Les 60 séries qui ont fait ma sériephilie
Sériephilie, sériephile… ce mot barbare devenu, à l’instar de geek, un blason ostentatoire. On a tous grandi avec les séries, et à une époque où on en parle sans dédain, il est temps de revenir vers le passé.
On en parlait dans plusieurs articles à une époque où tout se sait, tout se partage, tout se dit, tout se fait, où les bons blogueurs détrônent les mauvais journalistes, où les spectateurs en mode streaming regardent davantage de séries que les spécialistes du genre, où la presse et la littérature s’emparent du sujet pour en tirer des conclusions hâtives sur l’existence d’un âge d’or des séries : les séries sont un sujet immanquable au 21è siècle.
En faisant ce blog, votre serviteur a voulu partager sa passion puis partager celle des autres. De blog personnel, le site est devenu webzine ou blog collaboratif. Je ne me considère pas comme le sériephile que l’on décrit partout qui binge watche sur son lit devant son portable. Et ces 60 séries (impossible d’en choisir 50) sont celles qui ont marqué mon parcours sériel, qu’elles soient cultes, bonnes, populaires, oubliées, plaisirs coupables, elles ont fait ma culture et m’ont apporté différentes choses.
J’ai choisi de lister les séries qui ont marqué mon parcours de sériephile avec, à chaque fois, un petit argumentaire. Le classement est chronologique.
Je pense concrètement que ça a été ma première série adorée sur laquelle j’ai basé un culte. J’ai acheté un hors-série de magazine télé sur la série, j’avais des posters et j’ai demandé un couteau suisse à mon anniversaire. MacGyver rendait la télé plus ludique. Le générique est devenu culte et la série est entré dans l’inconscient collectif (du moins des plus agés d’entre nous)
L’épisode qui a marqué ? celui sur les fourmis qui restera un grand moment de terreur
K-2000 / Tonnerre Mécanique / Supercopter / Agence tous risques
Ce ne sont pas des séries que je suivais assidûment, ce sont plutôt des séries qui étaient en fond sonore dans le salon les week-ends alors que tu jouais sur le tapis. Evidemment, je me souvenais aussi du générique, des images de chaque série, de l’univers mais aucunement des histoires. Le plus souvent, c’était contre un méchant et le véhicule gagnait à la fin ! Contrairement aux trois autres, A-Team était une série que j’affectionnais plus. L’aspect ludique à la MacGyver et l’humour présent dans la série avaient mon adhésion.
L’épisode qui a marqué ? aucun mais plutôt des moments, ces scènes où le héros appuie sur un bouton pour activer quelque chose, c’était le même bouton à chaque fois, pour des actions différentes. Kitsch.
V
V était aussi une vraie découverte avec une ambiance très marquée. malgré sa courte durée de vie (deux saisons) la série m’a vraiment marqué.
L’épisode qui a marqué ? c’est davantage des séquences comme l’arrachage de peau, Diana qui mange un rat…
Sauvés par le gong
Ma seconde série culte. C’était la série phare pour les ados de l’époque. En France, c’était aussi un vrai plébiscite et j’ai acheté pas mal de magazines dessus. J’avais un poster grandeur nature de Zack Morris quand mon frère préférait celui de Kelly Kapowski… Qui n’avait pas rêvé d’être le beau gosse populaire de l’école ?
L’épisode qui a marqué ? la rupture entre Zack et Kelly lors du bal costumé !
https://www.youtube.com/watch?v=WxHr_a0s8EI
Ricky ou la belle vie / Punky Brewster
Les séries du Club Dorothée étaient plutôt dessins animées mais quelques fois, il y avait des trouvailles qui sont restées cultes. Les souvenirs que j’ai de ces deux séries sont davantage des scènes qui m’ont fait pleurer. Les deux séries racontées pour la première la vie d’une jeune garçon plutôt aisé et l’autre une orpheline. Comme Arnold et Willy, elles font parties de ces séries qui parlent d’un constat de déséquilibre social mais qui arrive à devenir drôle en jouant dessus.
L’épisode qui a marqué ? deux scènes en lien avec des animaux. Dans Ricky, le garçon doit tirer sur une brebis lors d’une partie de chasse. Je me souviens avoir regardé cet épisode dans un salon baignant dans la pénombre, la lumière de la tv faisait ressortir les larmes de mon grand frère assis sur le fauteuil. Ma mère était debout derrière. La scène était dure pour quelqu’un de mon âge et je regardais ma famille pour savoir si eux aussi il comprenait la tristesse de voir Ricky hésiter longuement à tirer. Pour Punky, l’épisode est centré sur le chien Bandit qui a été renversé par une voiture. A la fin de l’épisode, le vétérinaire doit piquer le chien, Punky discute une dernière fois avec lui…
Les Années Collège
La série m’a marqué à cause de ces thèmes plus glauques, plus sombres. Ce n’était pas aussi frais ou léger qu’un Beverly Hills. Personne n’était beau, tout n’était pas ensoleillé. Aucun souvenir, si j’ai pu tout voir de la série mais je suivais ça et la série a vraiment aidé à grandir et à passer le cap des séries plus adultes.
