Debris, la nouvelle série très « Fringe », intrigue déjà
Après avoir tenté l’aventure sur Almost Human, J.H. Wyman, scénariste de Fringe, propose Débris, série de SF qui a commencé sur NBC.
100 épisodes et 5 saisons pour Fringe et la SF à la télévision n’a pas proposé mieux depuis. Du moins sur les networks, les grandes chaînes gratuites américaines…
J.H. Wyman nous propose Debris, série high-concept où, depuis 6 mois, une épave de vaisseau spatial envoie des débris dans notre atmosphère. Des agents du FBI et du MI6 sont mis sur l’affaire pour récupérer les pièces et évaluer les risques.
On retrouve Jonathan Tucker, vu dans Virgin Suicides, l’excellent The Ruins ou Justified et plus récemment Westworld, et à ses côtés, Riann Steele, qui jouait Nefertiti dans la saison 7 de Doctor Who ou Cléo dans Lovesick.
On commence par une sombre scène très cliché d’un échange d’argent contre un débris. C’est mal joué, affreusement prévisible mais permet d’installer le climat dans lequel travaille le duo d’agents, Bryan Beneventi et Finola Jones. Les trafiquants seront les méchants du fil rouge alors qu’on récupère un autre débris… puis un autre pour trois intrigues différentes. Heureusement, cet épisode prend un rythme de croisière satisfaisant par la suite.
Le premier débris échangé permet de constater que ces trafiquants ont une sacrée avance avec cette technologie. Le second débris donne une morte dans un hôtel sans conséquence sur l’intrigue et le troisième donne lieu à une grande enquête où des cadavres flottent à trente centimètres du sol…
Cette enquête est donc la première de ce formula-show qui se voudra vraiment dans la mouvance d’un Fringe avec des cas par épisode et un arc général. Et cette enquête est plutôt étonnante avec ces images de corps qui flottent. C’est cryptique et donne une atmosphère étrange à ce pilote commandé depuis un an maintenant. On plonge dans l’intimité et beaucoup d’humanisme en fin d’épisode qui donne l’étendu du potentiel de Debris. Il faut le dire, c’est un peu le bordel dans les intrigues avec tous ces débris et leurs conséquences. Le fait de voir les trafiquants user de cette technologie emmène tout de suite Debris vers des cieux vraiment hard SF.
Si on ne croit pas trop à ce duo, par manque de charisme ou d’alchimie, Debris offre tout de même beaucoup de pistes à explorer pour tenir au moins sur une bonne saison bien consistante. les personnages ont déjà un passé chargé qui ressortira en temps voulu pour apporter développement et frustration. Evidemment, on espère que la série, achetée par TF1, ne va pas déliter son propos comme tous les Lost-like vus par le passé. L’aspect formula-show rassure un peu. C’est bien mis en forme, suffisament intrigant pour être là en seconde semaine. Reste à voir si l’audience suivra et si on aura au moins une fin quand le couperet tombera.
un « Lost-like » c’est quoi ?… et un « formula-show » ? Merci d’expliciter.