On a terminé

The Lost Room (2006) : une mini-série qui aurait pu devenir grande

Les mini-séries sont devenues monnaie courante sous couvert d’être des séries « événements ». Casting prestigieux, concept plus ou moins original, la mini-série permet d’explorer une histoire sur peu d’épisodes. The Lost Room en est une qui date de 2006 et qui a plutôt bonne réputation.

Loin d’être aussi prestigieuse que les mini-séries des années 90 comme Merlin, celles des années 2000 comme Band of Brothers ou les « event » séries comme The Haunting of, Le Jeu de la Dame, The Lost Room est un projet un peu bâtard, coincé entre le concept très sériel et la forme fermée de 6 épisodes. Porté par un casting qui ferait encore bonne figure aujourd’hui avec Peter Krause, sorti de Six Feet Under, Julianna Margulies qui bossait encore aux Urgences, Peter Jacobson qui n’avait pas encore rejoint le cabinet du docteur House, Elle Fanning âgée de 8 ans et des seconds couteaux comme Dennis Christopher, Kevin Pollak et Roger Bart.

The Lost Room est écrit par le duo Christopher Leone et Laura Harkcom qui n’ont plus fait grand-chose depuis.

The Lost Room est une pièce étrange, hors du temps où reposent des objets aux pouvoirs fantastiques et puissants. Joe Miller (Peter Krause) détient la clé de cette chambre. Il tourne la clé de n’importe quelle porte et il se retrouve dans cette chambre et où il veut. La chasse aux objets ne fait que commencer surtout quand sa fille disparaît dans cette mystérieuse chambre.

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Prenez des ciseaux qui vous projettent dans les airs, un ticket de bus qui vous téléporte à l’autre bout de la région, un peigne qui arrête le temps et vous obtiendrez le fabuleux cahier des charges de The Lost Room, mini-série aux accents de Quatrième Dimension. 6 épisodes nous content quasiment une seule et même histoire. N’y voyais pas vraiment un formula show avec un épisode par objet. C’est vraiment un tout, d’ailleurs la mini-série a été diffusé en 3 épisodes d’1h30 à l’époque avant d’être reformatée.

L’idée générale est donc fabuleuse et quasi illimitée. Seuls les tenants et aboutissants de cette chambre pouvaient donner un cadre restreint. Et The Lost Room n’arrive jamais à définir ses propres limites. La chambre cache des secrets et ne semble pas vraiment expliquer son origine. On sait qu’il y a un quand mais pas un pourquoi. La mythologie autour de cette chambre 10 se veut aussi dense que le nombre d’objets. Et sans comprendre pourquoi, on se demande juste comment Joe arrivera à retrouver sa fille. Il sera aidé dans sa quête par des faux méchants. En effet, jamais dans la série, il y aura un méchant défini. Chaque adjuvant, chaque obstacle se révèle en fait être un nouvel allié. En absence de grande opposition, la série ne se résume plus qu’à une fuite en avant.

Si chaque objet présenté offre un pouvoir insoupçonné, mais aussi sorti de nulle part, ils ne sont pas tous égaux dans leur utilisation. Le peigne qui arrête le temps est plutôt celui qui s’en sort le mieux dans la façon de procéder, dans les scènes, dans l’histoire et dans le résultat qu’il procure.

6 petits épisodes ne seront pas assez pour proposer une histoire limpide et dense. Et la résolution qui ne se concentrera que sur le sauvetage de la fille du héros apportera encore plus de frustration.

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Finalement, tout ça pour ça ? Oui, quand on sait comment Joe récupère sa fille, on se dit qu’il y a eu beaucoup de temps perdu…

The Lost Room débutait mal avec un premier épisode qui ne faisait pas son âge. Entre dialogues plats, réalisation minimaliste et erreurs grossières (un reflet à l’endroit par exemple…), The Lost Room paraissait fauchée et brouillon. Au final, l’aventure est plaisante, mais il y a comme un semblant d’inachevé dans cette histoire.

The Lost Room est disponible sur Prime Video et en DVD.

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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