The Flash, saison 2 : il est temps d’agir
Après une saison 1 bien construite, fournie, consistante et généreuse, la saison 2 de la série DC était attendue. Nouveau défi, nouveaux personnages mais clairement aucune nouvelle ambition.
On avait laissé Flash dans une bien mauvaise posture avec une ville en perdition. Un peu trop rapidement (on en parlait dans notre critique du premier épisode), la situation était désamorcée en quelques minutes. Il faut plusieurs épisodes pour que The Flash dévoile un potentiel assez intéressant. Des brèches se sont ouvertes libérant des méta humains, un Wells 2 et un nouvelle menace, Zoom.
Mêmes joueurs jouent encore.
Dans les grandes lignes, cette saison 2 reprend le schéma de la saison précédente. On remplace Reverse Flash par Zoom et les tenants et aboutissants sont alors identiques. IL faut alors batailler pour tenter de trouver quelque chose de nouveau dans la série. La tension dramatique de la saison 1 est inexistante. Le père de Barry passe à la trappe, le love interest de Barry, Patty, s’en va et laisse la série orpheline d’intrigues plutôt bien senties. L’identité secrète est quelque chose que les séries d’aujourd’hui mette de côté. Jouant sur des codes assez rincés, elle est pourtant une intrigue intéressante qui permet de définir une relation basée sur des secrets. Barry et Patty apportaient un peu de contenu dramaturgique qu’Iris et son frère, voire sa mère, n’arrivaient jamais à proposer. Déjà que le personnage n’est pas aidée par les intrigues mais clairement cette saison 2 ne nous met pas en étroite relation avec les états d’âmes de certains. En clair, on s’en fout de leurs problèmes.
Quand interviennent les possibilités des terres parallèles, la série se permet d’offrir de jouissives propositions comme des personnages parallèles et un renouveau dans les décors qui étaient, avouons-le, devenus un peu statiques.
Le vrai problème de cette saison 2 est l’exigence.
A vouloir écrire une saison riche, l’équipe créative joue sur les mêmes forces et faiblesses de l’année précédente. On sent une ambition certaine freinée par des personnages, sauf Flash, qui ne génèrent aucune sensation d’utilité. Wells fait du Wells, Iris et Caitlin blablatent et Joe fait toujours les grands yeux. Il ny’ a bien que Cisco qui se permet de bons mots et développe un potentiel sympathie encore plus grand qu’en saison 1.
L’exigence encore est dans l’intrigue principale qui copie le suspens de la saison précédente. On attendait une confrontation différente. Zoom est encore ce méchant qui parle sans agir. Encore que… Zoom enlève des gens mais n’a pas un plan diabolique suffisament dense. SI un méchant doit être méchant, qu’il le soit !
ATTENTION SPOILER
A part tuer son propre double, il menace longuement, agit un peu et est au centre des problèmes de gestion d ‘intrigues. Quand l’épisode révélation arrive, les spectateurs se questionnent. L’identité de Zoom est expliquée et les personnages acceptent de suite la situation. Pourtant, de notre côté, on se gratte la tête en essayant de remettre les bouts à bouts. Quand les cartes sont redistribuées, la tension devient un peu plus palpable, les personnages se marchent sur les pieds mais chacun a sa ligne directrice. A vouloir faire une saison 2 plus imposante que la 1, on ne fait que du plus gros, plus fort mais moins intéressante. Rappelons-nous que Barry a perdu ses pouvoirs et qu’avec un épisode réalisé par Kevin Smith (Dogma) assez mauvais, il se remet d’aplomb sans que Zoom ne profite de la situation précédente. Inconcevable. Zoom semble inaccessible, intouchable et on se réjouit que les scénaristes augmentent la difficulté du héros à battre son ennemi. Il n’en est rien. On oublie un peu que Zoom a la vitesse de Flash en sus et quand ce dernier propose une course contre Flash, on rit jaune devant cette proposition d’une facilité ridicule.
D’ailleurs l’armée de Zoom qui n’aura pas eu grand poids et aura été réglé en une minute hors champ fait peine à voir. Quelle audace, ça aurait été de voir la team Flash contre une armée de métahumains…
La bonne idée est de confondre les portes du temps et les portes dimensionnelles pour élargir l’univers de la série. On salue les choix couillus de refaire le passé, d’aller voir Supergirl mais on tique sur les conséquences de tout ça qui ne sont, pour le moment, que de la poudre aux yeux. John Wesley Shipp, ancien Flash dans la série des années 90, avait une carte à jouer et elle a été jouée. On ne salue pas l’exécution car le spectateur avait déjà découvert avant les personnages… Mais en étant Jay Garrick, Shipp fait un beau pied de nez à son passé série. Avec tout cet héritage de speedster, The Flash est certainement la série DC la plus évidente.
On aime The Flash mais elle doit proposer une saison 3 moins convenue ! Qu’elle reste généreuse, elle en a la capacité. Avec cette fin assez surprenante, on s’attend à de sacrés bouleversements.