Young Sheldon : n’est pas tête d’ampoule qui veut
11 saisons au compteur pour Big Bang Theory et voici un spin-off sur… Sheldon !
Si Sheldon Cooper est la star de Big Bang Theory, les producteurs ont bien compris qu’ils devaient miser sur son « potentiel ». On met les guillemets car la dépendance Sheldon existe véritablement sur la série. Et son potentiel n’est que le prolongement et le surlignage de son comportement.
Young Sheldon est un spin-off particulier puisque nous sommes dans une série sans public et donc sans rires. Jim Parsons s’occupe d’introduire les épisodes en voix-off. La question est donc de savoir si le personnage survit à ça et si, surtout, Chuck Lorre sait écrire autre chose que de la sitcom? La réponse est…. mleh.
Young Sheldon nous présente Sheldon à 9 ans alors qu’il intègre le… lycée. On fait la connaissance de toute sa famille, ses parents, son frère aîné et sa soeur jumelle. La première chose qui choque est que Iain Armitage (Big Little Lies) n’a pas la bonhomie et l’expression de Jim Parsons. Par conséquence, le personnage ne nous apparaît pas comme Sheldon mais plutôt comme un gamin déjà insupportable et manquant absolument de pouvoir comique. LA façon d’aborder et d’écrire la série est délicate. A mi-chemin entre la comédie et la dramédie, Young Sheldon manque un peu de rythme dans les dialogues (peut-être est-ce encore une manière d’écrire inédite pour Chuck Lorre puisque les vannes n’attendent pas un rire du public dans le timing). Une sensation de déjà-vu s’installe aussi rapidement. Après avoir bouffé du Malcolm, du The Middle ou même du Atypical (qu’on vous conseille), on se demande bien si Young Sheldon saura proposer autre chose.
L’épisode est plaisant à suivre. Le problème est d’arriver à trouver un quelconque intérêt à la série. Doit-on s’affranchir de la série mère pour savoir si la série vaut le coup? Doit-on aimer Sheldon adulte pour apprécier? Les références à son personnage dans Big Bang Theory sont présentes (professeur Proton, sa passion des trains), il faut désormais construire un univers autour qui vaille le coup.
La série a bien débuté, retenant quasi toute l’audience de Big Bang Theory (17 millions). La série ne reprend qu’en novembre et aura une saison complète.