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Gotham 1×11 : Rogues’ Gallery

C’est la reprise pour Gotham, sur qui la FOX compte beaucoup après l’échec de Gracepoint. Heureusement, c’est une valeur sûre.

ATTENTION, SPOILER TRANSITIONNEL : nous vous recommandons d’être à jour sur les 10 premiers épisodes de la série, faute de quoi vous risquez fortement le spoil ici. A vos risques et périls.

Avant la pause de mi-saison, Jim Gordon, plaqué par sa copine qui a subitement refait son coming-out, abandonné de tous parce qu’il sait la vérité dans une ville corrompue, et parce qu’il a tenté de faire tomber les grands de cette ville, notamment le maire, était envoyé jouer les matons à l’asile d’Arkham, ce qui s’apparente à une bonne grosse humiliation. Il tente donc de faire régner l’ordre dans le lieu-personnification de la folie…

Et alors qu’il se demande peut-être si il n’aurait pas dû fermer sa gueule, des incidents en série se déchaînent : des détenus en agressent, et, surtout, certains sont découverts morts électrocutés… Jim, contesté par son boss qui lui fout tout sur le dos, mène l’enquête. Pendant ce temps, Barbara se sent revivre (ou pas, à vous de voir), tandis que le Pingouin (ré)apprend la vie, et que Butch, l’homme de main de Fish Mooney, est face à un choix

Gotham
©FOX

 

Il est vraiment bon de retrouver Gotham. Après la fin de Doctor Who, l’annulation de Broadch… euh Gracepoint, et les errances de Walking Dead, Gotham est agréable à regarder, d’une part pour son concept, d’autre part car elle vient de démarrer, et parce qu’il semble que l’on peut se frayer un chemin avec cette série, à travers les obstacles comme les bonnes idées. Cet épisode de reprise en est particulièrement symbolique : plein de bonne volonté et d’intelligence, mais encore des imperfections. De prime abord, il convient de pointer l’intelligence du traitement de l’asile d’Arkham et de ses pensionnaires. Arkham est désacralisé, notamment parce que le « héros » y bosse : sans réinventer la folie, chose beaucoup tentée et souvent peu réussie, Gotham ne tombe pas dans le cliché idiot, et garde beaucoup de sang-froid pour ne pas tomber dans un « Arkham : les origines » avec les fous de l’Arkham actuel. Gotham est une ville, on ne le répètera jamais assez, qui mange ses enfants : chacun y est sensible différemment. En outre, l’asile s’avère une nouvelle épreuve sur le chemin du retour pour Gotham : ses principaux opposants sont les fous de l’asile, et, subalternement, son directeur qui ne veut surtout pas se mouiller et risquer de perdre ou son job ou son autorité, et avec comme adjuvant une médecin séduisante, le Dr Thomkins. Arkham s’installe ainsi comme une force prégnante alternative à Gotham, et qui s’oppose à Jim, comme la fin de l’épisode le laisse voir.

Gotham
©FOX

 

La série joue également un peu sur le suspense, sur le topic du « no one is safe » : Le Pingouin est envoyé en prison tout l’épisode sur ordre de Maroni qui veut calmer ses ardeurs : voilà le petit coup de stress, du style « est ce que Maroni l’a grillé ou pas », avec pour conséquences montrer qu’il n’est pas encore le boss, mais aussi probablement un futur déclenchement de la haine du Pingouin contre son futur ex-employeur… A suivre. En parallèle, la série continue sur une des idées qui en fait une bonne série : la capacité de développer, sans découdre le fil principal de l’intrigue, ses personnages. Ici, nous avons Butch, l’homme de main de Fish Mooney, chargé de faire comprendre à Jimmy, le concurrent de Fish pour prendre la succession de Carmine Falcone, et accessoirement un de ses amis d’enfance, que Fish is the woman pour prendre la relève. S’ensuit en fil rouge de l’épisode une petite histoire à la sauce Martin Scorsese, compilant humour, clins d’oeil, et punch. Et ce tout en laissant planer l’ombre du personnage de Fish Mooney au-dessus d’eux, dans un processus très bien senti. Comme elle l’a fait avec Alfred, Bruce, la série n’hésite pas à prendre du temps pour en dévoiler un peu plus sur qui sont ses personnages secondaires, ce que peu de séries font.

Cet argument nous sert de transition pour exprimer que d’autres personnages, au contraire, mettent du temps à se développer, et on avoue qu’on ronge un peu notre frein. A commencer par Barbara, le vase décoratif de la série : on sait qu’elle fut un temps en couple avec Renee Montoya, et elle remet d’ailleurs ca à la fin de l’épisode 10. Pour aboutir à quoi ? Une rupture au bout de 15min d’épisode. Faut expliquer : on ne sait pas ce qui avait cloché entre les deux, on en sait pas plus maintenant. De même, Poison Ivy et Catwoman mettent du temps à éclore vraiment : Ivy a eu une courte séquence, toutefois ca n’en dit encore que peu sur elle, et pas révélateur de ce qu’elle sera par la suite. Quant à Catwoman, si les germes sont là, elle ne reste pour l’instant qu’un sale gosse peu attachant.

Malgré quelques cahots, Gotham est de retour, et bien de retour, et ca fait plaisir à voir, que ce soit au niveau de l’histoire (une nouvelle intrigue) ou au niveau des acteurs (on adore de plus en plus Donal Logue en Bullock, et Ben McKenzie est parfait en Gordon dans tous ses états). Vivement la semaine prochaine !

Leo Corcos

Critique du peuple, par le peuple, pour le peuple. 1er admirateur de David Cronenberg, fanboy assumé de Doctor Who, stalker attitré de David Tennant.

2 réflexions sur “Gotham 1×11 : Rogues’ Gallery

  • John Doe

    La fin de Doctor Who ? Euh……j’ai dû mal comprendre. Vous voulez dire la fin de la saison 8 de Doctor Who plutôt non ?

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  • Leo Corcos

    Oui bien sûr, c’est que comme je traite Doctor Who aussi, j’ai parlé de fin avec une dimension temporaire, of course ^^

    Répondre

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