L’épisode qui a marqué ? aucun mais la scène où un des persos est victime d’une rumeur comme quoi il est séropositif me reste. Alors qu’il saigne dans les WC suite à une bagarre il s’approche d’un autre personnage en lui disant « alors vas-y, approche tu as peur maintenant? »
Quoi de neuf, Docteur / La Fête A La maison / Notre Belle Famille / Madame est Servie / Une Nounou d’enfer
Les sitcoms familiales font partie de notre ADN télé, c’est indéniable. Qui n’a jamais regardé une série de 20h05 sur M6 ? Il y avait aussi des sitcoms dans la case fin d’après-midi de Antenne 2/ France 2. Quoi de neuf et La Fête étaient gentillettes et étaient le parfait exemple de la sitcom familial. Cosby Show était aussi au programme mais m’a moins marqué. Par contre, je n’étais pas attiré par une Nounou d’enfer, la faute à un concept moins attirant et finalement, comme Madame est Servie à l’époque, ca marchait. Et je suis resté assidu devant mon écran pendant une énième rediff de la série sur M6. L’avantage de ce genre de séries est qu’elles ont un nombre élevé d’épisodes et qu’elles nous ont suivies pendant très longtemps. Une Nounou d’enfer était drôle et j’en étais étonné. J’étais davantage Notre Belle Famille mais les deux étaient dans le roulement de la programmation sitcom de M6 et c’était un rendez-vous immanquable. Ce qui reste aussi notamment c’est le générique de chacune de ses séries qui restent des petites Madeleines de Proust délicieusement plaisantes.
L’épisode qui a marqué ? dans Madame est Servie, l’épisode où Tony et Angela se sont croisées enfants.
Manimal / Le Magicien
Deux séries cultes pour mon enfance et qui n’auront duré qu’une poignée d’épisodes. Les rediffs en boucle ou carrément les diffusions chaotiques (les séries étaient programmées sporadiquement suivant les votes des téléspectateurs sur TF1) n’ont pas joué sur l’empreinte forte que les deux séries m’ont laissé. Si Manimal est un concept qui tourne déjà en rond après deux épisodes, Le magicien est un peu un MacGyver plus fantaisiste. Simon McKay est un inventeur nain et grâce à son sac, il a toujours des jouets à disposition pour se sortir de traquenards.
L’épisode qui a marqué ? évidemment les transformations de Jonathan Chse en animal mais dans le Magicien, l’épisode où il pose un jouet en forme d’homme fort entre les barreaux d’une prison pour sortir (et évidemment ce putain de générique)
https://www.youtube.com/watch?v=6iQ-mzYRl3s
Dragon Ball (Z) / Les Chevaliers du Zodiaque
De mon enfance à mon adolescence, j’ai suivi ces deux dessins animés sans jamais savoir lequel je préférais. TF1 n’ayant jamais diffusé la fin de ces deux séries et ayant moins d’enthousiasme à les redécouvrir, sûrement irregardables de nos jours, les deux séries resteront tout de même de sacrés aventures animées.
L’épisode qui a marqué ? celui où Seyar parvient, malgré l’absence de ces 5 sens, à soulever le bouclier d’Athéna pour sauver la princesse à la fin du cycle des Chevaliers d’Or pour les Chevaliers… Et pour DBZ, aucun, c’était un soap déguisé en animé, ça prenait beaucoup de temps pour raconter quelque chose. Mais dans DB, l’ascension de la Tour Karin reste visuellement inoubliable.
ADOLESCENCE (28)
Le Prince de Bel-Air
J’ai découvert Will Smith par cette série, comme à peu près tout le monde. Je trouvais la série plus que drôle et c’est avec celle-ci que j’ai découvert que le public existait, que les rires n’étaient pas faux. Les VFs des sitcoms des années 80 sont des pistes réutilisées à l’infini qui ressemblent, en plus, à des casseroles qui tombent. Là, on avait enfin une vision « behind the scenes » avec des applaudissements plus crédibles, un épisode coulisses remarquable et un vrai désir d’ouvrir le quatrième mur.
L’épisode qui a marqué ? beaucoup, beaucoup d’épisodes m’ont plu, il y a aussi des épisodes poignants. Je dirais l’épisode coulisses avec bêtisier et autres qui m’ont donné un nouveau regard sur les productions séries
Cooper et Nous
Clone du Prince, Cooper et Nous jouait la carte du méta avec le héros qui s’adressait au quatrième mur et qui, quelque fois, allait trop loin dans les scènes géographiquement parlant et arriver derrière les décors. La série était très drôle et on en discutait beaucoup avec un camarade de classe de l’époque. La coolitude du personnage était au centre des discussions.
L’épisode qui a marqué ? la scène où Cooper monte un escalier qui ne mène nulle part si ce n’est dans la fin du décor
Santa Barbara / Sunset Beach
Deux soaps très différents mais deux séries qui m’ont scotché pour deux raisons différentes. Santa Barbara était le rendez-vous télé de ma mère alors je suivais aussi durant mon enfance. Je connaissais tous les personnages mais aucunement les intrigues. Sunset beach par contre, a été un plaisir coupable immense. J’étais tombé sur la période slasher avec un tueur masqué (ils ont aussi fait une période Poseidon avec un paquebot échoué) et je suis rsté scotché, je VOULAIS SAVOIR. C’était un soap trèèèèèès soap avec tous les codes du genre. Même TF1 en avait ras le bol de voir les intrigues ne pas avancer alors, quitte à faire durer, ils coupaient les épisodes en deux. J’étais devenu fan du triangle amoureux entre le flic, sa copine et le prêtre. Je ne regardais que pour eux à la fin. heureusement, je me suis réveillé de ce mauvais trip pour lâcher la série ensuite.
