Revoir Les Chevaliers du Zodiaque / Saint Seiya : VF, Chevaliers Noirs et nostalgie (épisodes 1 à 41)
Après le traumatisme Saint Seiya par Netflix, on a maté La Légende Du Sanctuaire, film sorti il y a peu, c’était pas mieux, alors on s’est replongé sur Les Chevaliers du Zodiaque, l’originale.
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Arc Le Sanctuaire, première partie (Episodes 1 à 41)
Les souvenirs étaient encore bien là. La défaite de Cassios, le combat Dragon / Pégase, l’armure du Sagittaire, les Chevaliers d’Argent, les images étaient gravés dans la mémoire. Pour le reste, les enchaînement des intrigues, l’histoire en elle-même, il ne restait pas grand chose.
Nostalgie
C’est donc avec une certaine curiosité que je me mets le premier épisode. Le crayonné hésitant, la remastérisation plutôt bonne et la VF d’époque me rappelle au bon souvenir du Club Dorothée. Et rapidement, c’est tout un univers qui m’accroche à nouveau.
Je retrouve des voix marquantes, Eric Legrand est un excellent Seiyar avant d’être un excellent Vegeta dans Dragon Ball Z. On retrouve Virgine Ledieu, Saori, avec une moins plus aiguë, limite insupportable surtout quand le personnage se lance dans des leçons de morale.
Les moments mémorables sont légions et il y a du plaisir à les voir arriver comme l’image de Seiyar et Shiryu, les poings lancés l’un sur l’autre et ce tatouage qui disparaît peu à peu. Mais surtout, c’est la séquence de l’armure qui vient se coller au corps d’un chevalier qui reste assurément la plus grosse scène marquante du dessin animé.
Ce qui m’a frappé, c’est la rapidité de l’intrigue finalement. Tout va assez vite, on ne s’attarde pas sur le tournoi intergalactique. Il faudra caser tous les chevaliers d’Argent, la quête de l’armure du Sagitaire, les chevaliers noirs, tout ça en 40 épisodes.
Intrigue et dessins : qui est bâclé?
Comme tout animé, les longs plans statiques, les tergiversations, les voix intérieures, les doutes sans fins sont dans Saint Seiya. Mais bizarrement, tout va assez vite. Je pensais le combat Seiyar / Shiruy longs mais il n’e est rien. Si on faisait une version Kaï, abrégée comme pour Dragon Ball, ça ne prendrait pas plus d’un épisode. (et on ne parle pas de la version abrégée parodique géniale).
On ne s’occupe pas d’installer autre chose que l’essentiel. L’époque à laquelle on est, la société actuelle, la place de Saori dans la ville, on s’en fout. On veut du duel avec un public survolté. Et c’est déjà à l’épisode 7 que le vol de l’armure d’or s’effectue.
Et tous les 3 à 4 épisodes, une nouvelle menace viendra barrer le chemin des Chevaliers. Le choix se portera donc sur les fameux Fab Four, les Beatles de l’Armure, Dragon, Pégase, Cygne et Andromède tandis que Licorne, Ourse et j’en passe restent dans leur coin.
C’est donc avec une belle régularité que les combats s’enchaînent, offrant des Chevaliers Noirs, des Chevaliers d’Argent, d’Acier, des Abysses et même un peu d’or à un rythme effréné.
L’univers de Saint Seiya étant assez étoffé, nous voyons apparaître des armures originales, certaines assez simplistes, d’autres vraiment élaborées. Le Chevalier Persée avec son bouclier de la Méduse est une des plus mémorables. Et cette complexité d’animer des corps vêtus d’armures se ressent sur certaines scènes avec des casques et des épaulettes qui semblent s’ajuster au mouvement.
D’ailleurs, les dessins sont aléatoirement précis avec des yeux, bouche ou armure en format brouillon pour certaines scènes.
Qui fait quoi ? Problèmes de la VF
Pour tout avouer, j’ai regardé en VF car je n’arrive vraiment pas à écouter du japonais. C’est donc VF d’époque + sous-titres qui m’ont accompagnés. POurquoi les sous-titres? Pour voir les différences entre l’interprétation par l’adaptation et celle voulue. Je ne sais pas si les sous-titres sont fidèles à la traduction du texte japonais mais toujours est-il que les dialogues sont totalement différents et que souvent l’intrigue part ailleurs, l’intention également.
J’en veux pour preuve Shiruy qui prend les armures du Dragon et de Pégase pour les apporter à Mü (Mo en VF). En VF, Shiruy et Saori parlent de produire une réplique de l’armure du Sagittaire… Rien de tout ça en sous-titres. Il va bien réparer les deux armures de bronze.
