Tic et Tac, les rangers du risque : le film, le crossover le plus génial depuis longtemps
On ne s’attendait pas à ce que Tic et Tac offrent le film de ce printemps avec le retour des rangers du risque. Sous couvert d’une belle couverture méta, le film est un plaisir constant.
Tic et Tac, les rangers du risque (Chip ‘n Dale Rescue Rangers) est une série télévisée d’animation en 65 épisodes créée en 1989. Les deux tamias ont été inventés en 1943 par les Studios Disney.
Récemment, ils nous sont revenus avec la série Les Aventures au Parc de Tic et Tac sur Disney+ également en 2021. Et presque 80 ans après leur création, la plateforme propose Tic et Tac, les rangers du risque : le film. Tout simplement.
Vraiment simplement ? Le film n’est pas une bête adaptation en long métrage de la série, c’est un projet beaucoup plus original et ambitieux. Tic et Tac, les rangers du risque : le film mélange prises de vues réelles et animation lorgnant du côté du chef d’œuvre de Robert Zemeckis, Qui Veut la peau de Roger Rabbit ?. En effet, Tic et Tac existent dans cette réalité en tant qu’acteurs de la série Les Rangers du Risque. On les suit à notre époque avec chacun leur carrière respective. La richesse du film ne s’arrête pas là. Au lieu de s’abaisser à faire un film hommage et nostalgique, le film d’Akiva Schaffer (l’un des membres des Lonely Island avec Adam Samberg qui joue d’ailleurs dans le film le rôle de Tac) explose ses limites. En incorporant l’univers des Toons, qu’ils soient de chez DIsney ou d’ailleurs et en mélangeant les différents types d’animation (mais toujours faits par ordinateur), Tic et Tac le film est un vibrant hommage au monde du divertissement.
On en oublierait presque que l’histoire s’appuie sur cette richesse pour proposer une enquête assez sombre. Sous fond d’exploitation de personnages animés, le film traite des copies honteuses des films d’animation par des studios peu scrupuleux de la qualité offerte. Vous vous souvenez peut-être des studios Mondo qui produisent par paquet des ersatz du Roi Lion ou d’Aladdin.
Avec toutes ces couches créatives, le film, qui aurait pu être un pot-pourri indigeste, est en fait l’un des plus réussis du côté du méta nostalgique. Tac, redesigné en 3D pour survivre dans le métier, le chef de la police en pâte à modeler, un inspecteur chaussettes, des personnages secondaires de films cultes qui se retrouvent en conventions sont autant d’idées réjouissantes qui font de Tic et Tac, les rangers du risque : le film un pur plaisir. Il y a même Ugly Sonic, la version originale prévue pour le long-métrage Sonic qui avait choqué les fans par son design.
La mise en scène et le scénario regorgent d’idées pour nous surprendre. On regrette un peu que la seconde moitié est un peu moins folle mais le final joue ses dernières munitions avec brio. L’univers semble à peine effleuré et ouvre les portes d’un Ready Player One de l’animation comme l’était également Les Mondes de Ralph pour le jeu-vidéo. John Mulaney ( Tic / Chip en VO) et Andy Samberg (Tac/Dale en VO) sont parfaits dans ce buddy movie survitaminé. Le casting voix est également un pur bonheur (Will Arnett, Eric Bana, J.K. Simmons, Seth Rogen, David Tennant…) et les caméos sont géniaux.
Ce film Tic et Tac rend un bel hommage au succès fulgurant qui entraine également une chute brutale. Accessible aux enfants, le film prendra sa pleine valeur dans les yeux des adultes. C’est vraiment une réussite qui aura une place de choix à côté de ceux qui ont essayé de faire du Roger Rabbit. Et il y en a très peu.