L’épisode qui a marqué ? celui où ENFIN on découvre que Ben a un frère jumeau
Les Contes de la Crypte / Au-delà du réel
Deux anthologies qui contiennent des perles, vraiment. Des années séparent les deux mais les Contes étaient mon rendez-vous horreur du jeudi (de l’angoisse, de M6) et assez tot j’étais donc baigné dans l’épouvante et l’horreur et ça ne dérangeait pas mes parents. PLus tard, Au-delà du réel a proposé des histoires avec des morales que j’aimais tellement que je les réécraivais sur psot-it pour les ressortir ensuite dans mes devoirs de philosophies.
L’épisode qui a marqué ? j’aimerais revoir les Contes pour me remémorer les perles ou savoir si la série a vieilli (et il y a beaucoup de grands réalisateurs qui ont officié dessus) mais pour Au-delà du réel, l’épisode avec Alyssa Milano censurée car elle était topless est resté en mémoire. Mais aussi celui de la saison où une musique d’Enigma résonne sur une fin très pessimiste où le héros finit en prison avec en fond une morale assez belle mais très simpliste.
Mariés deux enfants
Le rendez-vous dominical et familial. Le dimanche, on mangeait dans le salon devant la télé. J’adorais ce moment. Et on zappait sur M6 pour voir Mariés deux enfants. Mon père adorait. Et comme pour Le Prince de Bel-Air, je comprenais encore mieux l’existence et le rôle du public dans les enregistrements des sitcoms. Cette fois, le public était tellement réactif que ça me donnait une nouvelle image des sitcoms. Je crois que je n’ai jamais vu la totalité de la série cela dit, malgré les rediffs multiples.
L’épisode qui a marqué ? un épisode qui était centré sur des personnages quasi inconnus. La série tentait le coup du spin-off. On en parle ici.
Code Quantum
Les années 90 venait à peine de commencer que la qualité des séries me frappaient aux yeux. 93, je découvre Code Quantum et la sensation que je ne suis pas devant une série de type policière basique. Le concept m’impressionnait. Malgré l’aspect formula show, il y avait un vrai désir de savoir dans quoi allait s’embarquer Sam. Je ne l’ai vu qu’une fois et c’est cet aspect formula show qui, comme pour le Caméléon, m’éloigne d’une quelconque curiosité. Le genre de série où le héros est au centre d’une histoire bateau de vengeance / crime / drame et qui n’est donc qu’une transposition d’un héros original dans une histoire clichée.
L’épisode qui a marqué ? celui où il est Lee Harvey Oswald mais aussi le tout dernier
Incorrigible Cory
Je regardais des choses de plus en plus abouties niveau séries. Je m’intéressais à cet objet audiovisuel, à la production, on avait enfin des magazines spécialisées et on comprenait comment tout ça marchait (saisons, épisodes…) et en tombant sur Incorrigible Cory, j’ai découvert une sitcom qui me parlait et qui passait inaperçue. Et donc ça m’a poussé à savoir d’où venait la série, depuis quand elle durait etc… J’étais au lycée et je trouvais la série vraiment réussie. La diffusion n’a pas duré, je suis tombé dessus vers la fin de la série, les héros étaient adolescents et la sitcom s’éloignait du concept de série Disney.
L’épisode qui a marqué ? la parodie de Scream / Souviens-toi l’été dernier assez drôle avec Jennifer Love hewitt en guest
Caraïbes offshore / Brisco County
Il y a des séries plaisirs coupables et je cite Caraîbes Offshore car elle représente cette période où M6 diffusait un peu n’importe quelle série comme Agence Acapulco. Brisco County pouvait paraître être un OVNI mais la série portée par Bruce Campbell était vraiment fraîche combinant western et SF. Ce sont deux séries que tout le monde a oublié mais qui faisaient partie des grilles de M6 pendant de longues années (même si Caraïbes n’a pas duré plus d’une saison)
L’épisode qui a marqué ? alors là, aucun !
Code Lisa / Parker Lewis
Deux séries d’une originalité qu’on ne retrouve plus de nos jours, un second degré permament, une folie jamais passagère, toujours régulière, des séries qui osé des choses et qui sentaient bon les années 80 avec l’audace des 90s.
L’épisode qui a marqué ? la parodie de X-Files dans Code Lisa qui m’a fait comprendre que X-Files était un phénomène
Les Simpson
Découvert sur France 3 à l’époque, la série m’avait marqué et pas que moi. J’avais un t-shirt en 91, signe que la série avait du merchandising et sentait bon le phénomène pop-culture. Depuis, la série est devenu culte puis se pose doucement sur des acquis malgré quelques coups de comm’ bien sentis. Depuis, j’ai laché la série il y a dix ans.
L’épisode qui a marqué ? la parodie de X-Files encore une fois. Mais aussi les épisodes où le générique de fin est détournée ou encore l’épisode 9×25 qui, étrangement, reste une expérience télé très amusante, toute la famille avait adoré l’épisode.
