On a terminé

Upload, saison 4 (Prime Video) : erreur de chargement

Upload est de retour sur Prime Video avec sa saison 4… qui est aussi la dernière ! Mais pour conclure la série, on n’a droit qu’à 4 épisodes.

Upload mérite-t-elle encore qu’on s’y intéresse ? Pas qu’elle soit totalement dénuée d’intérêt, mais elle a clairement perdu son potentiel. Après une saison 1 bien ficelée, les saisons 2 et 3 se sont perdues dans un timing comique désastreux et des intrigues sans grande cohérence. Alors que Lakeview offrait une infinité de possibilités, la série s’est enfermée dans une routine qui a fini par devenir un piège.

Cette saison 4, courte et pensée comme un « film découpé », propose une intrigue simple mais plutôt intéressante. On avait quitté – et un peu oublié – nos héros dans une situation compliquée : Nathan avait été dupliqué et l’un des deux était condamné. Résultat : Nora et Ingrid avaient chacune leur Nathan… mais en avaient perdu un. Lequel ?

Upload est disponible sur Prime Video.

La saison reprend avec une Nora déprimée : c’est elle qui a perdu « son » Nathan. Elle s’invente alors une vie virtuelle où elle se marie avec lui. De son côté, Ingrid coule des jours heureux à Lakeview, bien décidée à se marier. Mais Nathan réapparaît soudain à Nora sous forme de projection : il n’a pas totalement disparu, et elle doit partir à sa recherche. Simple, donc. Réussi ? Moins simple. L’exemple frappant est l’épisode des EVJ qui ne montrent que le début de la soirée et… rien d’autre. Aucune folie. Pourtant, il y avait de quoi faire avec l’EVJG sponsorisé par un tacos… qui est littéralement présent en animation parmi les invités. ON ne fait rien avec ça. Côté EVJF, on va même dans le graveleux, histoire de dire qu’on avait une idée. Et bien non.

4 épisodes, c’était suffisant pour raconter l’histoire qu’on voulait. Il y a des chances que les scénaristes n’avaient pas vraiment d’idées. La série n’a peut-être plus les armes pour offrir un final marquant. Elle n’a jamais vraiment exploité le plein potentiel de Lakeview, cet univers où tout est censé être possible. Depuis plusieurs saisons, plus rien ne semble l’être : on a déjà vu les « 2 Gigas » (les pauvres de Lakeview), les puissants qui contrôlent tout ou rien, et des intrigues où il n’était jamais clair contre qui se battre.

Upload est disponible sur Prime Video.

Cette saison 4 aligne encore une avalanche d’informations sans jamais donner de direction claire. Qui sont les ennemis ? Que veulent-ils ? Pourquoi ? À chaque épisode, une nouvelle règle, une nouvelle machine, un nouveau concept sortent de nulle part. On accepte, mais sans jamais savoir à quoi ça sert. Jusqu’au final : une IA maléfique surgit pour créer une menace artificielle. Le vrai problème, c’est que Lakeview n’a jamais eu de fonctionnement expliqué. Du coup, les idées semblent surgir au hasard, les wagons se raccrochent tant bien que mal et les enjeux restent flous. Tout ce qui tient debout, c’est que Nora doit retrouver Nathan. Quant à Ingrid, son intrigue de mariage occupe un épisode entier, avec un long discours assez laborieux. Est-ce drôle ? Pas vraiment. Comme toujours, la série croit en ses vannes, mais elles tombent trop tôt ou trop tard. Aucun personnage n’est drôle « par nature » : seules les situations forcées sont censées l’être, mais elles tombent à plat. Même l’IA, hilarante en saison 1, n’est plus que l’ombre d’elle-même, engluée dans des intrigues navrantes (notamment une histoire d’amour qui ne tient pas la route).

Encore une fois, Upload change les règles en permanence pour relancer artificiellement intrigue et rythme. Mais le final est brouillon, saturé, et on ne sait même plus pour qui s’inquiéter. Pire, il prend une direction absurde par rapport aux thèmes de départ. On ne parlait pas de deuil, mais de la vie qui ne s’arrêtait jamais. La série choisit pourtant une note douce-amère… difficile à croire, car l’émotion n’a jamais fonctionné auparavant.

En définitive, Upload restera une série frustrante. La saison 1 mérite toujours d’être vue, mais le reste n’est qu’une longue et triste déception.

Upload est disponible sur Prime Video.

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *