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Amazing Stories 2020 : principe de l’intérêt des anthologies

Les Histoires Fantastiques, série anthologique des années 90, sont revenues sur Apple. A travers ces histoires, le merveilleux, l’étrange et le fantastique bouleversent le quotidien de personnages.



Avec Twilight Zone, les anthologies de notre passé resurgissent. Mais contrairement à Black Mirror, elles n’ont pas pris le pari de parler de la modernité de notre monde mais plutôt de raconter des histoires simples, sans génie, avec le savoir-faire d’aujourd’hui. Alors ça ne bouleverse rien côté créatif et surtout, ça nous fait poser la question de l’intérêt des anthologies de ce genre.

Sans grande thématique principale, Amazing Stories applique la recette d’antan. Simplement, de l’eau a coulé sous les ponts d’Hollywood. Les high-concepts ont pullulé, les thématiques fortes et pertinentes se sont succédé. Il ne reste donc que des histoires déjà vues, d’une simplicité exemplaire. Même si on est sur Apple +, on est loin de produits calibrés pour les CSP+.

En revoyant Les Histoires Fantastiques de l’époque, la nostalgie camoufle ces sentiments de scripts basiques. On peut appliquer ça à tous les classiques du cinéma ou de la TV. Souvent, dans mon cas, les exemples cultes n’arrivent pas à passer l’épreuve du temps.

Tout ceci pour en arriver à Amazing Stories version 2020 qui ne cherchent pas à révolutionner le genre. Dans un monde de peak TV où tout style d’histoires est trouvable en séries, où tout ce que vous voulez est là sous forme de nombreux épisodes, difficile de garder la tête hors de l’eau.

amazing stories - Amazing Stories 2020 : principe de l'intérêt des anthologies Dynoman et le Volt Dynoman and the Volt


La Cave (The Cellar) met en scène Dylan O’Brien (Teen Wolf) qui rénove une maison mais qui, lors d’un orage magnétique, est transporté dans cette même maison dans les années 20 où il rencontre Victoria Pedretti (You saison 2 et The Haunting of Hill House) . Évidemment, une histoire d’amour naît. Il veut l’amener avec lui, elle ne peut. Tout est ultra classique. Et qui dit voyage dans le temps dit incohérence ou plutôt règles freestyle. Ici, dans un voyage vers le futur, il voit sa bien-aimée. Il comprend alors qu’il a réussi à vivre avec elle. Beh non Dylan, pas forcément, s’en suit donc une conclusion intéressante qui lorgne du côté dramatique.


L’Épreuve (The Heat) est typique des histoires rebootées d’aujourd’hui qui tente de cocher les cases de l’inclusion. Les deux jeunes filles dont une va mourir accidentellement et reviendra en fantôme, fait dans l’écule et cumule les poncifs.


Dynoman et le Volt (Dynoman and the Volt) nous parle de comics et d’une belle histoire entre un grand-père et son petit-fils. Une bague magique va transformer le grand-père malade en force de la nature. On a un temps d’avance sur le script et n’arrive jamais à être surpris.

amazing stories - Amazing Stories 2020 : principe de l'intérêt des anthologies amazing stories episode 104 signs of life promotional photo


Signes de vie (Signs of Life) aurait pu être un épisode issu d’Au-Delà du Réel. on commence par un script assez confus où rien ne semble expliqué et où le récit part en pilote automatique. Dans le troisième tiers, on plonge alors dans une histoire de rédemption et de forces extérieures qui rappellent vraiment les épisodes d’Outer Limits (et avec Josh « Sawyer de Lost » Holloway)


La faille (The Rift) a le malheur de vouloir remettre Kerry Bishé sur nos écrans. Elle avait péniblement été l’héroïne de la saison 9 de Scrubs. Elle est à côté de son personnage pendant tout l’épisode. L’histoire est simple, un aviateur de la seconde Guerre arrive à notre époque par une faille ouverte dans le ciel. Les méchants militaires sont là, le petit garçon veut aider, l’aviateur retrouve son amour d’antan. Tout va trop vite et on aligne les tropes dépassés, on répare un avion en un jour, la voiture fonce dans une table de jardin, le garçon a un père absent, bref on est dans un épisode écrit par un enfant. Il est adapté pourtant d’un comics de 2017 du même nom mais le mérite est absent. Soit l’adaptation a tout condensé en 50 minutes, soit le comics était vraiment peu inspiré.

 

En 5 épisodes, Amazing Stories divertit sans forcé. Les histoires sont intemporelles, correctement mise en scène mais il n’y a aucune valeur ajoutée. Hélas, en 2020, on cherche autre chose, la petite différence qui nous fera regarder avec intérêt. 

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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