Lois et Clark
Quelques mois avant X-Files, je tombais amoureux d’une série. Déjà fan de Superman, je me délectais de cette vision moderne du mythe. J’enregistrais les épisodes, je me prenais pou Superman entre chaque coupure pub, j’adorais le générique, j’attendais chaque mardi soir avec impatience, je regardais chaque rediffusion, j’étais devenu fan.
L’épisode qui a marqué ? le 2×22 où Lois ne répond pas à la demande en mariage. Ca a été mon premier vrai cliffhanger. Le 3×22 avec le départ de Clark qui a été un souvenir marquant puisque M6 ne marchait plus. Je n’avais que le son, l’image était brouillée. J’entendais que les messages d’adieu et d’amour de Lois et Clark. Quelle frustration. En revoyant enfin la fin de l’épisode lors d’une rediff, j’ai pu enfin en profiter. Et ma mère aussi puisqu’elle avait lâché une larme d’émotion.
Friends
Etrange parcours que j’ai avec cette série. Découverte lors de la soirée en prime time de France 2, j’ai trouvé ça… TROP. Les rires étaient omniprésents alors que j’avais vu bon nombre de sitcoms familiales où les rires enregistrés étaient là. Mais sur Friends, je trouvais ça exagérés. Sûrement la faute à une VF qui ne rendait pas honneur aux dialogues. Dans tous les cas, j’ai regardé ce « nouveau phénomène » sans trouver ça génial. J’avais déjà un rejet de popularité. je me tournais alors vers Zoe, Duncan, Jack et jane ou Un toit pour trois, sitcoms jeunes qui suivaient la mode Friends.
Ensuite j’ai repris via les diffusions VOST de Jimmy. Un copain enregistrait les épisodes et on se faisait une session entre deux cours. Là je redécouvrais quelque chose, une sensation de voir du théâtre avec une vraie production derrière, des acteurs au taquet, des dialogues ficelés sans jamais trouver ça drôle. C’était de l’humour « normal » joué par des gens que je ne trouvais pas attachants. Voilà mon étrange jugement sur Friends.
L’épisode qui a marqué ? celui où Ross ouvre une porte en saison 4 alors qu’on ne sait pas qui il a choisi (entre Rachel et une autre blonde je crois). Seul souvenir un peu potable avec celui de l’échange d’appartement, idée géniale.
X-Files
Par où commencer? Je n’ai, je crois, jamais parlé de la série sur un blog en expliquant pourquoi j’aimais cette série. J’étais fan, mais vraiment et je le suis encore. J’ai tout acheté, tout suivi, tout enregistré, ai fait chier mes parents en ne parlant que de ça, ai discuté sur des tas de forums, suis devenu un membre très actif d’un site, ai organisé des mini conventions et là… je fais un documentaire sur la série. Mon parcours sériel garde une grande place pour X-Files, premier VRAI objet cultuel de ma vie et je crois que depuis, je n’ai jamais voulu recommencer ave cune autre, prônant toujours le rejet de popularité, échappant à l’addiction d’une série pour ne pas devenir « comme les autres ». X-Files m’a peut-être échappé en tombant dans un phénomène qui m’a dépassé. Maintenant, tout le monde se dit fan d’une série mais je ne pense que JAMAIS ils ne le seront comme moi je l’ai été pour X-Files. L’époque n’est plus la même, on est dans l’excès, dans le TOUT, dans l’immédiat, il n’y a plus la même saveur. X-Files a changé ma vie, je le sais. Un jour, j’en parlerai vraiment. Je ne me suis pas interviewé pour le documentaire car j’aurais cannibalisé le projet, ça n’aurait eu aucun sens. Je pense que jamais je ne m’exprimerai vraiment totalement sur la série.
L’épisode qui a marqué ? la question piège… la fin de la saison 2, là où tout a basculé et où la série est devenue un phénomène, là où on comprend qu’un cliffhanger était important.
Demain à la une
Une des rares séries qui m’a vraiment plu du début à la fin, sans baisse de régime. Le concept est frais, le casting sympa, les thèmes plutôt légers et la recette fonctionnait à merveille. Evidemment, la série est un formula show avec les faiblesses du genre (histoires peu inspirées, redondances des mécanismes) mais dès qu’elle touchait à sa mythologie, elle atteignait une qualité rare. Il y aussi certains épisodes concepts vraiment bluffants et prenants. Kyle Chandler n’était pas encore celui que l’on allait découvrir dans Friday Night Lights mais il était vraiment d’une sympathie rare. Mention à la saison 3 qui a un côté « identité secrète » avec Gary et la mimie Krysty Swanson (la Buffy du cinéma) très intéressant. La série a une fin, non diffusée en dernier épisode.
L’épisode qui a marqué ? l’épisode en saison 2 où Gary est perdu car il n’a pas sauvé quelqu’un. Je me souviens de la phrase « count the living, Gary, not the dead » avec une vraie émotion dans l’instant.
Sliders
Comme Demain à la une en plus poussé, la série a un concept qui a du potentiel. Les alés de production ont fait que la série a perdu beaucoup en qualité. Les rendez-vous du mardi soir sur M6 étaient plutôt plaisants avec Quinn Mallory et sa bande. Episodes inégaux, vrais regards sur la société, Sliders était peut-être trop ambitieuse pour la Fox et Syfy à l’époque. C’est absolument le genre de série qui est moins bonne de saison en saison, pour une fois, je ne m’en cache pas.
