Suite, remake, reboot

Bumblebee : mise à plat nécessaire

Premier film que Michael Bay ne réalise pas pour les Transformers et c’est un préquelle spin-off qui nous est proposée.

Après 5 films aux qualités diverses et peu variées et un box-office qui commence atteindre ses limites, la saga Transformers opérait un tournant avec l’installation d’un univers partagé avec plusieurs films en chantier. Mais c’était avant l’arrivée de The Last Knight en 2017, 5e film de la franchise qui a atteint péniblement et presque de manière trop automatique la barre des 600 millions de dollars. Un score convenable mais loin du milliard des 4 précédents. L’univers partagé se voyait un peu mis de côté pour développer un spin-off sous forme de préquelle sur un des héros que le public aime : Bumblebee.

C’est donc Travis Knight, animateur pour Coraline, les Boxtrolls et réalisateur de l’estimé Kubo sorti en 2016, qui met en scène Bumblebee. Hailee Steinfeld (Spider-Man Into The Spider-verse, Pitch Perfect 2 et 3 et le très bon The Age of Seventeen) sera l’héroïne face à John Cena (The Marine et catcheur).

La copie rendue est flatteuse pour beaucoup de critiques US. Peut-être que la majorité d’entre elles n’aimait pas les films de Bay. Le film de Travis Knight est tout autre. Oubliez le clinquant, les explosions, l’orgasme visuel ou la diarrhée esthétique pour certains, Bumblebee est d’une sobriété exemplaire. L’humour un peu bas du front laisse place à un humour léger à base de robot qui fait l’enfant. Et c’est un peu ce que raconte Bumblebee pendant une bonne heure. N’essayant de ne raconter qu’une histoire d’amitié, le film perd beaucoup d’intérêt au fil des séquences. La menace est faible, l’héroïne n’est caractérisée que par son trauma. Trauma qui sera le fil rouge évident et essentiel pour sa quête initiatique.

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Ce ne sera qu’après une bonne heure de références aux années 80 (pas une seule minute sans musique pop) que le film essaye de se poser et crée enfin un climat où adjuvant et opposant se confrontent pour amener le film vers un peu d’action. Déjà pendant la première scène du film, la réalisation peine à insuffler de l’épique. Techniquement trois coudées en-dessous des films de Bay et coupable d’une photographie assez terne qui manque de couleurs, le film de Knight se retrouve un peu fadasse. La sobriété est là et clairement, Bumblebee est un film tout public.

C’était à prévoir, Bumblebee est un spectacle familial, peut-être trop d’ailleurs. Le trauma de l’héroïne, l’humour bon enfant, la légèreté de l’ensemble n’arrivent pas à élever le film. On s’ennuierait presque. Mais il faut se mettre à l’esprit que c’est peut-être un reboot de style pour la saga qui en avait bien besoin. Ça reste une belle relecture d’un personnage icone dans des références pop 80. Débarrassée de toute la panoplie Bayhem, la franchise s’en retrouve un peu dénuée de force. Le film traîne un peu mais dévoile un capital sympathie assez conséquent qui sera nécessaire pour la suite – éventuelle – de la saga.

 

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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