Dans une bonne moitié des scènes, les sous-titres auront plus de détails, comme des noms cités alors que la VF occulte ça pour aller dans un sens assez vague. Pire, d’un épisode à un autre, on ne comprend plus la volonté des traducteurs et les chevaliers Aiolas et Ailolo deviennent Ayor et Ayoros soudainement.
Et si les dialogues sont redondants, ce n’est pas la faute de l’adaptation. Sûrement influencé par le Nô ou le Kabuki, ces formes de jeu solennels, extériorisés et visuels, les dialogues sont appuyés, se permettant de répéter des choses déjà entendus ou décrivant des sentiments.
On ajoute à cette VF des voix très changeantes, et quand on dit changeantes, ce n’est pas exagéré. Prenez le Chevalier du Lion qui possède une demi-douzaine de voix différentes.
- Marc François : épisodes 36, 52 à 54 et 59
- Éric Legrand : épisodes 26, 73, 83, 109 et 113
- Serge Bourrier : épisodes 16, 41, 49, 51 et 63
- Henry Djanik : épisodes 37, 38 et 111
- Jacques Richard : épisode 20
Et que dire des figures un peu menaçantes, les plus violents ou méchants des personnages qui se retrouvent tous avec la voix du génial Henry Djanik qu’on a tous entendu au moins une fois. Il faisait Oncle Phil dans Le Prince de Bel Air, Mister T dans L’Agence Tout Risques, Franck, le chien de Men In Black ou encore, évidemment, Ikki dans Saint Seiya !
Le regretté Henry (mort en 2008) joue donc Ikki du Phœnix / le Vieux Maître / Grand Pope / Bud d’Alcor de Zêta / Shura du Capricorne / Milo du Scorpion / Tatsumi / Cassios / Krishna de Chrysaor / Baian de l’Hippocampe / Masque de Mort du Cancer / Camus du Verseau / Sorrento de la Sirène…
Et finalement, ces sous-titres arrivent tout de même à nous apprendre des choses qu’on avait pas pu savoir en VF comme la transformation de l’armure du Sagittaire. Comme vous le savez, son look est assez « couvrant » au début de la série puis, après un séjour sous l’eau, devient celle que l’on connait, plus ressemblante à un Sagittaire.
En VF, aucune mention de cette transformation. Dans les sous-titres, il y a la mention « forme d’origine » sans plus d’explication ceci dit…
Dans les erreurs, les chevaliers version enfant ont la voix d’adulte parfois, Shun nomme un chevalier noir du phénix Seiyar…
Et au final, c’est bien?
Oui, on est pris dans l’intrigue générale. Même si on ne comprend pas toujours les niveaux de puissance, on sent que ce sont avant tout des hommes sous l’armure. Ils ne volent pas, se permettent de tomber, de se faire mal en le faisant, ne peuvent pas éviter les grosses choses… bref, ce ne sont pas des extraterrestres ou des mutants.
C’est peut-être d’ailleurs ça qui ne permet pas d’avoir des niveaux évidents de puissance. Pourquoi un chevalier s’entête de refaire la même attaque ? Ce n’est pas en disant « alors prends-ça ! » avec un air plus méchant et menaçant qui en fera une attaque plus destructrice.
Et souvent, dans les combats, nous aurons une succession de même attaque. C’est vraiment là, le point faible des combats. Seiyar qui envoie un météore de Pegase à un Chevalier d’Or alors qu’il sait que c’est inutile est un problème redondant.
la quête du Septième Sens se fait pourtant d’une belle manière. Après leur première expérience face aux Chevaliers d’Argent (qu’ils battent plutôt facilement malgré l’épreuve inédite à laquelle ils sont confrontés), ils arrivent à comprendre que les Chevaliers d’Or sont très puissants.
Juste que s’élever au même niveau qu’eux est un poil exagéré. La vitesse des attaques (vitesse de la lumière rappelons-le) est aléatoire.
Outre ces points de cohérence, Les Chevaliers du Zodiaque arrive(nt) à raconter une histoire de courage et de fraternité avec entrain et énergie. Si les personnages ne semblent pas connaitre leur horoscope (« quoi? il y a douze chevaliers d’Or? »), ils ont une identité marquée grâce notamment à un passé différent pour chacun avec ces « codes ».
Ce premier arc se termine par la flèche dans le cœur de Saori et le combat contre les 12 maisons !
Les choses qu’on avait oubliées dans Saint Seiya / Les Chevaliers du Zodiaque
- Seiyar a un succès fou, outre Mylène de l’orphelinat, Shina est love de lui et Saori en pince aussi pour lui. Ce filou de Seiyar ne friendzone même pas Mylène et lui dit qu’il reviendra pour lui. Quel enflure.
- Jabu a la classe et c’est dommage de ne pas le voir plus.
- Les chevaliers d’acier étaient cool mais totalement oubliés par la suite
- Le tournoi intergalactique avait des têtes de série puisqu’ils sont dix participants pour une phase finale.
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