L’épisode qui a marqué ? le pilote ! cette soirée là sur M6 j’ai vraiment vu une série de SF qui pouvait m’emmener loin, pas si conne et bourrée de potentiel… ça a duré 20 épisodes. Ensuite, ça reste anecdotique.
Hercule
Vous allez peut-être sourire, vous moquer mais Hercule a accompagné mes samedis après-midi comme personne (sauf Dawson). J’adorais l’univers, c’était kitsch, parfois décalé et ça collait parfaitement avec l’heure du goûter ^^ J’attendais précieusement avec ma baguette le début de l’épisode pour commencer à croquer mon précieux goûter. Je crois que je n’ai pas vu la fin de la série mais elle n’était pas si concon que ça. Il y a eu des épisodes très bien fichus.
L’épisode qui a marqué ? celui où les acteurs jouent leur propre rôle et où la production de la série est sans dessus-dessous car elle ne trouve plus Kevin Sorbo. Magique.
https://www.youtube.com/watch?v=bkeVEC3-NNY
Ally McBeal
Le rendez-vous du jeudi soir avec Alias qui m’a moins marqué. Ce nouveau rendez-vous hebdo avec une série de femmes (et d’hommes) assez nouveau pour l’époque. J’ai adoré l’ambiance décontracté, les errances graphiques de la mise en scène, les personnages hauts en couleurs et le métier d’avocat vulgarisé. La série est inégale mais je me souviens d’une saison 3 assez folle, bourrée de gimmicks et d’une saison 4 avec un Robert Downey Jr. qui apportait beaucoup. On ne parlera pas d’une saison 5 qui ne ressemble plus à rien et qui tente de se rebooter et de se rattraper avec des personnages déjà rincés.
L’épisode qui a marqué ? celui où Larry joué par Robert Downey joue une chanson au piano avec Ally. Chances Are reste une de mes chansons les plus écoutées.
Dawson
Dawson reste avec X-Files, une des grandes séries qui me définit. Je n’étais pas client de Beverly Hills, je les trouvais loin de moi. Je me souviens des teasers de TF1 pour le lancement de la série, ils étaient basés sur le côté irrévérencieux de la série alors que l’on sait tous que la série sortait rarement des sentiers battus. Mais j’avais enfin une série pour moi, sur moi. J’ai loupé les deux premiers épisodes. La troisième semaine de diffusion, j’ai regardé les trois épisodes à la suite et j’avais noté que Pacey s’était remis rapidement de son oeil au beurre noir…. Et cette première séance de binge-watch datant de 99 m’a marqué. J’ai accroché de suite et Dawson, Pacey, Joey et Jen étaient devenus mes potes, Katie Holmes mon nouveau fantasme, et Dawson, ma raison de jalouser les gens qui font des films.
L’épisode qui a marqué ? Alors évidemment, étant une de mes séries cultes, Dawson a parcouru mon adolescence. Je vivais les mêmes choses qu’eux au même moment durant la saison 3 et durant les redifs estivales. L’ambiance qui régnait alors dans ma vie et dans celle de la série avait un curieux, mais excitant, effet de miroir. Et dans les épisodes marquants, il y a surtout des scènes marquantes. Quand Pacey compte jusqu’à dix pour embrasser Joey, je refais la même chose pour embrasser une certaine fille au lycée. Quand ça se passe mal avec cette fille, je fais mon drama-king et je surjoue la tristesse pour avoir des moments dignes d’une série. J’attendais qu’une musique pop-rock se joue pour être parfaitement dans la réalité fiction.
Mais l’épisode final a été marquant. L’état final dans lequel j’étais, ainsi que ma maman, était pathétique. Je devais surtout prendre le train dix minutes plus tard et plus je repensais aux dernières scènes, plus je pleurais. J’étais fou, triste, écoeuré, content, déçu, soulagé, libéré, j’avais dit au-revoir à des vrais potes, des modèles, des gens qu’on connait, qu’on croit connaitre par coeur. Je n’aurais plus de nouvelles d’eux. C’était aussi la fin de mon adolescence. Comme quoi…. la « vie » est bien faite.
Buffy
J’ai une relation étrange avec Buffy. Elle arrivait alors que j’étais fan de X-Files. Et là, une série jeune et fun débarquait. Enfin, les gens pouvaient avoir une série à eux. Et rapidement, j’ai eu un premier phénomène de rejet. Je ne comprenais pas qu’on pouvait laisser tomber X-Files pour Buffy. Je ne trouvais pas la série mauvaise, mais je regardais avec cette impression que la série n’allait jamais dépasser le côté fun. Deux ans après, la série est une des favorites du « public ». Les teens avaient pris le pouvoir. Et au fil des saisons, je trouvais que je ne pouvais pas grandir avec Buffy. J’avais déjà fait mon parcours initiatique avec Dawson. Buffy devenait sombre, moins drôle, répétitif. Je regardais sans passion. Je n’ai jamais revu la série. Il serait peut-être temps.
L’épisode qui a marqué ? Hush, saison 4, m’a marqué comme beaucoup. C’est là que j’ai compris que la série pouvait aller plus loin que son concept. C’était formidable et je comprenais alors la puissance de la série.
