Critiques de films

Five Nights At Freddy’s : nuit tranquille

L’adaptation de la célèbre saga de jeux vidéo, Five Nights At Freddy’s, arrive dans nos salles. Après un gros démarrage au box-office américain, la hype peut-elle prendre en France ?

Le projet est arrivé sur la table des producteurs qui avait déjà des billets vers à la place des yeux. La saga de jeux vidéo développée par Scott Cawthon a débuté en 2014 et est vite devenue culte. Il a fallu attendre quasiment dix ans pour qu’un film ose reprendre l’univers du jeu et ses fameuses créatures.

Le but du jeu est simple : survivre cinq nuits chez Freddy, une ancienne pizzeria où se reposent des animatroniques à l’effigie d’animaux.

Adaptation fidèle  ?

Un film Five Nights At Freddy’s (FNAF) était quand même dans les cartons en 2018 quand Chris Columbus, le réalisateur de Maman, j’ai râté l’avion et Harry Potter 1 et 2, a quitté le navire après des différends artistiques. C’est Emma Tammi (Into the Dark) qui reprend le flambeau pour un film produit par Blumhouse.

On y suit Mike Schmidt (Josh HutchersonHunger Games), agent de sécurité, qui est viré de son taf après avoir agressé sans raison quelqu’un. Il est muté chez Freddy Fazbear’s Pizzeria, fermé depuis plusieurs années. Son mental est fragilisé par un trauma d’enfance où son petit frère s’est fait enlevé.  

Five Nights At Freddy's

On ne va pas aller plus loin, car c’est vraiment le trauma qui prend toute la place dans FNAF. Pire, il y a deux films. D’un côté, Mike qui tente de vivre avec son trauma et de s’occuper de sa sœur, de l’autre, une pizzeria qui a des animatroniques qui prennent vie pour tuer tout ce qui se trouve autour d’eux. Le trauma de Mike est répété inlassablement dans des scènes de cauchemars redondantes qui n’éveillent aucun intérêt, aucun suspens, aucune empathie. 

Encore pire ? Les deux « films » sont assez minces en intérêt. On ne comprend pas vraiment tout ce qu’il se passe. Mike semble plus intéressé par régler sa psychologie fragile que comprendre le pourquoi du comment les animatroniques prennent vie. La suspension d’incrédulité a bon dos. Dans tous les films d’horreur où un lien est « hanté », le personnage y reste par défaut, car il est, soit bloqué, soit en mission. Ici, Mike va et vient et ce sentiment de menace n’existe tout simplement pas. Qui est le méchant, quelle est la mission ? On s’en fiche un peu. 

Ennui at Freddy’s

Vous voulez encore pire ? L’absence totale de fun dans Five Nights At Freddy’s ! On en parlait dans un précédent article sur l’adaptation non-officielle de FNAFWilly’s Wonderland avec Nicolas Cage, qui, elle, est fun. FNAF est tellement premier degré qu’on perd tout l’intérêt de l’adaptation. Certes, le jeu l’est également, et il garde ce ton tout le temps. Le film peine à instaurer une quelconque ambiance. On ne sait pas si on est en face d’un film malin ou d’un film qui se fiche de ce qu’il adapte tant que les marqueurs forts du jeu sont là : les peluches.

Five Nights At Freddy

Malgré ses efforts, Josh Hutcherson n’arrive pas à faire décoller le détecteur de charisme. Et quand on lui met Elizabeth Lail (déjà pénible dans tout ce qu’elle fait, que ce soit You ou Countdown) dans ses pattes, c’est le degré zéro de l’empathie. Matthew Lilllard (Scream) est également là et ne profite d’aucune scène pour sortir de l’image que l’on a de lui de mec qui mérite des baffes. Autre acte manqué.

C’est donc avec de profonds soupirs qu’on termine FNAF, film totalement oublié le quart d’heure qui suit son visionnage. Malgré des animatroniques parfaites, une réalisation plutôt satisfaisante, Five Nights At Freddy’s n’affole pas le trouillomètre.

Five Nights At Freddy’s est en salles, à vous de vous faire votre avis.

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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