure dans les années 70 qui ne joue sur aucun paradoxe, aucune vanne bien sentie. La série n’a pas le budget d’une grosse production mais elle parvient au détour d’une scène à fournir un peu de contenus bien fichus. Les effets spéciaux sont égaux à ceux connus dans Flash et Arrow. Il n’y a que l’aspect kitsch du chasseur de prime temporel qui nous fait retomber dans les travers des séries trop ambitieuses. On sent qu’ils n’ont pas encore trouvé la bonne voie quant aux traitements de la menace alien / fantastique / science-fictionelle. Si la galerie de méchants d’Arrow et Flash s’accordent bien à ce genre de production respective, Legends of Tomorrow ne donne aucun indice sur la tenue des épisodes suivants. La menace Randall Savage reste passive dans cet épisode et ce chasseur de primes n’est guère engageant. L’utilité de voyager dans les années 70 ou durant la Révolution ne sera qu’un décor si les missions de l’épisode de la semaine ne sont que des aliens.
Si l’équipe complète arrive à se tenir convenablement à l’écran, que chacun a sa place et que les échanges sont fluides (mention spéciale à Heat Wave, Captain Cold et White Canary quisemblent les vilains petits canards de la bande), la série pourra être un divertissement de haute tenue à ranger du côté des séries de l’écurie Berlanti / DC. Si les paradoxes temporels sont au coeur des scripts les plus ambitieux, alors on pourra miser une pièce sur ces dizaines d’épisodes à venir.