FX Effets Spéciaux
On revient aux séries « moins côtées », des séries de « flux » qui remplissent les grilles. M’enfin l’expression était déjà désuête à cette époque car les séries étaient en prime-time. Comme FX. Je n’étais pas attiré par le pitch au premier abord et j’ai regardé l’épisode 2 après le pilote de 90 minutes et j’ai accroché. C’était frais, ludique, bien foutu. J’ai vraiment apprécié cette saison 1 d’une tenue fort admirable. Un formula show léger mais original par le traitement. Un spécialiste d’effets spéciaux qui aide la police, ça offre beaucoup de choses. La saison 2 changeait un peu la donne mais un fil rouge était instauré. Hélàs la série n’a jamais connu de suite malgré un dernier épisode qui redistribuait les cartes de forte belle manière avec notamment un traitement… shipper, que j’appréciais Déceler le vrai du faux était un plaisir dans cette série et si un remake peut voir le jour, ce serait une aubaine pour faire vivre la créativité des auteurs..
L’épisode qui a marqué ? Aucun en particulier mais le générique était d’une coolitude absolue.
Charmed
Avouons-le, on a tous regardé la série. Avouons-le, ce n’était pas toujours pour les mêmes raisons. C’était la période teen-show, WB-shows, donc M6 en diffusait à la pelle et Charmed était le Desperate Housewives de l’époque avec un retour de légendes de la télé pour une série décontractée. Et il faut dire qu’Alyssa Milano était devenue une bombe. Alors magie, frais et jolies nanas, c’était le cocktail parfait du samedi soir. J’ai pourtant vite vu que les décolletés d’Alyssa n’allaient pas tenir mon intérêt pendant plusieurs saisons et j’ai donc abandonné la série dans les 3 dernières saisons.
L’épisode qui a marqué ? celui où on voyait les tétons des actrices sous les vêtements, ne me demandez pas lequel mais quand tu es un ado en chaleur, tu ne remarques que ça.
Hartley Coeur à vif
Alors que Dawson perdait un peu de fraîcheur, je me tournais vers les diffusions quotidiennes de Hartley. Le générique était péchu, le casting agréable et c’était une série bien tenue. Je ne sais pas quelles saisons j’ai suivi mais il y avait Drazic. Evidemment. Je n’étais pas fan absolu mais je me prenais au jeu de la série et j’appréciais ma dose quotidienne.
L’épisode qui a marqué ? j’avoue que je j’en ai aucun et je n’ai aucun souvenir de la série si ce n’est leur entrepôt / squat.
Parents à tout prix / Malcolm
Ces deux séries ont eu une vie médiatique différente. La première était diffusée dans KD2A / DKTV avec Sabrina et compagnie, le genre de séries que tu aimes mais que tu trouves bas de gamme. Avec Parents à tout prix, je riais. Je trouvais ça d’une drolitude remarquable et rare. Déjà, la série utilisait le principe de flashbacks comme How I Met et y arrivait merveilleusement bien. Cette narration était d’une fraîcheur pertinente. Quand Malcolm est arrivé, c’était la même chose, le rythme était là, le casting trés attachant et c’était drôle. Chaque épisode contenait au moins une scène où je riais franchement, ce qui était rare à l’époque et encore aujourd’hui.
L’épisode qui a marqué ? Malcolm comporte de sacrés épisodes mais évidemment celui où Hal fait du roller sur ABBA…
ADULTE (13)
Un Agent Très Secret
Je lutterai toute ma vie pour parler de cette série méconnue qui m’a bluffé de bout en bout. Découverte le dimanche sur France 2, j’ai rapidement adhéré à l’univers particulier de la série. Enfin, plus qu’un univers, c’était un ton spécial, coincée entre le drame familial, la série d’action et la comédie romantique. La série se termine par un PUTAIN DE CLIFFHANGER. J’ai même pensé à écrire une suite et une « saison virtuelle ». Now And Again reste une série méconnue mais furieusement addictive qui serait considérée comme un must si elle arrivait maintenant.
L’épisode qui a marqué ? Les 22 épisodes contiennent des perles dont deux chefs d’oeuvres. Dans le premier, le monde est en proie à un virus qui efface toute trace d’encre. La littérature disparait… Dans le second, le héros est plongé dans un état étrange proche du coma. En flashback, on suit la même situation. C’est prenant et maîtrisé.
Scrubs
Voilà une des rares séries que je peux mettre dans mon panthéon. Pourquoi? Car elle m’a accompagné durant une phase critique de ma vie, assez mélancolique. Je travaillais en décalé et je me faisais un épisode avant chaque journée de boulot. Elle me mettait du baume au coeur, me rendait nostalgique, triste, rêveur, aimant. JD, c’est moi. A l’époque, la série ne m’intéressait pas, je trouvais que le concept était idiot. Et j’ai appris que la série était souvent citée en exemple et qu’elle n’était pas que drôle. J’ai rapidement compris que la série était vraiment autre chose qu’une série médicale, que par le biais de la médecine, on parlait avant tout de l’humain et de sa place dans la vie de chacun.
L’épisode qui a marqué ? Comme pour Dawson, le final m’a parlé plus que de raison. Il parle du destin, de la vie tracée, des « autres ». Tous m’ont marqué, j’ai regardé deux ou trois épisodes par jour à une époque où je me cherchais et à chaque fois, une scène me parlait, me faisait dire que la Vie était comme ça, que les gens étaient comme tel, que moi, je devais faire ci ou ça.
