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Friday Night Lights : 51 épisodes et (pourquoi) j’arrête

Friday Night Lights, l’une des grandes séries de networks de ces dernières années… ne m’a pas fait grand chose.

Cette année 2020 a été marquée par un manque cruel de nouveautés intéressantes sur la longueur. Il était donc temps de revenir aux classiques. Prime a enrichi son catalogue après le confinement pour aider au mieux ses abonnés et pourquoi pas accueillir de nouveaux adhérents pendant cette période de télétravail généralisé. La bonne pioche pour la plateforme qui a offert Nip / Tuck, Smallville, Newport Beach ou encore Lost ! De quoi s’occuper pendant de longues semaines…

En début d’année, Friday Night Lights était disponible sur la plateforme, l’occasion pour moi de jeter un œil curieux.
Par deux fois, j’ai commencé le pilote et par deux fois j’ai abandonné. C’était il y a quasiment 10 ans. N’arrivant pas à entrer dans cette petite ville, dans cette ambiance, je n’ai pas été patient et persévérant.

Prenant ma volonté à deux mains et la télécommande de l’autre (…), j’ai recommencé la série de Peter Berg avec Kyle Chandler et Taylor Kitsch en cette année 2020.

Le verdict est sans appel, l’univers, la ville, les habitants, les histoires, les personnages, bref la série ne m’a pas marqué. Pire encore, la saison considérée comme la pire m’a davantage accroché. Développons.

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Friday Night Lights raconte la vie d’une petite ville du Texas, Dillon mais surtout des personnes qui gravitent autour de l’équipe de football du lycée. En première ligne, le coach Taylor (Kyle Chandler, Demain à la une) et sa femme débarquent dans la ville. Les bras cassés, les espoirs, les têtes brûlées, tous ceux qui composent l’équipe de foot ont leurs histoires…

La série a été bien reçue à l’époque de sa diffusion sur NBC. Mais la chaîne l’annule et les saisons 3, 4 et 5 passent en première fenêtre sur The 101 Network puis en diffusion estivale sur NBC.

La saison 1 est plutôt classique avec une belle volonté de nous faire vivre de l’intérieur les aventures sportives, familiales et amicales des personnages. Mais ça n’a pas pris. J’ai trouvé les personnages un peu pauvres. Attiré par les losers, j’ai apprécié principalement Saracen et Landry dans leurs intrigues. C’est toujours motivant, intéressant et presque immersif de voir un personnage laissé pour compte vivre avec des obstacles. Par contre, Tim Riggins était une sorte de Pacey Witter (Dawson) mais en encore plus désagréable, une sorte de tête de con qu’on aimerait aider. Sauf qu’il n’a aucune excuse. Et l’empathie n’a pas joué. Si Taylor Kitsch (Battleship, John Carter From Mars) fait l’effort, son alter-ego à l’écran n’arrive pas du tout à faire transparaitre quoi que ce soit si ce n’est un peu de charisme.

Bizarrement, le quasi culte Coach Taylor et Tami n’ont pas été le couple adorable et admirable. C’est même dans une sorte de relation old school un poil sexiste qu’on les voit évoluer. Lui, jamais content, bourru, faussement geignant en fait baver à sa femme, curieuse, conciliante.

En fin de saison 1, aucune passion n’était présente. Et la saison 2, tuée dans l’œuf par la grève des scénaristes est finalement celle où il se passe des choses.

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Certes, c’est mal fichu, mal amené, un peu hors propos mais elle raconte quelque chose de concret. L’histoire du meurtre, Lyla reconvertie dans la religion sont des idées saugrenues mais qui permettent de donner un poil d’épaisseur et de vivacité. On entre dans le lard texan et ça divertit un peu plus à défaut de rendre accro. C’est cousu de fils blancs, ça enfonce des portes ouvertes avec l’ado en crise, le nouvel enfant dans le foyer, la mère débordée, le père absent cependant la série trouve des couleurs.

La saison 3 semble celle où les idées étaient absentes. Aucun suivi de personnages n’a été correctement ficelé. On oublie les conséquences de la saison 2, on rajoute des personnages sortis de nulle part (McCoy) et on n’essaye même plus de pointer une quelconque cohérence des intrigues. Certains personnages disparaissent aussi sans qu’on s’en inquiète. Adieu Jason Street, fauché en pleine gloire et qui n’a jamais dépassé l’anecdotique.

Les triangles amoureux auraient pu être inspirants, pimentés mais coincée entre des genres comme la série familiale et le teen show, la série Friday Night Lights ne s’attache au football que par remplissage.

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Comme tout teen show un peu choral, le cast s’en va et s’en vient. De nouvelles têtes débarquent et la saison 4 est celle d’un renouveau quasi complet. Le cast féminin portée par les pétillantes Minka Kelly et Adrianna Palicki est réduit. Seule Aimee Teegarden survole avec l’arrivée de Jurnee Smolett (Lovecraft Country) la série côté féminin. On gagne aussi Michael B. Jordan (Black Panther, Creed) qui n’était pas encore la superstar qu’on connait. Et voilà qu’on tombe dans les clichés des jeunes de ghettos. La série devient une bête resucée du genre « sport in da hood ».

C’en est fini pour moi. Les efforts ont été vains de chaque côté. Le premier épisode de la saison 4 a effacé mes maigres espoirs et ma maigre volonté. Je prenais de moins en moins de plaisir à suivre les mésaventures des personnages et pour la série, elle ne semblait plus vouloir faire d’effort. C’est donc aux portes d’un possible renouveau que je lâche les armes.

Le meilleur était-il derrière ou devant moi ? Si j’ai aimé la saison 2, je ne pense pas que Friday Night Lights était faite pour moi. Les tenants et aboutissants de la série ne semblaient pas forts. La vie des Dillon Panthers n’a pas réussi à atteindre la passion et l’engouement qui étaient remarqués à l’époque et même encore maintenant.

Honnête série mais pas grande série.

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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