Wishmaster (1999): film et vœu pieux
1997 (1999 en France, en DVD)
Réalisé par Robert Kurtzman
Avec Andrew Divoff, Tammy Lauren…
Au XIIe siecle, au terme d’un terrifiant massacre, le Djinn, entite diabolique et collectionneuse d’ames, nee avant le monde, a ete emprisonne dans une opale de feu. Mais apres huit cents ans de sommeil voila qu’il reapparait a Los Angeles sous les traits du suave et sophistique Nathaniel Demarest. Il part a la recherche d’Alexandra Amberson, scientifique qui l’a delivre malgre elle. Il reve d’ajouter son ame a sa collection
Bienvenu-e-s dans le vidéoclub Smallthings où on ressort les quelques VHS qui traînent. On est tombé sur Wishmaster !
Quand on vend un film sur un grand nom qui n’est qu’au poste de producteur, on sait que le produit final n’a pas les tripes pour être vendu sans.
Wishmaster est de ceux-là. Le film n’est pas mauvais en soi. Mais de l’eau a coulé sous les ponts et même avec toute l’envie et la bonne foi du monde, on ne pourra pas dire que le film s’en tire bien.
Oui, le film est généreux, les effets sont plutôt réussis et brosse un large pan des effets spéciaux mécaniques et numériques de l’époque. Seulement, le script est idiot et sort des situations totalement sans queue, ni tête et ce n’est pas l’actrice principale, Tammy Lauren, insupportable, qui va aider. Pour la petite histoire,n l’actrice n’a duré que 5 épisodes dans la série des années 90 Le Flic de Shangai. Elle aurait des gros soucis avec la production.
Bref, Wishmaster se veut un film avec des hommages. On retrouvera donc Robert Englund (Freddy Krueger), Kane Hodder (Jason Voorhees), Tony Todd (Candyman), Ted Raimi (Darkman, Evil Dead II ), Ricco Ross (Aliens), Joseph Pilato (Day of the Dead), Reggie Bannister (Angus Scrimm de Phantasm)… Il n’y a que Englund qui a un rôle à peu près confortable mais encore une fois peu aidé par un script droit.
Comme dans beaucoup de films de cette époque, une situation enclenchera une autre totalement démesurée. Entre les agitations du Djinn, des morts sorties de nulle part, un non-sens et la dite surenchère en effets, Wishmaster ne fait pas dans la dentelle. Le film a vieilli dans ses intentions mais ses effets restent de bonne facture. IL faut dire que le studio KNB faisait des merveilles en son temps. La société a d’ailleurs été créée par le réalisateur du film Robert Kurtzman et Greg Nicotero que l’on retrouve aux commandes des épisodes de… The Walking Dead !
La réalisation joue aussi beaucoup sur les punchlines comme si ce système était un préfabriqué pour la future bande annonce. Il y a donc des gros plans sur le visage du Djinn avec des phrases avec beaucoup trop d’intentions. Le Djinn est d’ailleurs joué par l’excellent, ténébreux et pénétrant Andrew Divoff. La VF apporte aussi beaucoup de choses (comme à l’époque) avec la voix du guttural Richard Darbois, celui qui faisait quasiment tous les trailers de cette décennie).
Wishmaster est donc un film très connoté vidéoclub, que l’on découvre au hasard des pages d’un Mad Movies estival. C’est le produit idéal pour les soirée d’horreur. Généreux, rythmé et plutôt enclin à provoquer du rire, du second degré et, pourquoi pas, de l’effroi, Wishmaster a les défauts du film de genre sans fond mais les qualités du film fait pour la forme.
Il sort le 22 janvier en blu-ray remasterisé chez ESC Distribution avec une tonne de bonus.
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