Futurama
Je ne pensais pas qu’une série animée pouvait être réussie. J’avais vu les Simpsons, je connaissais le culte autour mais je ne pensais pas qu’un concept de SF animée pouvait être meilleure que la série « mère ». Futurama se permet de juger la société d’aujourd’hui, de se moquer de nos comportements mais, et surtout, de nous pondre des histoires de voyages dans le temps tout bonnement incroyables. J’adore le concept et voir les déclinaisons et les idées de l’équipe créative de Futurama m’ont bluffé. Quand elle a été reprise par Comedy Central après son annulation, la série n’avait plus la même qualité mais chaque concept était une tuerie. La série se termine par un final qui joue une fois de plus sur le Temps, mais avec une manière assez jolie.
L’épisode qui a marqué ? celui où le chien de Fry est retrouvé. Dans les derniers instants de l’épisode, on le voit en 1999 attendre son maître qui ne reviendra jamais. Poignant. Et je retiens le final. Et si le monde se figeait et que le seul Temps qui défilait était notre âge ? Enorme conclusion d’une série essentielle.
The Office
J’ai connu la série via le remake français, le Bureau. J’ai commencé la série et je suis tombé de suite amoureux de l’humour. C’était un humour jamais vu pour moi et j’ai accroché à cette façon de proposer un univers sans musique, sans mélodrame, avec des réactions quasi naturelles et une vision du quotidien au travail rare. Les comédiens sont exceptionnels et au fil des saisons, on sent que c’est une famille qui vit devant nous. Et que dire de Jim et Pam, cette histoire d’amants, d’amour, d’amoureux et d’amitié quasi sans fausse note pendant 5 saisons ? The Office a connu la perte de son leader, Steve Carell, s’est terminé dans une qualité décevante mais reste un joyau et un quasi chef d’oeuvre d’humour durant ses 3 premières saisons.
L’épisode qui a marqué ? Casino Night. Jim, Pam, une discussion, un instant volé, un épisode magique.
CSI
Je n’étais pas attiré par les séries policières. CSI est arrivé pour dépoussiérer tout ça il y a 15 ans. Grand bien m’en a pris, j’ai tout de suite accroché… à la saison 3. Formellement parfaite, scénaristiquement plutôt bien ficelée, la saison 3 m’a fait dire que je retrouvais l’ambiance de X-Files… oui je sais mais il y eu deux épisodes où l’ambiance était glauque et la réalisation au carré. Depuis cet épisode, je n’ai pas lâché la série, j’ai même acheté les DVDs, j’ai adoré suivre Grissom et sa bande jusqu’à la saison 7, le chef d’oeuvre. J’ai arrêté quand Catherine Willows a quitté l’équipe. La série est revenue pour un téléfilm de conclusion qui me fait dire que Grissom était un atout non négligeable. Il est parti à la saison 8. Les grands leaders qui partent tuent toujours l’avenir des séries.
L’épisode qui a marqué ? A part celui qui m’a fait adhéré à la série, j’ai le souvenir de celui de la saison 7 qui présente pour la première fois le tueur aux miniatures. Tout m’a fait dire que c’était une série sous estimée. Cette saison 7 était d’une minutie rare avec un fil rouge prenant et des épisodes qui déjouait les rouages de la série policière avec brio.
Smallville
En grand fan de Superman, je ne pouvais pas ne pas regarder Smallville. C’était à l’époque où les séries teen étaient en pleine gloire et je n’ai pas été déçu. Le fan service marchait à fond sur moi et a duré pendant les 10 saisons. J’ai grandi avec la série mais elle n’a pas été très marquante. Faible en qualité, la série a gagné des points quand elle jouait de ses références. Quand Lois est devenue un vrai personnage de la série, j’ai trouvé que Smallville prenait du galon. Elle était une autre série, moins ado mais toujours aussi bancale. Plaisir coupable ? Peut-être mais surtout plaisir global d’avoir suivi pendant 10 saisons tout de même la naissance de Superman.
L’épisode qui a marqué ? Homecoming, le 200è épisode. Il y a une scène entre Lois et Clark qui me faisait dire que ce couple est assez magique quand il est retranscrit à l’écran. Et c’était vraiment le petit plus de la série durant les dernières saisons.
Lost
Une des premières séries que j’ai téléchargé et regardé sans sous-titres, Lost m’a bluffé d’épisodes en épisodes. L’engouement autour de la série était encore minime. Au final, ça a été une grande expérience. Je ne trouvais pas la série exceptionnelle, j’étais toujours dans cette phase de rejet du succès populaire. Avec le recul et le revisionnage, c’est une grande série, une aventure émotionnelle intense. Prenante, la série a inventé un univers avec de sacrés codes et des personnages attachants. Malgré des défauts qui n’en sont pas (on n’a aucune réponse, vraiment?), la série était une invitation à l’implication. Et cette force a été une faiblesse quand de nombreux fans, trop impliqués, ont été frustrés et ont donné une trop grande importance aux réponses.
L’épisode qui a marqué ? la fin de la saison 3 où on comprend que nous n’avons plus à faire avec le même schéma qu’avant reste un sacré moment. Ensuite le final est assez fort niveau émotions. On comprend que les personnages nous ont vraiment touchés, que cette longue aventure sans temps morts de 6 saisons a marqué et les personnages et notre implication.
