UnREAL, jouissance d’une mécanique trop huilée ?
Il aura fallu peu de temps pour qu’UnReal soit la bonne surprise de l’été dernier et même de la saison entière. La série qui nous raconte les coulisses d’un show type Bachelor a réussi le pari d’offrir un drama cinglant et même presque utile à nos écrans !
La saison 2 a démarré et on avait peur de voir la même mécanique revenir comme avec une même émission qui revient en saison 2. Il faut faire plus gros, plus fort et ce premier épisode n’essaye pas d’en faire trop. Pourtant, la première scène fait peur avec cette fête un peu trop arrosée et trop snifée qui plonge dans des clichés redoutés que la saison 1 arrivait à éviter par de belles pirouettes. Après cette scène qui nous fait comprendre à tort que le ton sera plus grossier, on se retrouve avec de longues minutes de dialogues. Un peu trop prolixe, cette moitié d’épisodes se perd un peu dans des explications nécessaires. Les relations entre chaque personnage doivent se remettre en place et à travers des échanges un peu lourdaud, on assiste à la mise en place des tenants et aboutissants de cette saison. Ce manque de fluidité est vite oublié quand on entre enfin dans le vif du sujet.
Nos côté spectateur de série et spectateur d’émission s’entremêlent avec intelligence. Nous voulons voir les entrailles des émissions, nous voulons nous justifier d’aimer les rebondissements artificiels de ces émissions en nous plongeant dans une fiction qui s’y intéresse. Dommage toute fois d’avoir laissé tomber l’idée du casting de têtes pour Everlasting, l’épisode aurait pu gagner en fluidité, en second degré et en efficacité. Nous ne sommes plus surpris des manigances de Rachel, nouvelle Quinn, sur certaines scènes comme quand elle demande à Madison de « jouer le jeu » de l’empathie. Heureusement, la scène de l’oreillette nous réjouit par son aspect malsain et nous questionne enfin sur notre côté voyeur.
Cet épisode s’intéresse davantage à la mécanique derrière l’émission qu’à l’émission elle-même. Les candidates sont peu développées et il semblerait que les manigances qui ne touchent pas l’émission soit de mise cette saison. Est-on en face d’une série qui essaye déjà de sortir de son concept ? L’effet de surprise joue-t-il encore quand on voit que l’audience de cet épisode ne motive pas grand monde (500.00 personnes devant le 2×01 contre 790.000 pour le 1×10) ? La saison 3 de UnREAL est déjà assurée, il reste encore beaucoup de cartouches à la série pour proposer une saison 2 aussi pertinente et réjouissante que la 1.
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