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Urgences a 20 ans : retour sur le bien nommé « Pilote »

Et voilà, cela fait déjà 20 ans que le premier épisode de la série de Michael Crichton, Urgences a été diffusé sur NBC en septembre 1994. Bon, maintenant qu’on a pris un bon coup de vieux, il est temps de revenir sur l’épisode pilote de la série, qui pose admirablement les bases d’une lonnnngue suite de saisons (15 !!) qui ont entre autres la caractéristique de renouveler efficacement le casting, sans qu’on ne ressente trop le manque de personnages emblématiques tels que Carol Hathaway, Doug Ross, Mark Greene…

Le moins que l’on puisse, c’est que le tout premier épisode d’Urgences, intitulé  tout simplement Pilote (en anglais : Pilot aussi), pose efficacement les bases. Le rythme effréné nous permet d’avoir un bon échantillon de la vie des personnages principaux et de l’atmosphère aux urgences. Cet épisode a également pour titre The Longest Day.

urgencesLe fil conducteur de l’épisode est assuré par Mark Greene. On découvre l’univers des urgences et les exigences du métier à travers les réveils successifs du médecin, constamment dérangé en salle de repos pour divers problèmes. Épuisé, déboussolé, dérangé par ce service jusque dans sa vie privée, Mark Greene est présenté comme un personnage entièrement dévoué à son métier et à ses amis. Le thème de la « vocation » médicale est omniprésent dans cet épisode pilote. On rencontre les personnages qui gravitent autour de lui : les gentilles infirmières, les patients plus ou moins fous (le patient un peu taré est une constante dans Urgences et reflète malheureusement la réalité), mais surtout Doug Ross, interprété par George Clooney, et Carol Hathaway (Julianna Margulies).

Le « Pilote » voit aussi l’arrivée de John Carter (Noah Wyle) en tant que stagiaire. Ce jeune homme renonce à la carrière toute tracée que sa richissime grand-mère avait prévue pour lui, et décide de devenir médecin, avec toutes les difficultés que cela implique pour un jeune bourgeois comme lui. On comprend vite, néanmoins, qu’il a cette vocation lui aussi, et le désir de bien faire. Ce qui lui vaudra cette remarque emblématique de Peter Benton : « Don’t be a hero ». Car les médecins et chirurgiens ne sont pas des « héros », contrairement à ce que pensent les patients, et contrairement à ce qu’on pensera nous aussi, spectateurs de la série. Ce sont des humains qui ont appris un métier et ont l’envie de le réaliser correctement. Une théorie pleine de modestie mais de réalisme, qui guide la série pendant les 15 saisons, et rend les personnages extrêmement attachants.

Lors d’une scène de ce « Pilote » d’Urgences, Mark annonce à Susan qu’il a été approché par une clinique privée. Sa décision est prise : il reste travailler aux urgences. De meilleures conditions de travail et un meilleur salaire ne sont pas des arguments suffisants pour ce passionné. Le drame de l’épisode est l’arrivée aux urgences de Carol Hathaway qui vient de faire une tentative de suicide suite à sa rupture avec Doug Ross. C’est ainsi que l’on fait la connaissance de cette jeune femme fragile.

Ce premier épisode est caractérisé par un jeu sur le rythme. Tantôt effréné, tantôt très calme, il illustre parfaitement une journée type aux urgences, rythmée par les arrivées des malades et les cas plus ou moins graves. Le rythme peut également être très lent, lors de pauses ou de longues heures sans patients à traiter.

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Le « Pilote » d’Urgences pose parfaitement les bases de cette série basée sur l’humain, les relations entre les différents personnels soignants, leur empathie envers les patients, et cette dure vie qu’est celle du travail aux urgences. Il ne s’agit pas d’un métier, mais d’une véritable vocation. La vie des personnages est entièrement dévouée à leur métier : pour le meilleur et pour le pire. Les bases d’une série extrêmement attachante qui a passionné plusieurs générations et qui passionne encore, les autres séries médicales ne lui arrivant pas à la cheville en termes de réalisme, de lucidité, de suspens et d’émotion.

Mark : « See, there’s two kinds of doctors. The kind that gets rid of their feelings. And the kind that keeps them. If you’re going to keep your feelings, you’re going to get sick from time to time. That’s just how it works. »

Claire

Rédactrice / Responsable de la section "Livres"

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