American Horror Story
Vue simplement pour satisfaire ma curiosité de voir Adam Levine dans la saison 2, la série m’a mis sur le cul. La forme était intrigante, le fond totalement jouissif et le genre pot-pourri malin. Moins tarte qu’elle n’en a l’air, AHS est une anthologie d’une qualité certes aléatoire mais très intéressante. Elle va là où peu de séries vont et arrive à nous décrocher un sourire, une larme ou un frisson en quelques secondes. Casting impeccable, mise en scène sur-efficace, AHS prouve qu’elle a toujours quelque chose à dire au détour d’une scène même ratée.
L’épisode qui a marqué ? quand Anne Franck passe faire coucou dans un épisode. L’idée sort de nulle part et je reste encore à ce jour sur le cul de ce genre de provocation scénaristique.
The Big Bang Theory / How I Met Your Mother
Il reste peu de sitcoms qui fédèrent depuis Friends. Ces deux-là son les plus fameux exemples actuels. Une bande de potes, leur univers, des références, des gimmicks et des scènes cultes. Si BBT joue à fond la comédie, HIMYM est parvenue à me toucher, à me parler comme Scrubs le faisait. J’étais proche d’un Ted, du questionnement qu’il avait sur les relations avec les gens. Les concepts inventés ou soulignés dans la série étaient des idées très fortes qui ont permis à la série d’être une réussite pendant plusieurs saisons. Si BBT est moins profond, elle reste efficace. Elle nous a fait oublier un temps Friends avant que l’ombre du géant viennent nous rappeler que les sitcoms de potes sont rarement originales. Alors que HIMYM ne pouvait plus continuer plus longtemps, BBT s’accroche mais atteint ses limites.
L’épisode qui a marqué ? dommage que le genre sitcom n’arrive pas à nous produire des épisodes inoubliables, on pense à des scènes mais rarement des épisodes entiers. Big Bang ne m’a pas marqué par ses épisodes mais HIMYM a tiré son épingle du jeu avec tous ces concepts (Naked Man, Bro Code…)
Community
Le pitch n’attirait personne. C’est ailleurs que Comunity a gagné ses points. La série a vite compris que déjouer les codes de la narration, de la réalité et de la série étaient une force. Chaque épisode était d’une intelligence rare dans son traitement. Community s’est perdue dans son propre terrain de jeu en voulant à tout prix faire mieux et original. Au début, elle était drôle, pertinente et ingénieuse. Elle n’avait plus réussi à être les trois à la fois dans les dernières saisons. Elle reste encore une série que je n’arrive pas à juger. Ca a été un énorme coup de coeur, peut-être le plus gros depuis plusieurs années…
L’épisode qui a marqué ? celui où Abed est déguisé en Batman, à partir de là, j’ai compris que la série était autre chose, une proposition différente de la comédie. J’avais raison.
Gravity Falls / Rick and Morty
Deux séries animées, rares dans mon classement, qui sont plus que des séries destinées aux enfants. Le genre peut receler des bijoux. Gravity Falls est plus qu’une série pour enfants, elle parvient à être juste dans le ton, à ne jamais en faire trop, à être drôle, inventive et prenante. Intelligemment entrepris par Alex Hirch, Gravity Falls n’aura duré que deux saisons, c’est ce qu’on appelle un projet projet emballé comme il faut et arrêté quand il faut. Rick and Morty est un Community animé avec une pointe de Futurama, des concepts joués, rejoués, déjoués qui font mouche à chaque fois. C’est brillant mais aussi poignant quand elle arrive à être cruelle. Si Futurama utilisait le voyage dans le temps en gimmick scénaristique, Rick and Morty utilise les mondes parallèles avec perfection.
L’épisode qui a marqué ? Gravity Falls ne marque pas, elle accompagne doucement et devient un compagnon de qualité quand Rick and Morty bluffe par un choix scénaristique comme quand on découvre que nos personnages principaux s’enterrent eux-mêmes…
Oui, il n’y a pas que des grandes séries et j’en oublie de bien meilleures que vous avez sûrement dans votre Top 50, 20 voire 5 mais je ne suis pas public des séries HBO ou autre. On notera tout de même pour ma défense, une nette évolution dans la qualité de sesAu-delà de ces 60 séries, il y a des séries que j’ai regardé sans avoir cette sorte de compassion, d’empathie envers elle. Ces 60 séries représentent à chaque fois une période, un pan, un moment de ma vie, une résonance d’une émotion, d’un souvenir, d’une pensée, bref, sont ce que le genre même de la série doit faire : accompagner.
Il est difficile de ressentir de nouvelles émotions, tout a évolué, la façon de regarder les séries notamment. Je déteste dire que je « consomme » des séries. C’est un investissement, je ne les regarde pas d’un oeil, sur un écran d’ordinateur, sur un lit, à faire autre chose. Chacune de ses séries a été vu avec attention, avec choix et est assimilée aussi à un rituel. Du canapé familial, de la VHS enregistrée au fichier téléchargé, il y a beaucoup de moments, beaucoup de cliffhangers, de génériques, de titres d’épisodes qui se sont succédés. Ce sont mes souvenirs, j’espère que les « sériephiles » d’aujourd’hui qui bingent, en ont…